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Quatre cavaliers venus de loin(8) Placeholder MAÂMAR FARAH PUBLIÉ 24-08-2023, 11:00 C'est un voyage inoubliab

Publié le 24/08/2023
Quatre cavaliers venus de loin(8) Placeholder MAÂMAR FARAH PUBLIÉ 24-08-2023, 11:00 C'est un voyage inoubliable. Un périple qui traverse l'univers perdu de l'ancien temps. Pour Saint Augustin d'abord qui fut évêque d'Hippone et qui va redécouvrir sa ville. Pour moi ensuite qui garde des souvenirs ineffaçables des plages ouvertes sur des rivages somptueux et des fraternelles rencontres près de l'eau. Pour mieux apprécier cette nostalgie, nous avons pris le train de 6 heures, comme au bon vieux temps. Ce n'est pas un Coradia mais les wagons ont été refaits et offrent un confort acceptable. En passant par Souk-Ahras, Saint Augustin cherche à reconnaître les vieilles collines et les vergers où il chapardait des poires avec des chérubins de son âge mais il ne voit que des constructions s'étendant à perte de vue. Après une courte halte dans la gare de la ville, le train reprend son parcours à travers un tracé sinueux s'enfonçant dans des tunnels d'un autre âge ou enjambant des cours d'oueds asséchés à travers de vieux ponts métalliques ou en pierres, fragilisés par le passage des lourdes charges de fer et de phosphate. D'ailleurs, tout ce parcours va être remplacé par une nouvelle ligne à deux voies. Annaba, enfin. L'atmosphère est toujours la même, celle d'une ville industrieuse où l'activité commerciale s'installe dès les premières heures dans les artères animées de la cité. Nous ne mettons pas longtemps à choisir chacun sa destination préférée mais en restant ensemble. Pour moi, ce sera Toche la royale, là-bas derrière les collines, mon paradis perdu. Pour l'invité, ce sera, bien sûr, Hippone, la seule portion de la cité qu'il connaît. La plage est archi-comble. Je la préfère à la fin de l'automne quand les estivants la désertent pour la laisser à ses véritables amoureux. Alors que les vagues caressent ses pieds, Saint Augustin se tourne vers moi avec un sourire mélancolique. «Vois-tu, mon ami, les années passent si vite, mais les souvenirs restent vivaces comme si c'était hier.» Son regard se perd dans l'horizon lointain, où les souvenirs semblent prendre forme. Le cœur lourd, je réponds : «En effet, Augustin. Les rires et les chansons que nous avons partagés ici sont gravés dans ma mémoire. Les visages de ceux qui étaient là avec nous sont comme des étoiles dans le ciel de ma vie. Des étoiles aujourd'hui éteintes à jamais. Où est Khali, ou est Kaddour, ou est Hocine, Bounour, Mohamed le rouge ?» Augustin soupire doucement. «Ces moments étaient bénis, et ils continueront à briller en nous, même si le temps nous a éloignés de ces instants précieux.» Nous marchons en silence au milieu de la foire multicolore des parasols. Le brouhaha étouffe le doux bruit des vagues. Puis Augustin reprend : «Sais-tu, mon ami, que nous avons le pouvoir de créer de nouveaux souvenirs, même à notre âge avancé ?» Je le regarde avec surprise. «Comment cela est-il possible, Augustin ?» Un sourire sage se dessine sur les lèvres d'Augustin. «En vivant pleinement le présent, en cultivant nos amitiés et en partageant nos expériences avec générosité. Chaque instant peut être une occasion de créer quelque chose de beau qui réchauffera nos cœurs dans les années à venir.» Mes yeux s'illuminent d'une lueur d'espoir. «Tu as raison, Augustin. Le passé ne peut pas être changé, mais le présent est entre nos mains.» Alors que nous continuons à marcher le long du rivage, nous trouvons du réconfort dans notre dialogue et dans la sérénité de la mer. Un peu plus loin, un monticule où les vagues viennent se fracasser contre les roches. Il y a moins de monde et l'on entend, enfin, les murmures des vagues qui continuent de raconter les histoires du passé. Nous restons un long moment silencieux, les yeux rivés sur les vagues qui viennent lécher nos pieds. Je contemple ces vagues avec mélancolie : «Où êtes-vous, mes amis ?» Un homme plus jeune, apparemment curieux, s'approche et demande : «Que recherchez-vous, monsieur ?» Je soupire : «Je cherche les échos du passé, le temps où la joie et le bonheur étaient notre quotidien. Quand les rires résonnaient et que nos cœurs étaient légers.» L'homme sourit doucement : «Cela ressemble à une belle époque. Pouvez-vous me raconter ces moments ?» Je me perds dans mes pensées : «Autrefois, nous étions jeunes et insouciants. Nous passions nos journées à travailler et, le soir, nous retrouvions la mer. Les soirées semblaient interminables, baignées par la chaleur des amitiés.» L'homme est captivé : «Cela semble être une vie empreinte de simplicité et de connexion profonde avec les autres.» Je hoche la tête : «Exactement. Nous avions peu, mais nous avions tout ce dont nous avions besoin. Les rires étaient notre richesse, les chansons notre réconfort. Mais avec le temps, les responsabilités ont augmenté, les amis sont morts ou se sont dispersés, et la joie s'est diluée.» L'homme regarde l'horizon : «La vie change, c'est vrai. Mais il est important de se rappeler d'où l'on vient et des moments qui ont forgé notre être.» Je souris doucement : «Vous avez raison. Peut-être que revivre ces souvenirs à travers mes paroles me permet de retrouver un peu de cette époque.» L'homme pose une main sur mon épaule : «Continuez à partager vos vieilles histoires, car elles sont un lien entre le passé et le présent. Et qui sait, peut-être que de nouvelles amitiés naîtront de ces récits.» Saint Augustin s'adresse à l'inconnu : «Peut-être avez-vous raison. Peut-être que le temps de la joie et du bonheur peut renaître, même s'il est différent.» L'ancien évêque d'Hippone évoque ses voyages entre la cité côtière et sa ville natale, Thagaste, où il rendait visite à sa mère, Sainte Monique. L'émotion emplit ses yeux de larmes. Plus tard, un taxi nous dépose devant les ruines d'Hippone : «Enfin, me voilà de retour à la ville où j'ai vécu une grande partie de ma vie. Ces ruines évoquent tant de souvenirs.» Je lui lance : «C'est incroyable de penser que vous marchez à nouveau dans ces rues après tant de siècles !» Saint Augustin reste un moment silencieux avant de répondre : «Oui, cela semble presque irréel. Ces murs ont vu tant de batailles et de changements. Je me souviens du siège de la ville par les Byzantins. C'était une période difficile, mais ma foi m'a guidé à travers ces moments sombres.» Je lui reparle de Souk-Ahras : «Et que diriez-vous de Thagaste, où vous avez grandi ? C'est là que votre mère, Sainte Monique, vous a mis au monde.» Saint Augustin : «Ah, Thagaste, ma ville natale. J'ai encore des images vives de ma mère, Monique, priant pour ma conversion. Sa persévérance a porté ses fruits, car j'ai finalement embrassé la foi. Ses prières ont été comme une ancre dans ma vie.» - Et l'église ici à Hippone, elle est impressionnante. Votre influence a perduré au fil des siècles. - En effet, cette église a été le cœur de ma mission. J'y ai prononcé tant de sermons, partageant la Parole de Dieu avec les fidèles. C'était un lieu de rassemblement et de réflexion. Je suis fier de voir que son rayonnement continue de nos jours - Vos écrits ont également eu un impact durable. Votre philosophie et vos théologies sont toujours étudiées et discutées. - C'est gratifiant d'entendre cela. J'ai toujours cherché à comprendre les questions profondes de la foi et de l'existence humaine. J'espère que mes écrits continueront d'inspirer les générations futures à chercher la vérité. - Votre influence s'étend bien au-delà de votre époque. Votre histoire continue d'inspirer et d'éclairer. - C'est une bénédiction de savoir que mes actions et mes paroles continuent d'avoir un impact. Puissent tous ceux qui visitent ces ruines trouver la paix et la sagesse dans ce lieu chargé d'histoire. - Votre héritage perdurera, c'est certain.» Nous avançons dans les dédales de l'ancienne ville royale. Les visiteurs sont nombreux. En voyant la tenue de Saint Augustin, ils lancent des regards interrogatifs... Je préfère ne rien révéler à propos du personnage et de son retour miraculeux à la vie. Saint Augustin me prend dans ses bras : «Merci à vous de m'avoir permis de revivre ces moments et de réfléchir à l'importance de la foi et de la persévérance. Que Dieu guide toujours ceux qui cherchent la vérité.» Et maintenant, retour à la gare. Le train de 16:35 n'attend pas. M. F. Placeholder MAÂMAR FARAH PUBLIÉ 24-08-2023, 11:00
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Les Commentaires

si maâmmar:

dans son voyage Voyage interstellaire
Le voyage interstellaire désigne un vol spatial entre deux systèmes planétaires. Contrairement au vol interplanétaire mis en pratique dès les années 1960, le voyage interstellaire reste avant tout un thème de science-fiction...VERS LA PLAGE "TÔCHE' chez hamid french!!!!!!!!!
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