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Le récit émouvant de Patrick Bruel après son pèlerinage à Tlemcen avec sa mère

Publié le 12/02/2023
Le récit émouvant de Patrick Bruel après son pèlerinage à Tlemcen avec sa mère février 9, 2023 PB Tlemcen Patrick Bruel à Tlemcen. D. R. Par Nabil D. – « Je reviens/Vos mains dans les miennes/Ensemble sur scène/Pour un nouveau rappel/A Tlemcen. » Chanson prémonitoire écrite il y a à peine quelques mois. Et les mots se sont transformés en réalité. Patrick Bruel a fini par visiter sa ville natale en compagnie de sa mère, âgée de 87 ans. Il a raconté ce pèlerinage au micro de France Inter, dès son retour à Paris. « Je suis né à Tlemcen, ma mère est née à Tlemcen aussi, où on est restés deux jours, puis on est parti à Oran où mon père est né et, ensuite, on a terminé à Alger », a dit le chanteur. « L’accueil était plus que chaleureux. Les gens voulaient me signifier à quel point ils étaient heureux de me voir. Les mots qu’on a entendus étaient : bienvenus chez vous ! Bienvenue chez toi ! Tu es, ici, chez toi ! Merci de revenir ! On espère que vous êtes heureux ! » s’est ému l’interprète de Pas eu le temps. « Et puis cette [sensation] extraordinaire de voir l’émotion de ma mère. Je n’avais pas de souvenirs et là, on partait à la recherche de ses souvenirs à elle et des souvenirs que je n’ai pas eus », a poursuivi Maurice Benguigui, qui s’est dit fier de ses origines berbères. « Tout est resté intact. On est allé à l’école où ma mère enseignait. On a été accueillis par les enseignants et par les enfants. Dans ma chanson, je rendais hommage à l’institutrice que fut ma mère et les enfants de cette école m’ont chanté la chanson », a-t-il narré non sans saisissement. « On a retiré les anciens registres où ma mère a revu des moments de vie. Ensuite, on est allés dans les maisons où on a habité, celle où je suis né, celle où elle a grandi, puis celle que mes grands-parents ont achetée quand elle avait 16 ou 17 ans », a expliqué Patrick Bruel, marqué par l'«accueil formidable » que leur ont réservé « les gens qui habitent désormais ces maisons ». « Ils étaient très heureux de nous voir arriver et ce qui était très joli aussi, dans la maison de mes grands-parents, c’est que la première chose que les gens qui y habitent nous ont montrée, c’est l’acte de vente. C’était important pour eux de nous montrer que la maison avait bien été vendue par mon grand-père », a-t-il tenu à préciser pour montrer que ces biens n’ont pas été squattés au lendemain de l’indépendance. « Il y a eu des moments très émouvants, on est allés au cimetière de Tlemcen, on s’est recueillis sur la tombe du rabbin Ephraïm Al-Naqawa. Maman a eu une jolie phrase quand elle a vu le cimetière juif, parce qu’au début elle avait du mal à y aller, elle avait peur et parce qu’on lui a dit que le cimetière était à l’abandon et qu’il n’était pas entretenu mais, quand elle l’a vu, elle était très émue, en disant : c’est juste la nature qui a repris ses droits, il n’a été ni saccagé ni vandalisé. Pour elle, c’était important », a insisté l’artiste français qui avait émis le souhait, en 2018 déjà, de pouvoir chanter dans son pays de naissance. « J’aimerais tellement animer un concert à Tlemcen », avait-il déclaré au journal télévisé de France 2. Il avait révélé qu’il devait se rendre en Algérie dans les années 1990 mais la situation sécuritaire qui prévalait dans le pays à l’époque l’avait empêché de réaliser son rêve. N. D.
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Le récit émouvant de Patrick Bruel après son pèlerinage à Tlemcen avec sa mère
février 9, 2023 - 5:19 Rédaction
PB Tlemcen
Patrick Bruel à Tlemcen. D. R.
Par Nabil D. – « Je reviens/Vos mains dans les miennes/Ensemble sur scène/Pour un nouveau rappel/A Tlemcen. » Chanson prémonitoire écrite il y a à peine quelques mois. Et les mots se sont transformés en réalité. Patrick Bruel a fini par visiter sa ville natale en compagnie de sa mère, âgée de 87 ans. Il a raconté ce pèlerinage au micro de France Inter, dès son retour à Paris. « Je suis né à Tlemcen, ma mère est née à Tlemcen aussi, où on est restés deux jours, puis on est parti à Oran où mon père est né et, ensuite, on a terminé à Alger », a dit le chanteur.

« L’accueil était plus que chaleureux. Les gens voulaient me signifier à quel point ils étaient heureux de me voir. Les mots qu’on a entendus étaient : bienvenus chez vous ! Bienvenue chez toi ! Tu es, ici, chez toi ! Merci de revenir ! On espère que vous êtes heureux ! » s’est ému l’interprète de Pas eu le temps. « Et puis cette [sensation] extraordinaire de voir l’émotion de ma mère. Je n’avais pas de souvenirs et là, on partait à la recherche de ses souvenirs à elle et des souvenirs que je n’ai pas eus », a poursuivi Maurice Benguigui, qui s’est dit fier de ses origines berbères. « Tout est resté intact. On est allé à l’école où ma mère enseignait. On a été accueillis par les enseignants et par les enfants. Dans ma chanson, je rendais hommage à l’institutrice que fut ma mère et les enfants de cette école m’ont chanté la chanson », a-t-il narré non sans saisissement.


« On a retiré les anciens registres où ma mère a revu des moments de vie. Ensuite, on est allés dans les maisons où on a habité, celle où je suis né, celle où elle a grandi, puis celle que mes grands-parents ont achetée quand elle avait 16 ou 17 ans », a expliqué Patrick Bruel, marqué par l'«accueil formidable » que leur ont réservé « les gens qui habitent désormais ces maisons ». « Ils étaient très heureux de nous voir arriver et ce qui était très joli aussi, dans la maison de mes grands-parents, c’est que la première chose que les gens qui y habitent nous ont montrée, c’est l’acte de vente. C’était important pour eux de nous montrer que la maison avait bien été vendue par mon grand-père », a-t-il tenu à préciser pour montrer que ces biens n’ont pas été squattés au lendemain de l’indépendance.

« Il y a eu des moments très émouvants, on est allés au cimetière de Tlemcen, on s’est recueillis sur la tombe du rabbin Ephraïm Al-Naqawa. Maman a eu une jolie phrase quand elle a vu le cimetière juif, parce qu’au début elle avait du mal à y aller, elle avait peur et parce qu’on lui a dit que le cimetière était à l’abandon et qu’il n’était pas entretenu mais, quand elle l’a vu, elle était très émue, en disant : c’est juste la nature qui a repris ses droits, il n’a été ni saccagé ni vandalisé. Pour elle, c’était important », a insisté l’artiste français qui avait émis le souhait, en 2018 déjà, de pouvoir chanter dans son pays de naissance. « J’aimerais tellement animer un concert à Tlemcen », avait-il déclaré au journal télévisé de France 2. Il avait révélé qu’il devait se rendre en Algérie dans les années 1990 mais la situation sécuritaire qui prévalait dans le pays à l’époque l’avait empêché de réaliser son rêve.

N. D.
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