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Rebrab, enfin réhabilité ?

Publié le 10/01/2023
Rubrique BILLET (PAS) DOUX Rebrab, enfin réhabilité ? Placeholder MAÂMAR FARAH PUBLIÉ 10-01-2023, 11:00 Je ne sais pas où il se trouve mais je sais que sa retraite est un long moment de repos bien mérité, une profonde réflexion sur le sens de la vie et un bilan dans toute sa splendeur de réussite matérielle mais aussi dans toutes ses complexités, ses «bâtons dans les roues», ses sueurs, ses sacrifices. Et en ce moment où les bonnes nouvelles tombent sur son groupe, comme jamais auparavant, où les allées du pouvoir, débarrassées d'une oligarchie jalouse et prédatrice, lui sont enfin ouvertes, je pense à lui, à ce qu'il cogite dans cette paisible retraite où il ne s'est retiré qu'après avoir déblayé le terrain devant ses héritiers, ses enfants. Et je le revois, humble comme un saisonnier, les traits tirés et le sourire aux lèvres, noyé dans ses papiers, dans ce bureau au sommet de la modeste tour «Cevital», visible de l'autoroute de Ben Aknoun-aéroport Houari-Boumediène. Rebrab m'a invité à déjeuner et j'ai répondu à l'invitation. Avant de passer à table, pour un repas diététique et sans prétention, l'homme le plus riche d'Afrique du Nord m'a ouvert son cœur avant de m'ouvrir des dossiers. Ce sont des projets qui, au-delà des secteurs qu'ils embrassent, portent un nom générique invisible mais profondément présent tout au long de la discussion : la passion. L'homme est un passionné. Il ne faut pas croire qu'il se lance dans des projets juste pour l'argent. Et, d'ailleurs, quel argent quand on prend le risque de racheter des entreprises au bord de la faillite, ruinées et délaissées par les repreneurs ? Et c'est cela d'abord qui le tente : le risque ! Mais pas sous la forme d'un pari stupide. À voir plutôt comme un défi, le fait de partir à moins zéro et de remonter la pente. Il a tenté le coup plusieurs fois. Et ça a marché. C'est son truc à lui. Dans la première partie de sa vie, il a travaillé dur pour pouvoir investir. Et il a investi comme n'importe quel investisseur. Classique ! Mais, dans la seconde partie de cette vie riche en rebondissements, il se met à la chasse. Il va là où ça va mal, là où ça ne marche pas. Il ajuste bien son coup et remet petit à petit la machine en branle. Brandt est le dernier exemple de ces réussites au forceps. Une marque qui a failli disparaître sans l'opiniâtreté du Kabyle qui a fait de Sétif le fief de sa renaissance. Et puis, il y a ce projet qui l'a occupé nuit et jour et qu'il voulait installer en Algérie. Celui de la fabrication de filtres pour une eau la plus pure possible, aux qualités exceptionnelles, uniques au monde, produit inventé par des chercheurs allemands et qu'il tenait à financer. Les obstacles n'ont pas longtemps mis à se lever devant son projet en Algérie. Il lui fallait chercher ailleurs. Une déception de plus pour cet homme qui était combattu comme un ennemi par l'oligarchie. Parce que lui n'en était pas un. Parce qu'il avait en horreur les clans et les dépendances politiques. Pour le casser, ils ont été obligés de créer rapidement des entreprises bidon pour produire du sucre. Et, pourtant, lui, ne voulait pas s'arrêter à juste transformer le produit semi-fini. Pour l'huile, déjà, il avait préparé un plan visant à relever le taux d'intégration nationale en commandant des machines pour la trituration des oléagineuses. Surdimensionnées. «Ce sera l'une des plus grandes usines du monde !» m'avait-il confié. Un projet cassé par la même oligarchie qui a bloqué ses machines au port de Béjaïa. Autrement dit, pendant que les oligarques pompaient tout l'argent de l'Algérie en y maintenant leurs activités parasitaires, lui, au contraire, y investissait pour réduire la dépendance aux produits étrangers. Une préoccupation qui rejoint celle de l'actuel pouvoir, obsédé par l'objectif d'indépendance économique. Nous avons longtemps attendu le moment où justice serait rendue à cet homme qui a même connu la prison pour tout le... bien qu'il a fait au pays ! Et ce moment est arrivé ! Hier, j'ai appris avec plaisir que son projet de créer à l'est de Béjaïa un complexe touristique d'envergure mondiale va enfin se matérialiser. Un rêve pour cette côte qui sera bientôt l'une des plus grandes destinations touristiques de la Méditerranée. Parce que Rebrab ne bricole pas. Quand on parle de niveau mondial, on est en plein dans le mille. Voilà ce qui me rend heureux aujourd'hui. Le fait que ce pouvoir ait compris qu'il n'y a pas d'ennemis chez les riches quand ils sont des patriotes reconnus et quand il n'y a aucun risque de connivence avec le pouvoir politique Un lecteur m'a mis en garde contre les nouveaux oligarques. Je ne peux parier sur leur arrivée ou pas mais je veux juste citer ces deux définitions du mot oligarque à cet ami : - «Un oligarque est une personne faisant partie d'un petit groupe politique qui gouverne de façon privilégiée.» - «Membre d'une oligarchie, d'un système de gouvernement impliquant un petit nombre des personnes formant une classe dominante.» Tant que l'argent ne rentrera pas dans les institutions de gouvernement, on est loin de l'oligarchie. M. F. Placeholder MAÂMAR FARAH PUBLIÉ 10-01-2023, 11:00
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BILLET (PAS) DOUX

Rebrab, enfin réhabilité ?
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MAÂMAR FARAH
PUBLIÉ 10-01-2023, 11:00
Je ne sais pas où il se trouve mais je sais que sa retraite est un long moment de repos bien mérité, une profonde réflexion sur le sens de la vie et un bilan dans toute sa splendeur de réussite matérielle mais aussi dans toutes ses complexités, ses «bâtons dans les roues», ses sueurs, ses sacrifices. Et en ce moment où les bonnes nouvelles tombent sur son groupe, comme jamais auparavant, où les allées du pouvoir, débarrassées d'une oligarchie jalouse et prédatrice, lui sont enfin ouvertes, je pense à lui, à ce qu'il cogite dans cette paisible retraite où il ne s'est retiré qu'après avoir déblayé le terrain devant ses héritiers, ses enfants.
Et je le revois, humble comme un saisonnier, les traits tirés et le sourire aux lèvres, noyé dans ses papiers, dans ce bureau au sommet de la modeste tour «Cevital», visible de l'autoroute de Ben Aknoun-aéroport Houari-Boumediène. Rebrab m'a invité à déjeuner et j'ai répondu à l'invitation. Avant de passer à table, pour un repas diététique et sans prétention, l'homme le plus riche d'Afrique du Nord m'a ouvert son cœur avant de m'ouvrir des dossiers.
Ce sont des projets qui, au-delà des secteurs qu'ils embrassent, portent un nom générique invisible mais profondément présent tout au long de la discussion : la passion. L'homme est un passionné. Il ne faut pas croire qu'il se lance dans des projets juste pour l'argent. Et, d'ailleurs, quel argent quand on prend le risque de racheter des entreprises au bord de la faillite, ruinées et délaissées par les repreneurs ? Et c'est cela d'abord qui le tente : le risque ! Mais pas sous la forme d'un pari stupide. À voir plutôt comme un défi, le fait de partir à moins zéro et de remonter la pente. Il a tenté le coup plusieurs fois. Et ça a marché. C'est son truc à lui.
Dans la première partie de sa vie, il a travaillé dur pour pouvoir investir. Et il a investi comme n'importe quel investisseur. Classique ! Mais, dans la seconde partie de cette vie riche en rebondissements, il se met à la chasse. Il va là où ça va mal, là où ça ne marche pas. Il ajuste bien son coup et remet petit à petit la machine en branle. Brandt est le dernier exemple de ces réussites au forceps. Une marque qui a failli disparaître sans l'opiniâtreté du Kabyle qui a fait de Sétif le fief de sa renaissance.
Et puis, il y a ce projet qui l'a occupé nuit et jour et qu'il voulait installer en Algérie. Celui de la fabrication de filtres pour une eau la plus pure possible, aux qualités exceptionnelles, uniques au monde, produit inventé par des chercheurs allemands et qu'il tenait à financer. Les obstacles n'ont pas longtemps mis à se lever devant son projet en Algérie. Il lui fallait chercher ailleurs.
Une déception de plus pour cet homme qui était combattu comme un ennemi par l'oligarchie. Parce que lui n'en était pas un. Parce qu'il avait en horreur les clans et les dépendances politiques. Pour le casser, ils ont été obligés de créer rapidement des entreprises bidon pour produire du sucre. Et, pourtant, lui, ne voulait pas s'arrêter à juste transformer le produit semi-fini. Pour l'huile, déjà, il avait préparé un plan visant à relever le taux d'intégration nationale en commandant des machines pour la trituration des oléagineuses. Surdimensionnées. «Ce sera l'une des plus grandes usines du monde !» m'avait-il confié. Un projet cassé par la même oligarchie qui a bloqué ses machines au port de Béjaïa. Autrement dit, pendant que les oligarques pompaient tout l'argent de l'Algérie en y maintenant leurs activités parasitaires, lui, au contraire, y investissait pour réduire la dépendance aux produits étrangers. Une préoccupation qui rejoint celle de l'actuel pouvoir, obsédé par l'objectif d'indépendance économique.
Nous avons longtemps attendu le moment où justice serait rendue à cet homme qui a même connu la prison pour tout le... bien qu'il a fait au pays ! Et ce moment est arrivé !
Hier, j'ai appris avec plaisir que son projet de créer à l'est de Béjaïa un complexe touristique d'envergure mondiale va enfin se matérialiser. Un rêve pour cette côte qui sera bientôt l'une des plus grandes destinations touristiques de la Méditerranée. Parce que Rebrab ne bricole pas. Quand on parle de niveau mondial, on est en plein dans le mille.
Voilà ce qui me rend heureux aujourd'hui. Le fait que ce pouvoir ait compris qu'il n'y a pas d'ennemis chez les riches quand ils sont des patriotes reconnus et quand il n'y a aucun risque de connivence avec le pouvoir politique
Un lecteur m'a mis en garde contre les nouveaux oligarques. Je ne peux parier sur leur arrivée ou pas mais je veux juste citer ces deux définitions du mot oligarque à cet ami :
- «Un oligarque est une personne faisant partie d'un petit groupe politique qui gouverne de façon privilégiée.»
- «Membre d'une oligarchie, d'un système de gouvernement impliquant un petit nombre des personnes formant une classe dominante.»
Tant que l'argent ne rentrera pas dans les institutions de gouvernement, on est loin de l'oligarchie.
M. F.

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MAÂMAR FARAH
PUBLIÉ 10-01-2023, 11:00
"Une vision futuriste d'un homme de terrain"

Notre pays MERITE pour son développement des hommes comme LUI.
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