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SUD-OUEST Laine cherche preneur «gratuitement»

Publié le 07/08/2021
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SUD-OUEST

Laine cherche preneur «gratuitement»



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Publié par B. Henine
le 07.08.2021 , 11h00
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Traditionnellement, la saison de tonte des moutons s'étend essentiellement entre les mois d’avril et juin, après les grandes gelées et avant les grandes chaleurs, en période où il ne fait ni froid ni chaud.
La tonte est, en effet, indispensable pour la santé du mouton, c’est un acte sanitaire qui soulage l’animal, le rend plus propre et plus léger et l’évite en conséquence de l’apparition des parasites externes (tiques, myiases, gales, mélophages).
La laine des moutons est une fibre qui protège le mouton contre les agressions de l’hiver, mais devient gênante et encombrante pour l’animal, et deviendra épaisse, sale et pleine de débris de paille, de foin, de grains et de parasites, et peut même parfois moisir.
Le tonte des moutons dans cette contrée du sud-ouest, demeure une journée exceptionnelle bien préparée par les éleveurs qui, généralement, organisent une «touiza» pour la célébration de «Youm-Zaj» (jour de tonte des moutons). On prépare même un repas somptueux traditionnel (du blé cassé enduit avec du beurre de la brebis), suivi d’un méchoui en la circonstance, du thé et… et des chansons récitées en chœur sur le prophète (du salate a3la nabi) par les tondeurs. Mais le hic, c’est qu’après tout ce beau ‘chantier’, la laine est débarrassée en plein désert par les éleveurs qui ne trouvent plus de preneurs, même gratuitement, sans le moindre sou.
La production de la laine n’intéresse personne, ni l’État ni les producteurs de tissus. Des quintaux, voire des tonnes de toisons, sont laissés à l’abandon, au souffle du vent de sable, de la pluie et des coups de soleil, durant toute les saisons jusqu’à sa dispersion dans la nature.
Jadis, nos ancêtres menaient une vie dans toutes ses dimensions, dans tous ses états, où les activités principales étaient liées au travail de la laine, le tissage des haïks, des djellabas, ghanass et bien d’autres tissus produits de la laine. Aujourd’hui, seule une unité de tissage dans la région pourrait, cependant, mettre un terme à l’abandon de cette matière première en plein désert.
B. Henine
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