En matière de pollution industrielle, Annaba, et tout le monde en convient, « respire mieux ». Mais il en est tout autrement pour ce qui est de la prise en charge de l’hygiène dans les quartiers.
Les choses ne semblent pas avancer en dépit des efforts consentis. La gestion des déchets urbains dévoile l’autre face de la Coquette. La dotation des communes en moyens et la création du centre d’enfouissement technique ne sont pas encore venues à bout des problèmes. La prolifération des marchés informels des fruits et légumes et des marchands à la sauvette ne sont pas pour simplifier les choses. Une action de nettoiement, comme celle qui a lieu samedi dernier au marché aux puces, et qui a donné un véritable « coup de balai » à une montagne de boue, a pris des allures de fête. Le centre d’enfouissement technique de Berka Zerga, créé à la faveur de la mise en œuvre de la politique environnementale, est conçu pour accueillir les déchets de tout genre. Avec une capacité de 13 000 m3, le centre est censé traiter les déchets collectés selon les normes internationales et des techniques très avancées. De l’avis des spécialistes, le procédé en question, s’il contribue à une gestion efficace des déchets, permettra, dans le même temps, de protéger l’environnement et de préserver les nappes phréatiques contre la pollution. Il n’est pas inutile de rappeler tout le travail de sensibilisation avec l’objectif d’enraciner une culture, à l’image des pays avancés, où le tri des ordures est devenu un geste banal. Aussi, les spécialistes estiment-ils que la problématique des détritus n’est pas une fatalité. La solution réside, selon eux, en une meilleure gestion du système, permettant de promouvoir la récupération qui, dans les pays développés, est érigée en stratégie génératrice d’un volume d’emplois considérable.
El Watan > 03/03/08 > Arezki Saouli
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