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« Priscilla » de Sofia Coppola : pédophile, infidèle, absent… la face B d’Elvis

Publié le 03/01/2024
« Priscilla » de Sofia Coppola : pédophile, infidèle, absent… la face B d’Elvis Le voilà enfin, le tant attendu film de Sofia Coppola consacré à Priscilla Presley, adapté de l’autobiographie de cette dernière. Un long-métrage qui offre, 18 mois après l’époustouflant « Elvis » de Baz Luhrmann, une vision bien moins reluisante du King. « Priscilla » débute en 1959, sur la base de l’US Air Force de Bad Nauheim, en Allemagne, où le beau-père militaire de la jeune fille est affecté. Elle n’a pas encore 14 ans, et révise ses cours dans le bar de la base lorsqu’elle est abordée par un homme au regard de braise : Elvis Presley. Comme tout le monde, elle sait très bien qui il est, et que le chanteur, déjà ultra-populaire, accomplit son service militaire dans le pays. À partir de là, le film raconte, en prenant son temps, comment Elvis va séduire la collégienne avec peu de réticences de ses parents. Après le retour de l’idole au pays, elle le retrouvera dans sa propriété de Memphis (Tennessee) en 1962, avant d’emménager à Graceland en 1963. Sofia Coppola déroule la suite plus rapidement : leur mariage en 1967, la naissance de leur fille Lisa Marie l’année suivante, les absences et tromperies répétées du King, leur départ à Las Vegas, le divorce en 1973. Un long métrage post-#MeToo D’un point de vue formel, on est bien chez Sofia Coppola : images éthérées et très soignées, ambiance vaporeuse qui souligne l’ennui de l’épouse laissée souvent seule à Graceland, bande-son décalée avec des chansons modernes qui n’ont rien à voir avec les années passées au crible. Sur le fond, le film nous a laissé une impression mitigée. Il est raconté du point de vue de Priscilla, de façon très jolie et émouvante par moments, notamment avec ces images de Lisa Marie bébé, touchantes, car le film sort pile un an après son décès à 54 ans. Sur l’union entre Priscilla et Elvis, c’est la perplexité qui domine sur ce que veut nous raconter la réalisatrice de « Virgin Suicides » et « Marie-Antoinette ». On suit ici une bien étrange love story, entre une jeune fille qui se pâme, au moins durant les premières années, devant l’homme de sa vie, et un chanteur qui, s’il clame son amour à tout bout de champs, n’en apporte pas toujours la preuve dans les faits. Mais on sent bien poindre, dans le propos de Sofia Coppola, la dénonciation d’une relation hors-norme, entamée alors que Priscilla ― joliment incarnée par Cailee Spaeny ― n’était qu’une collégienne de 14 ans, ce qui n’a pas empêché la King de la draguer. Une relation qui s’est poursuivie sous un régime de domination masculine absolue. À ce titre, « Priscilla » tient du long-métrage post-#Metoo. Un Jacob Elordi bien terne dans le rôle du King Reste ce que le film fait de la figure d’Elvis. On est prêt à parier notre chemise à paillettes que « Priscilla » ne laissera pas un grand souvenir aux États-Unis malgré un petit succès au box-office local lors de sa sortie en novembre dernier. Car pour les fans du chanteur, idolâtré dans son pays, être confronté ainsi à la face B du King doit faire l’effet d’une gifle. On découvre ainsi un rocker certes amoureux en apparence mais pédophile, infidèle, absent, négligeant sur le plan affectif, préférant la compagnie de ses amis à celle de sa femme. Sacré tableau, surtout après celui dressé dans « Elvis », bien plus lumineux. À ce propos, le fait que Jacob Elordi s’avère, dans « Priscilla », bien terne en comparaison de la performance éblouissante d’Austin Butler dans le film de Baz Luhrmann, n’aide pas à améliorer son image. De ce tableau très sévère de la star, Sofia Coppola ne cesse de répéter qu’il n’est pas de son fait mais de Priscilla Presley, tel qu’elle a décrit Elvis dans son autobiographie et lors de ses conversations avec la cinéaste. Laquelle explique également qu’il ne s’agit pas d’un long-métrage sur lui, mais sur Priscilla. Certes, mais pour comprendre ses sentiments d’admiration, de passion puis de rejet pour le King, il aurait fallu que celui-ci soit plus présent dans le film, que l’on saisisse mieux la popularité et la personnalité publique du personnage. Or on ne le voit pas une seule fois sur scène ou en séance d’enregistrement et, pire, on ne l’entend jamais chanter, aucun de ses titres ne figurant sur la BO. Curieux, et dommage…
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Le voilà enfin, le tant attendu film de Sofia Coppola consacré à Priscilla Presley, adapté de l’autobiographie de cette dernière. Un long-métrage qui offre, 18 mois après l’époustouflant « Elvis » de Baz Luhrmann, une vision bien moins reluisante du King. « Priscilla » débute en 1959, sur la base de l’US Air Force de Bad Nauheim, en Allemagne, où le beau-père militaire de la jeune fille est affecté. Elle n’a pas encore 14 ans, et révise ses cours dans le bar de la base lorsqu’elle est abordée par un homme au regard de braise : Elvis Presley. Comme tout le monde, elle sait très bien qui il est, et que le chanteur, déjà ultra-populaire, accomplit son service militaire dans le pays.

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À partir de là, le film raconte, en prenant son temps, comment Elvis va séduire la collégienne avec peu de réticences de ses parents. Après le retour de l’idole au pays, elle le retrouvera dans sa propriété de Memphis (Tennessee) en 1962, avant d’emménager à Graceland en 1963. Sofia Coppola déroule la suite plus rapidement : leur mariage en 1967, la naissance de leur fille Lisa Marie l’année suivante, les absences et tromperies répétées du King, leur départ à Las Vegas, le divorce en 1973.
Un long métrage post-#MeToo
D’un point de vue formel, on est bien chez Sofia Coppola : images éthérées et très soignées, ambiance vaporeuse qui souligne l’ennui de l’épouse laissée souvent seule à Graceland, bande-son décalée avec des chansons modernes qui n’ont rien à voir avec les années passées au crible. Sur le fond, le film nous a laissé une impression mitigée. Il est raconté du point de vue de Priscilla, de façon très jolie et émouvante par moments, notamment avec ces images de Lisa Marie bébé, touchantes, car le film sort pile un an après son décès à 54 ans.


Sur l’union entre Priscilla et Elvis, c’est la perplexité qui domine sur ce que veut nous raconter la réalisatrice de « Virgin Suicides » et « Marie-Antoinette ». On suit ici une bien étrange love story, entre une jeune fille qui se pâme, au moins durant les premières années, devant l’homme de sa vie, et un chanteur qui, s’il clame son amour à tout bout de champs, n’en apporte pas toujours la preuve dans les faits.

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Mais on sent bien poindre, dans le propos de Sofia Coppola, la dénonciation d’une relation hors-norme, entamée alors que Priscilla ― joliment incarnée par Cailee Spaeny ― n’était qu’une collégienne de 14 ans, ce qui n’a pas empêché la King de la draguer. Une relation qui s’est poursuivie sous un régime de domination masculine absolue. À ce titre, « Priscilla » tient du long-métrage post-#Metoo.

Un Jacob Elordi bien terne dans le rôle du King
Reste ce que le film fait de la figure d’Elvis. On est prêt à parier notre chemise à paillettes que « Priscilla » ne laissera pas un grand souvenir aux États-Unis malgré un petit succès au box-office local lors de sa sortie en novembre dernier. Car pour les fans du chanteur, idolâtré dans son pays, être confronté ainsi à la face B du King doit faire l’effet d’une gifle.

On découvre ainsi un rocker certes amoureux en apparence mais pédophile, infidèle, absent, négligeant sur le plan affectif, préférant la compagnie de ses amis à celle de sa femme. Sacré tableau, surtout après celui dressé dans « Elvis », bien plus lumineux. À ce propos, le fait que Jacob Elordi s’avère, dans « Priscilla », bien terne en comparaison de la performance éblouissante d’Austin Butler dans le film de Baz Luhrmann, n’aide pas à améliorer son image.

De ce tableau très sévère de la star, Sofia Coppola ne cesse de répéter qu’il n’est pas de son fait mais de Priscilla Presley, tel qu’elle a décrit Elvis dans son autobiographie et lors de ses conversations avec la cinéaste. Laquelle explique également qu’il ne s’agit pas d’un long-métrage sur lui, mais sur Priscilla. Certes, mais pour comprendre ses sentiments d’admiration, de passion puis de rejet pour le King, il aurait fallu que celui-ci soit plus présent dans le film, que l’on saisisse mieux la popularité et la personnalité publique du personnage. Or on ne le voit pas une seule fois sur scène ou en séance d’enregistrement et, pire, on ne l’entend jamais chanter, aucun de ses titres ne figurant sur la BO. Curieux, et dommage…
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