Le foncier en milieu urbain devient de plus en plus difficile d’accès. Sur la base des instruments d’urbanisme, les spécialistes constatent que les espaces destinés à l’aménagement des lotissements individuels se rétrécissent comme peau de chagrin.
Cela, si l’on excepte les terrains à typologie contraignante, qui font de l’aménagement et des raccordements aux infrastructures une opération très onéreuse. Cette situation explique d’ailleurs, dans une large mesure, la spéculation tous azimuts qui a toujours caractérisé le milieu foncier urbain, faisant que les demandeurs potentiels ne peuvent y accéder. L’alternative, pour les mêmes spécialistes, réside dans une éventuelle facilitation des conditions d’accès au foncier à plusieurs catégories de ménages, en offrant plus de lotissements et en diversifiant la taille de ces derniers. Ils suggèrent dans ce sens la réservation d’un quota « de lots économiques ». Ces derniers pourraient éventuellement bénéficier des aides de l’Etat. Cette manière de promouvoir le foncier au bénéfice des habitations individuelles est envisageable, d’autant plus que le cadre législatif existe, à l’instar des aides accordées, en terme de viabilisation, au logement rural et au logement socio-locatif. Aussi, de l’avis de ces spécialistes, les lots dits économiques peuvent contribuer à la résorption de l’habitat précaire. La relance, ainsi faite, de la promotion foncière en direction des lotissements destinés à l’habitat individuel, est à mettre à contribution pour l’émergence d’un parc additionnel neuf et important, qui pourrait être d’un support considérable au programme de 1 million de logements.
El Watan > 18/02/08 > Arezki Saouli
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