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Le constat, et puis quoi ?

Publié le 12/12/2021
Le constat, et puis quoi ?La vente en ligne, sur les pages web et les réseaux sociaux, de médicaments provoque des inquiétudes au sein des représentants des officines pharmaceutiques.
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Le constat, et puis quoi ?
par Abdelkrim Zerzouri


La vente en ligne, sur les pages web et les réseaux sociaux, de médicaments provoque des inquiétudes au sein des représentants des officines pharmaceutiques. A travers un communiqué signé conjointement par les membres de la Commission nationale de coordination, constituée par le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) et le Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO), l'alerte est lancée au sujet de cette nouvelle pratique que constitue la vente en ligne des médicaments, notamment ceux introduits de manière frauduleuse sur le territoire national. Un danger réel pour la santé des consommateurs, qui peuvent se procurer des produits prohibés, non autorisés ou contrefaits, estiment les représentants de ces deux organisations professionnelles.

Il est indéniable que la qualité et la sécurité des médicaments achetés sur Internet ne soient pas garanties, mais est-ce suffisant de dénoncer ce nouveau phénomène du commerce de médicaments sur Internet, qui attire de plus en plus la clientèle, pour croire qu'on arriverait à l'enrayer ? En premier lieu, il faut relever que la vente de médicaments en ligne peut et doit avoir une assise réglementaire.

Dans des pays qui nous ont devancés sur cette question, la vente de médicaments sur les sites web est normalisée à travers l'implication directe des pharmaciens eux-mêmes, leur réservant le droit de créer et d'exploiter un site Internet de vente de médicaments, lequel site doit être fondé par une officine de pharmacie physique, où seuls les médicaments non soumis à prescription obligatoire peuvent y être vendus. Les deux organisations professionnelles, CNOP et SNAPO, devraient participer à l'élaboration et l'enrichissement de cette réglementation, la mise à la disposition du public de la liste des sites autorisés après leur création et l'octroi des autorisations, ainsi que d'autres aspects pour maîtriser parfaitement la vente en ligne des médicaments, notamment tout ce qui relève de l'encadrement et la sécurisation de la distribution du médicament.

Il est, donc, indispensable de ne pas se contenter de dénoncer un phénomène connu par tous, qui expose d'ailleurs les acteurs ou les particuliers qui mettent en vente ces produits sur les réseaux sociaux à des poursuites judiciaires pour vente illicite de médicaments. Et, la mise en œuvre d'une réglementation dans ce cadre est une vocation des deux organisations professionnelles, en collaboration avec les autorités sanitaires. En second lieu, n'est-il pas judicieux de chercher à comprendre pourquoi des citoyens achètent des médicaments sur Internet avec tous les risques que cela comporte, et qu'on ne peut pas ignorer ? S'il y a une disponibilité du médicament dans les officines pharmaceutiques, irait-on le chercher sur la Toile?

L'absence de certains médicaments pousse les malades et leurs proches à aller les chercher partout. Ainsi, en deuxième lieu, la fin de la pénurie des médicaments est une autre solution pour éliminer la vente des médicaments sur les sites web. Pourquoi alors s'arrêter en si bon chemin ?

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