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LA FÊTE ET LA SACRALITÉ DE LA FOI par Abdou BENABBOU A Annaba, des travailleurs de la mairie ont engagé une

Publié le 13/06/2023
LA FÊTE ET LA SACRALITÉ DE LA FOI par Abdou BENABBOU A Annaba, des travailleurs de la mairie ont engagé une grève pour exiger le départ du maire car il a fait preuve de quelques réticences à libérer le pactole financier nécessaire à l'endroit de leurs œuvres sociales. Au cœur des démêlés, une histoire de distribution de moutons au bénéfice des travailleurs communaux. Le maire aurait exigé son droit de regard sur l'opération. A situation ubuesque, comportements ubuesques. La difficulté d'honorer la prochaine fête dans quelques jours pour bon nombre de ménages provoque des réactions qui dépassent l'entendement. La déraison est-elle donc si forte pour qu'elle soumette des pères de famille à des tentations suicidaires parce que l'organisme où ils émargent a traîné le pas pour leur accorder des facilités financières pour égorger le mouton. A défaut de bélier fastueusement corné, aujourd'hui, c'est l'anomalie des approches pour maîtriser les difficultés de la vie actuelle que l'on devrait égorger. A l'effarant coût de la vie et à la furie des prix ne s'opposent que des comportements déréglés. La menace de suicide de certains de ces travailleurs montés sur le toit de la mairie pour démontrer qu'ils sont disposés à accomplir l'acte fatal est sans conteste la preuve d'une perturbation comportementale collective. La crise économique mondiale, la pandémie du Covid infernal avec le désastre qu'elles ont provoqué ont laissé des séquelles dont il sera difficile de se débarrasser. On est obligé de compatir avec les grévistes embrouillés dans le désarroi n'épargnant personne. On ne peut non plus donner tort à un premier élu local tenu d'assumer ses responsabilités. Le vrai dilemme, qui ne date pas d'aujourd'hui et que les circonstances malheureuses actuelles n'ont que remis au goût du jour, est au centre de l'exigence faite à tous de vivre selon les moyens dont on dispose. La règle est valable pour un Etat comme pour un ménage. Fort heureusement, la bonté divine n'a pas ordonné que l'achat d'un mouton soit un acte intangible et impératif. Ne doivent s'y adonner que ceux qui disposent de ressources. Ceux qui montent sur les toits ou qui s'endettent pour contenter de fausses croyances ne font qu'entacher la sacralité de leur foi.
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LA FÊTE ET LA SACRALITÉ DE LA FOI
par Abdou BENABBOU


A Annaba, des travailleurs de la mairie ont engagé une grève pour exiger le départ du maire car il a fait preuve de quelques réticences à libérer le pactole financier nécessaire à l'endroit de leurs œuvres sociales. Au cœur des démêlés, une histoire de distribution de moutons au bénéfice des travailleurs communaux. Le maire aurait exigé son droit de regard sur l'opération.

A situation ubuesque, comportements ubuesques. La difficulté d'honorer la prochaine fête dans quelques jours pour bon nombre de ménages provoque des réactions qui dépassent l'entendement. La déraison est-elle donc si forte pour qu'elle soumette des pères de famille à des tentations suicidaires parce que l'organisme où ils émargent a traîné le pas pour leur accorder des facilités financières pour égorger le mouton.

A défaut de bélier fastueusement corné, aujourd'hui, c'est l'anomalie des approches pour maîtriser les difficultés de la vie actuelle que l'on devrait égorger. A l'effarant coût de la vie et à la furie des prix ne s'opposent que des comportements déréglés. La menace de suicide de certains de ces travailleurs montés sur le toit de la mairie pour démontrer qu'ils sont disposés à accomplir l'acte fatal est sans conteste la preuve d'une perturbation comportementale collective. La crise économique mondiale, la pandémie du Covid infernal avec le désastre qu'elles ont provoqué ont laissé des séquelles dont il sera difficile de se débarrasser.

On est obligé de compatir avec les grévistes embrouillés dans le désarroi n'épargnant personne. On ne peut non plus donner tort à un premier élu local tenu d'assumer ses responsabilités. Le vrai dilemme, qui ne date pas d'aujourd'hui et que les circonstances malheureuses actuelles n'ont que remis au goût du jour, est au centre de l'exigence faite à tous de vivre selon les moyens dont on dispose. La règle est valable pour un Etat comme pour un ménage.

Fort heureusement, la bonté divine n'a pas ordonné que l'achat d'un mouton soit un acte intangible et impératif. Ne doivent s'y adonner que ceux qui disposent de ressources. Ceux qui montent sur les toits ou qui s'endettent pour contenter de fausses croyances ne font qu'entacher la sacralité de leur foi.



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