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Trop de changement tue le changement par El-Houari Dilmi Il est de tradition qu'à pareille période de l'an

Publié le 30/08/2023
Trop de changement tue le changement par El-Houari Dilmi Il est de tradition qu'à pareille période de l'année, précédant la rentrée sociale et scolaire, beaucoup de commis de l'Etat s'attendent à une mutation pour les uns, une fin de fonction ou un départ à la retraite pour les autres. S'il est vrai que la gestion de la carrière répond à des considérations qui ne sont forcément pas connues du grand public, une sorte de «veillée d'armes» précède la période du turn-over traditionnel dans les rangs de la haute administration. A rebours des lois de la physique, «c'est le mouvement qui crée l'immobilisme en Algérie» avait un jour commenté un ancien haut cadre de l'Etat, la veille d'un remaniement ministériel. Nombre de wilayas sont laissées sans responsables à la tête de directions de wilaya relevant de plusieurs départements ministériels. L'action de l'Etat, dans ses démembrements locaux, se trouve ainsi paralysée. Il arrive même que des employés ne perçoivent pas leurs salaires à cause d'un directeur muté ou limogé. Cette valse des responsables, que ce soit au niveau local ou central, a pour effet mécanique de provoquer une paralysie de l'activité de plusieurs secteurs en lien direct avec la vie quotidienne du citoyen. De hauts cadres de l'Etat guettent le prochain mouvement, la peur au ventre, tant ils ont le sentiment d'être assis sur un siège éjectable. Inscrit dans les «gènes politiques» du pays, l'on a pendant longtemps, à l'époque de l'ancien régime, cassé du cadre pour plaire au maître du moment. Le recours excessif aux valses-hésitations a durant longtemps valu aux autorités de l'époque cette propension à vouloir favoriser les cadres dits «disciplinés» au détriment de ceux jugés moins «lisses» et, donc, mis de facto sur la voie de garage. Si le changement a quelque chose de bon, trop de changement tue le changement. Lutter contre l'usure du temps et l'influence sournoise du milieu dans lequel évolue le commis de l'Etat a certes un côté positif, mais l'Algérie a cette «faculté» unique de créer le mouvement pour générer de l'immobilisme. L'occasion peut-être de s'interroger, à juste titre, si le changement ou la permutation des hommes signifie pour autant la rupture avec des modes de pensée et de gestion qui ont causé tant de mal au pays et la fin des pratiques d'un passé irréversiblement révolu.
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