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Flambée des prix, érosion du pouvoir d’achat et pénuries Le cycle infernal en continu

Publié le 12/09/2021
Flambée des prix, érosion du pouvoir d’achat et pénuries Le cycle infernal en continu
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Le cycle infernal en continu



Chute continue de la valeur du dinar, inflation galopante et flambée des prix des produits de large consommation que rien ne semble arrêter. En deux mots, ce sont là les principales caractéristiques d’une rentrée sociale, qui s’annonce problématique pour des millions d’Algériens, complètement déroutés face à une situation pénible et éprouvante. A qui la faute ? A la crise économique, qui sévit depuis plus de deux ans ? Aux lobbies de la spéculation ou les deux à la fois ? Appelé à intervenir en toute urgence pour mettre un terme à une spirale infernale, qui a fini par jeter une grande partie de la population dans une précarité absolue, le ministre du Commerce donne l’impression d’être dépassé. S’adressant aux cadres centraux du ministère et aux directeurs du commerce régionaux et de wilaya, lors d’une conférence à distance, qu’il a présidée le 5 septembre, Kamel Rezig s’est limité une fois de plus aux solutions bureaucratiques, qui ont déjà montré toutes leurs limites par le passé. Les instructions « fermes » qu’il a données en vue d’intensifier les opérations de contrôle au niveau des marchés de gros et de détails paraissent dérisoires pour pouvoir « contrecarrer toute forme de spéculation », comme il est mentionné dans le communiqué du ministère du Commerce. « La décision d'autoriser les agriculteurs à vendre leurs produits directement aux consommateurs », qu’il a annoncée à l’issue de cette réunion, n’a aucune chance d’équilibrer un marché dominé par une véritable mafia, dont la simple évocation constitue un défi à l’Etat et ses institutions réunies. Elle parait improvisée et inefficace devant la hausse des prix des produits de consommation de base, qui sont passés du simple au double en moins de cinq ans. Fruits, légumes, viandes, semoule, pâtes alimentaires et volailles, pour ne citer que ces exemples, ont vu leurs prix grimper à des niveaux inimaginables, faisant basculer les ménages à bas revenus ou même à revenus intermédiaires dans l’incertitude. Depuis un an, les prix des pâtes alimentaires ont connu des hausses vertigineuses, à la suite de la décision des pouvoirs publics de supprimer la subvention pour le blé tendre et le blé dur destinés à la fabrication d’autres types de farines et de pâtes alimentaires et couscous, avant de la rétablir. Il faut ajouter à cela, les hausses importantes qu’ont connues les produits d’hygiène depuis l’apparition de l’épidémie du coronavirus. En résumé, la situation est devenue insoutenable pour la majorité des Algériens, poussés par un contexte des plus complexes à serrer la ceinture, à vivre de privations pour faire face aux autres charges, tarifs d’électricité, transport et honoraires des médecins privés, à titre d’exemple. Pour cette année, les parents, qui ont des enfants scolarisés, vont devoir faire des sacrifices devant l’augmentation des prix des fournitures scolaires. Mais cela est-il suffisant ? Ce n’est pas évident, bien sûr. En plus de ces contraintes, et non des moindres, les Algériens devront subir de plein fouet le cycle des pénuries, dont les premières victimes sont les patients, notamment les malades chroniques, qui éprouvent d’énormes difficultés à suivre le traitement que leur ont prescrits leurs médecins, à cause du manque de médicament. Dans ce contexte, des professeurs, pour ne citer que Kamel Bouzid, chef de service d’oncologie au centre Pierre-et-Marie-Curie de l’hôpital Mustapha-Pacha, ont beau lancer des alertes à travers les médias. Ni le ministère de la Santé, ni celui de l’Industrie pharmaceutique, encore moins l’agence nationale de sécurité sanitaire n’ont jugé opportun de les rassurer, ou du moins leur expliquer les raisons d’une pénurie, qui touche actuellement plus de 300 médicaments. En attendant, le marché des produits pharmaceutiques est livré aux parrains du « trabendo », qui ont saisi la rupture de stock de certains médicaments, pour investir un créneau, qu’ils n’auraient jamais du approcher.

Mohamed Mebarki
Chute continue de la valeur du dinar, inflation galopante et flambée des prix des produits de large consommation que rien ne semble arrêter.

En deux mots, ce sont là les principales caractéristiques d’une rentrée sociale, qui s’annonce problématique pour des millions d’Algériens, complètement déroutés face à une situation pénible et éprouvante.

A qui la faute ? A la crise économique, qui sévit depuis plus de deux ans ? Aux lobbies de la spéculation ou les deux à la fois ? Appelé à intervenir en toute urgence pour mettre un terme à une spirale infernale, qui a fini par jeter une grande partie de la population dans une précarité absolue, le ministre du Commerce donne l’impression d’être dépassé.

S’adressant aux cadres centraux du ministère et aux directeurs du commerce régionaux et de wilaya, lors d’une conférence à distance, qu’il a présidée le 5 septembre, Kamel Rezig s’est limité une fois de plus aux solutions bureaucratiques, qui ont déjà montré toutes leurs limites par le passé.

Les instructions « fermes » qu’il a données en vue d’intensifier les opérations de contrôle au niveau des marchés de gros et de détails paraissent dérisoires pour pouvoir « contrecarrer toute forme de spéculation », comme il est mentionné dans le communiqué du ministère du Commerce.

« La décision d'autoriser les agriculteurs à vendre leurs produits directement aux consommateurs », qu’il a annoncée à l’issue de cette réunion, n’a aucune chance d’équilibrer un marché dominé par une véritable mafia, dont la simple évocation constitue un défi à l’Etat et ses institutions réunies.

Elle parait improvisée et inefficace devant la hausse des prix des produits de consommation de base, qui sont passés du simple au double en moins de cinq ans. Fruits, légumes, viandes, semoule, pâtes alimentaires et volailles, pour ne citer que ces exemples, ont vu leurs prix grimper à des niveaux inimaginables, faisant basculer les ménages à bas revenus ou même à revenus intermédiaires dans l’incertitude.

Depuis un an, les prix des pâtes alimentaires ont connu des hausses vertigineuses, à la suite de la décision des pouvoirs publics de supprimer la subvention pour le blé tendre et le blé dur destinés à la fabrication d’autres types de farines et de pâtes alimentaires et couscous, avant de la rétablir.

Il faut ajouter à cela, les hausses importantes qu’ont connues les produits d’hygiène depuis l’apparition de l’épidémie du coronavirus.

En résumé, la situation est devenue insoutenable pour la majorité des Algériens, poussés par un contexte des plus complexes à serrer la ceinture, à vivre de privations pour faire face aux autres charges, tarifs d’électricité, transport et honoraires des médecins privés, à titre d’exemple.

Pour cette année, les parents, qui ont des enfants scolarisés, vont devoir faire des sacrifices devant l’augmentation des prix des fournitures scolaires.

Mais cela est-il suffisant ? Ce n’est pas évident, bien sûr.

En plus de ces contraintes, et non des moindres, les Algériens devront subir de plein fouet le cycle des pénuries, dont les premières victimes sont les patients, notamment les malades chroniques, qui éprouvent d’énormes difficultés à suivre le traitement que leur ont prescrits leurs médecins, à cause du manque de médicament.

Dans ce contexte, des professeurs, pour ne citer que Kamel Bouzid, chef de service d’oncologie au centre Pierre-et-Marie-Curie de l’hôpital Mustapha-Pacha, ont beau lancer des alertes à travers les médias.

Ni le ministère de la Santé, ni celui de l’Industrie pharmaceutique, encore moins l’agence nationale de sécurité sanitaire n’ont jugé opportun de les rassurer, ou du moins leur expliquer les raisons d’une pénurie, qui touche actuellement plus de 300 médicaments.

En attendant, le marché des produits pharmaceutiques est livré aux parrains du « trabendo », qui ont saisi la rupture de stock de certains médicaments, pour investir un créneau, qu’ils n’auraient jamais du approcher.

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