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Confidentiel. Ali Haddad et Tahkout : « Nous n’avons rien détourné vers l’étranger, nous avons investi ! »

Publié le 07/04/2021
08/04/21 +pa "Confidentiel. Ali Haddad et Tahkout : « Nous n’avons rien détourné vers l’étranger, nous avons investi ! »Algérie Part a pu obtenir de nouvelles informations confidentielles sur le processus de négociations entamé par les autorités judiciaires algériennes avec les principaux oligarques de l’ère Bouteflika. Plusieurs rencontres ont été organisées dans la plus grande discrétion entre des conseillers du ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, et des richissimes oligarques algériens déchus et emprisonnés dans plusieurs établissements pénitentiaires répartis à travers le pays.
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Algérie Part a pu obtenir de nouvelles informations confidentielles sur le processus de négociations entamé par les autorités judiciaires algériennes avec les principaux oligarques de l’ère Bouteflika. Plusieurs rencontres ont été organisées dans la plus grande discrétion entre des conseillers du ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, et des richissimes oligarques algériens déchus et emprisonnés dans plusieurs établissements pénitentiaires répartis à travers le pays.

Au moins trois rencontres ont été secrètement tenues et dirigées par des conseillers dépêchés par le cabinet du ministre de la Justice depuis le début de l’année 2020, a pu confirmer ainsi Algérie Part au cours de ses investigations. Ces rencontres se sont déroulées dans les prisons où sont détenus les hommes d’affaires algériens les plus riches de l’ère Bouteflika. 6 hommes d’affaires ont été ainsi approchés à trois reprises par des conseillers dépêchés par le ministre Belkacem Zeghmati dés le mois de février 2020.

Il s’agit d’Ali Haddad, Mourad Oulmi, Mahieddine Tahkout, et les trois frères Réda, Karim et Noah Kouninef. Lors des premiers « rounds » de négociations, les discussions furent amicales et promettaient d’aboutir à des accords permettant à ces oligarques déchus de fournir aux autorités judiciaires algériennes toutes les informations nécessaires à l’identification de leurs patrimoines immobiliers et financiers à l’étranger.

Mais à partir de l’été 2020, ces négociations ont tourné court à cause des sévères condamnations auxquelles ont été exposées toutes les 7 anciennes plus grosses fortunes du pays pendant le long règne de Bouteflika.

La réaction la plus violente au cours de ses négociations a été constatée du côté d’Ali Haddad. Ce dernier, qui purge une peine d’emprisonnement de 18 ans ferme pour des affaires liées à la corruption, a été transféré de la prison d’El-Harrach vers celle de Tazoult (Batna) à la mi-août 2020. Déçu et révolté par le traitement « humiliant » qui lui a été infligé par la Justice algérienne, Ali Haddad a coupé tout contact avec les représentants du ministère de la Justice en refusant toute forme de collaboration avec les autorités judiciaires concernant le dossier « des avoirs financiers et immobiliers cachés à l’étranger ».

Pis encore, Ali Haddad a nargué les conseillers de Belkacem Zeghmati en affirmant lors d’une rencontre organisée à la prison de Tazoult qu’il n’a « absolument rien volé ! ». « Je n’ai rien détourné vers l’étranger. Je possède des hôtels et des biens qui ont été acquis avec mon propre argent. Ce sont mes propres investissements. Il ne s’agit pas de crédits bancaires octroyés par des banques publiques algériennes », a indiqué ainsi Ali Haddad à ses interlocuteurs du ministère de la Justice. Des interlocuteurs totalement éberlués face à cette réaction inattendue et brusque de celui qui fut pendant des années la deuxième fortune du pays.

De son côté, le milliardaire Mahieddine Tahkout, condamné quant à lui à 16 ans de prison ferme pour des affaires similaires et transféré vers l’établissement carcéral de Babar dans la wilaya de Khenchela au mois d’août 2020, a également suspendu froidement tous les pourparlers avec les émissaires qui lui ont été dépêchés par Belkacem Zeghmati. Lors de la dernière rencontre qui a réuni Tahkout avec les représentants du ministère de la Justice, le milliardaire algérien a tout bonnement affirmé qu’il détient uniquement « deux appartements à Nîmes » au sud de la France. « J’ai acquis depuis de nombreuses années ces appartements. J’en ai vendu un et j’en ai gardé un autre. Si vous voulez le prendre, allez-y ! », a répondu sèchement Mahieddine Tahkout aux émissaires du ministère de la Justice. Comme Ali Haddad, Mahieddine Tahkout a nié toute implication dans des affaires de « biens mal-acquis ». Selon celui qui fut pendant de longues années parmi les 5 plus grosses fortunes en Algérie tout au long du règne de Bouteflika, les sous ayant permis l’acquisition de ces appartements en France n’ont jamais été « volés ou détournés depuis l’Algérie »…


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