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Pour peser sur la crise et le «jour d'après» au Moyen-Orient Le président français Macron cherche sa voie Il

Publié le 03/12/2023
Pour peser sur la crise et le «jour d'après» au Moyen-Orient Le président français Macron cherche sa voie Il a appelé hier à redoubler d'efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable à Ghaza. Une stratégie que les exactions sionistes mettent à rude épreuveUne stratégie que les exactions sionistes mettent à rude épreuve Le président français Emmanuel Macron espérait s’appuyer sur la «dynamique» de la trêve entre Israël et le Hamas pour promouvoir les positions françaises et commencer à esquisser le «jour d’après» la guerre, mais son arrivée à la COP28 à Dubaï a coïncidé avec la reprise des hostilités. Synonyme de coup d’arrêt aux libérations de prisonniers par le mouvement palestinien, la fin de cette pause négociée est venue entraver ses efforts lors d’un déplacement qui illustre la complexité, pour le président français, à trouver comment peser dans cette crise internationale majeure. Le chef de l’Etat a eu vendredi des entretiens en marge du sommet de l’ONU sur le climat avec plusieurs dirigeants concernés par le conflit. Auprès du président sioniste Isaac Herzog, il a réclamé que cette trêve reprenne au plus vite, dans l’espoir que cela débouche sur un cessez-le-feu durable.»C’est indispensable» pour «continuer la libération d’otages» retenus par le mouvement palestinien, parmi lesquels figurent potentiellement quatre Français, et «pour faire arriver davantage d’aide humanitaire» à Ghaza, a plaidé la cheffe de la diplomatie française.»Et puis, pour continuer de penser au jour d’après», «conforter l’Autorité palestinienne» pour qu’elle puisse assumer à l’avenir le contrôle de Ghaza, et «parvenir à une solution à deux Etats», la seule «viable», a-t-elle ajouté devant des journalistes. Avec ses homologues égyptien Abdel Fattah al-Sissi et émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane, ou avec le roi Abdallah II de Jordanie, sous la pression d’une opinion remuée par la mort de milliers de civils palestiniens, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de condamner malgré tout clairement le Hamas, et a tenté de coordonner les opérations humanitaires. Enfin, le président a dit au Premier ministre libanais Najib Mikati que le mouvement chiite Hezbollah avait tout intérêt à la retenue pour éviter une escalade régionale, selon son entourage. Hier soir, Macron devait faire escale au Qatar pour un dîner avec cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, l’émir de ce pays au coeur des négociations pour la trêve et la libération de prisonniers. Une tournée plus vaste au Moyen-Orient avait un temps été envisagée. Au final, la présence de nombreux acteurs à la COP a convaincu l’Elysée d’en faire un rendez-vous climatico-diplomatique d’envergure. Mais l’ambition initiale a été en partie contrariée. L’influent prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui y avait donné rendez-vous à Emmanuel Macron, n’est finalement pas venu aux Emirats voisins. Et une rencontre espérée de plusieurs dirigeants arabes réunis simultanément autour du président français, qui aurait pu décupler son message, n’a pas pu se tenir. Quant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ils n’étaient pas à Dubaï, et aucune étape en Israël ou à Ramallah n’est au programme.»La France, Macron, n’arrivent pas à véritablement trouver leur place dans cette crise», estime Agnès Levallois, de l’Institut de recherche et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient. Selon elle, le président a perdu un peu de son crédit en lançant fin octobre à Jérusalem, sans avoir préparé le terrain, l’idée d’enrôler les pays arabes dans une coalition internationale contre le Hamas. Puis, après avoir été critiqué pour un alignement trop net en faveur d’Israël, son appel à «arrêter» de bombarder des civils a pu tendre ses relations avec Benjamin Netanyahu. Une recherche d’équilibre «au gré des réactions» qui brouille sa stratégie, déplore la chercheuse. Emmanuel Macron est désormais face à deux difficultés. Côté israélien, les diplomates français ne cachent pas leur inquiétude au sujet d’opérations militaires qui visent aussi le sud de la bande de Ghaza, contrairement aux engagements en faveur de zones «sûres» pour les civils. Ils s’interrogent de surcroît sur la volonté affichée par les autorités sionistes de «détruire» le Hamas, redoutant que, sans une opération plus ciblée, cela revienne à faire encore plus de victimes civiles. Parallèlement, la France recherche la formule pour renforcer une Autorité palestinienne vacillante. Mais dans les deux cas, les moyens de pression font défaut. Quant à la solution à deux Etats défendue avec ténacité par Paris, nul ne connaît vraiment le chemin pour y parvenir.»Tout seul, Emmanuel Macron ne peut pas y arriver», note Agnès Levallois. «En revanche, l’Europe dispose de leviers. On a une vraie carte européenne à jouer», ajoute-t-elle, regrettant qu’elle soit à ce stade inexistante. 00:00 | 03-12-2023 Share
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