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CE MONDE QUI BOUGE Droites européennes et diabolisation de l’immigration La guerre sur le sol russe ? Placeho

Publié le 22/06/2023
CE MONDE QUI BOUGE Droites européennes et diabolisation de l’immigration La guerre sur le sol russe ? Placeholder HASSAN ZERROUKY PUBLIÉ 22-06-2023, 11:00 LE FANTASME DU BOUC ÉMISSAIRE ou comment les droites européennes sont parvenues à inoculer le germe de la peur de l’immigration dans les consciences nationales européennes ? En leur faisant croire que l’insécurité sociale n’est pas le fait des politiques néo-libérales – fermeture d’entreprises, délocalisation, chômage de masse, baisse des salaires, dégradation urbaine et du mode de vie — mais le résultat d’une politique d’immigration généreuse, une sorte d’appel d’air. Selon les extrémistes de droite et néo-nazis, les migrants non-européens choisiraient le pays de destination – France, Allemagne, Suède… — en fonction d’abord de la qualité des prestations sociales ! Et à terme, cette «immigration massive» confondue avec l’Islam, menacerait les différentes identités européennes et partant la cohésion nationale propre à chaque pays européen, et signerait la fin de la «civilisation européenne» ! «En quelques années, l’extrême droite, devenue majoritaire dans un certain nombre de pays, s’est installée au cœur des démocraties occidentales, où elle prend parfois la place des partis traditionnels», écrit le journal de droite Le Figaro. C’est que l’immigration est devenue un thème politiquement porteur ainsi qu’en attestent les différents scrutins en Italie, en Suède, en Finlande, en Norvège qui ont porté au pouvoir des coalitions de droite et d’extrême-droite. Et qui poussent des partis de la droite libérale autrefois opposés à l’extrême-droite — la CDU (Chrétiens démocrates, Allemagne), le Parti Les Républicains (France), Le PPE (Espagne) — à s’emparer à leur tour de la question de l’immigration, voire à ne pas fermer la porte à une alliance avec des partis racistes et xénophobes, sous prétexte que ces derniers auraient changé, et sont devenus politiquement fréquentables ! Et à l’endroit des partis de gauche, écologiques et des ONG humanitaires, qui dénoncent sans être entendus la tendance à surréagir et surexploiter le moindre fait divers impliquant un immigré, droite et extrême-droite ont trouvé une parade en les appelant à prendre exemple sur leurs «amis» sociaux-démocrates au pouvoir au Danemark, qui ont durci les lois anti-immigrés et qui cherchent à conclure des accords avec des pays africains qui accepteraient d’accueillir les immigrés expulsés. C’est qu’en la matière, le Parti Conservateur (droite) au pouvoir en Grande-Bretagne a montré la voie en concluant un accord, présenté comme «une mesure humanitaire», avec le Rwanda qui a accepté l’installation de camps pour les immigrés expulsés par Londres. Quant aux causes profondes à l’origine de ces vagues migratoires et que, faute de place, on ne peut évoquer dans cette chronique, comme les interventions militaires impérialistes déstabilisatrices en Libye, au Sahel, en Irak et ailleurs, la droite et l’extrême-droite européenne ainsi que les sociaux-démocrates n’en parlent jamais… UNE GUERRE SUR LE SOL RUSSE ? Quand Poutine a lancé son opération spéciale contre l’Ukraine, s’imaginait-il qu’un an plus tard Zelensky, soutenu par l’OTAN, allait porter la guerre en territoire russe(1) ? Réunis à Bratislava le 6 juin dernier, les va-t’en-guerre, à savoir le groupe des pays dit du B9 – Pologne, Bulgarie, Roumanie, Tchéquie, Hongrie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovaquie – tous membres de l’UE et de l’OTAN, croient dur comme fer que l’avenir de l’Europe passe « par une défaite sans appel de la Russie ». Et porter la guerre en territoire russe fait partie des plans des pays membres de l’OTAN. C’est loin d’être le cas, du moins pour le moment. En effet, la contre-offensive ukrainienne lancée au début du mois de juin ne s’est pas traduite par des gains décisifs – à peine 113 km² de territoire récupéré — et par une percée significative comme l’escomptaient les stratèges de l’OTAN qui secondent l’armée ukrainienne. Selon le Figaro du 17 juin, «les pertes ukrainiennes seraient lourdes, expliquent plusieurs sources occidentales, et les combats extrêmement violents». L’OTAN s’en inquiète. Il est même question d’une pause, dans l’attente sans doute de livraisons de nouvelles armes et d’avions F-16, car tout ne se déroule pas comme prévu. Pour l’heure, chacun campe sur ses positions, place à la guerre, les négociations de paix attendront ! À jeudi. H. Z. (1) Le Kremlin a été ciblé par des drones mais aussi des bases militaires russes situées loin de la ligne de front, et ce, sans compter ces tentatives d’occupation de villages russes à proximité de la frontière ukrainienne… Placeholder HASSAN ZERROUKY PUBLIÉ 22-06-2023, 11:00
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Droites européennes et diabolisation de l’immigration La guerre sur le sol russe ?
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HASSAN ZERROUKY
PUBLIÉ 22-06-2023, 11:00
LE FANTASME DU BOUC ÉMISSAIRE ou comment les droites européennes sont parvenues à inoculer le germe de la peur de l’immigration dans les consciences nationales européennes ? En leur faisant croire que l’insécurité sociale n’est pas le fait des politiques néo-libérales – fermeture d’entreprises, délocalisation, chômage de masse, baisse des salaires, dégradation urbaine et du mode de vie — mais le résultat d’une politique d’immigration généreuse, une sorte d’appel d’air. Selon les extrémistes de droite et néo-nazis, les migrants non-européens choisiraient le pays de destination – France, Allemagne, Suède… — en fonction d’abord de la qualité des prestations sociales ! Et à terme, cette «immigration massive» confondue avec l’Islam, menacerait les différentes identités européennes et partant la cohésion nationale propre à chaque pays européen, et signerait la fin de la «civilisation européenne» !
«En quelques années, l’extrême droite, devenue majoritaire dans un certain nombre de pays, s’est installée au cœur des démocraties occidentales, où elle prend parfois la place des partis traditionnels», écrit le journal de droite Le Figaro. C’est que l’immigration est devenue un thème politiquement porteur ainsi qu’en attestent les différents scrutins en Italie, en Suède, en Finlande, en Norvège qui ont porté au pouvoir des coalitions de droite et d’extrême-droite. Et qui poussent des partis de la droite libérale autrefois opposés à l’extrême-droite — la CDU (Chrétiens démocrates, Allemagne), le Parti Les Républicains (France), Le PPE (Espagne) — à s’emparer à leur tour de la question de l’immigration, voire à ne pas fermer la porte à une alliance avec des partis racistes et xénophobes, sous prétexte que ces derniers auraient changé, et sont devenus politiquement fréquentables !
Et à l’endroit des partis de gauche, écologiques et des ONG humanitaires, qui dénoncent sans être entendus la tendance à surréagir et surexploiter le moindre fait divers impliquant un immigré, droite et extrême-droite ont trouvé une parade en les appelant à prendre exemple sur leurs «amis» sociaux-démocrates au pouvoir au Danemark, qui ont durci les lois anti-immigrés et qui cherchent à conclure des accords avec des pays africains qui accepteraient d’accueillir les immigrés expulsés. C’est qu’en la matière, le Parti Conservateur (droite) au pouvoir en Grande-Bretagne a montré la voie en concluant un accord, présenté comme «une mesure humanitaire», avec le Rwanda qui a accepté l’installation de camps pour les immigrés expulsés par Londres.
Quant aux causes profondes à l’origine de ces vagues migratoires et que, faute de place, on ne peut évoquer dans cette chronique, comme les interventions militaires impérialistes déstabilisatrices en Libye, au Sahel, en Irak et ailleurs, la droite et l’extrême-droite européenne ainsi que les sociaux-démocrates n’en parlent jamais…

UNE GUERRE SUR LE SOL RUSSE ? Quand Poutine a lancé son opération spéciale contre l’Ukraine, s’imaginait-il qu’un an plus tard Zelensky, soutenu par l’OTAN, allait porter la guerre en territoire russe(1) ? Réunis à Bratislava le 6 juin dernier, les va-t’en-guerre, à savoir le groupe des pays dit du B9 – Pologne, Bulgarie, Roumanie, Tchéquie, Hongrie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovaquie – tous membres de l’UE et de l’OTAN, croient dur comme fer que l’avenir de l’Europe passe « par une défaite sans appel de la Russie ». Et porter la guerre en territoire russe fait partie des plans des pays membres de l’OTAN. C’est loin d’être le cas, du moins pour le moment. En effet, la contre-offensive ukrainienne lancée au début du mois de juin ne s’est pas traduite par des gains décisifs – à peine 113 km² de territoire récupéré — et par une percée significative comme l’escomptaient les stratèges de l’OTAN qui secondent l’armée ukrainienne. Selon le Figaro du 17 juin, «les pertes ukrainiennes seraient lourdes, expliquent plusieurs sources occidentales, et les combats extrêmement violents». L’OTAN s’en inquiète. Il est même question d’une pause, dans l’attente sans doute de livraisons de nouvelles armes et d’avions F-16, car tout ne se déroule pas comme prévu. Pour l’heure, chacun campe sur ses positions, place à la guerre, les négociations de paix attendront !
À jeudi.
H. Z.

(1) Le Kremlin a été ciblé par des drones mais aussi des bases militaires russes situées loin de la ligne de front, et ce, sans compter ces tentatives d’occupation de villages russes à proximité de la frontière ukrainienne…

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HASSAN ZERROUKY
PUBLIÉ 22-06-2023, 11:00
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