HOMMAGE" Jean-Pierre Bacri, l’enfant de Bousmaïl, s’en est allé"

L’acteur français d’origine algérienne Jean-Pierre Bacri est décédé lundi à l’âge de 69 ans des suites d’un cancer, a indiqué à l'AFP son agente Anne Alvares-Correa. Le comédien, scénariste et dialoguiste a fait les beaux jours du théâtre et du cinéma de l’Hexagone, avec Agnès Jaoui, qui fut de 1987 à 2012 sa partenaire à la ville comme à l’écran.

Le couple écrit pour le cinéma comme pour le théâtre, et des pièces comme Cuisine et dépendances – pour laquelle il obtient un Molière –, Un air de famille et les films Smoking / No smoking, Un air de famille, le propulsent sur le devant de la scène artistique dans les années 1990. Au cours de sa carrière, il aura raflé cinq César, dont quatre fois le trophée du meilleur scénario pour les œuvres susmentionnées et une fois celui de meilleur acteur dans un second rôle pour On connaît la chanson.

La carrière de ce fils de facteur né en Algérie, à Bousmaïl, en 1951, n’était pourtant pas toute tracée. Rien ne le prédestinait à intégrer le monde du cinéma. Il avait opté à un moment pour une carrière dans le secteur bancaire, avant de déchanter et prendre des cours de théâtre où il rencontrera d’ailleurs Jaoui. Le 4e art lui ouvrira les portes de tous les possibles.

Les cours d’art dramatique lui donneront le goût des grands textes (Shakespeare, Molière). Par ailleurs, durant sa riche carrière, il était souvent cantonné au rôle de “l'éternel bougon”, titre qu’il détestait pourtant qu'on lui colle. “Je ne joue pas toujours des personnages râleurs !”, s’emportait-il en 2015 dans les colonnes de l’AFP. Ces dernières années, l'acteur était moins présent sur la scène cinématographique, “se limitant à deux films par an et revendiquant son droit à la paresse. Parmi ses tout derniers films, Place publique, d'Agnès Jaoui, en 2018”.

R. C./AFP

"Hommage à l'enfant du pays"

Bravo l'artiste.