Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Annaba. Crise à l’UGCAA: Les exclus déclarent la guerre au SG
Zone Membre
Publicités

Annaba. Crise à l’UGCAA: Les exclus déclarent la guerre au SG

Publié le 19/05/2008
L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) vit une crise sans précédent dont les conséquences sont des plus graves. Après une guerre froide entre le secrétariat général et les redresseurs, actuellement ce sont les membres du bureau national qui ne s’entendent plus et se divisent. Les exclus parmi eux mènent une guerre sans merci contre leurs anciens camarades et «amis» puisqu’ils se connaissent et s’entendaient bien mais qui sont devenus ennemis et s’accusent de tous les défauts. Hier, le siège de l’union a vécu de graves confrontations permettant de dévoiler beaucoup de dépassements, de vérités et d’aveux nés de la grande tension et des querelles entre les deux clans.

La présence de la presse nationale sur les lieux fait suite à une invitation de la part de M. Boulenouar et signée «commission de préparation du congrès» pour assister au «retrait de confiance de l’actuel secrétaire général de l’UGCAA et la dissolution de son secrétariat». Une ambiance de conflit était perceptible dès l’accès au siège de l’organisation. Des badges d’invités et de presse sont distribués lors de «la conférence nationale» mais sur lesquels aucun cachet ni signature ne sont mentionnés. Nous avons eu droit à des copies de déclaration mais l’absence de cachets des signataires réapparaît. La décision du retrait de confiance à Salah Souileh est motivée, selon les organisateurs de la rencontre, à un ensemble de dépassements, abus de pouvoir, détournement d’argent, non-respect de la loi interne de l’organisation et la mauvaise gestion. Mâamar Hentouri, ex-président de la commission des boulangers écarté de l’union, a affirmé que le SG est poursuivi en justice au niveau du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, celui de Blida, Tipasa, Annaba et Aïn Témouchent. Il l’accuse également de ne pas communiquer le bilan financier de quatre années. Pour Sadek Guedjali, le coordinateur du bureau de Annaba, la base de l’UGCAA a procédé au renouvellement de son bureau plusieurs fois depuis septembre 2005 sans respecter la loi ni le recours de ses membres le 20 juillet 2006. Il affirme que le SG a établi des PV où sont mentionnés des membres absents de son bureau sans organiser aucune réunion de travail. Par ailleurs, Hadj Tahar Boulenouar, ex-chargé de la communication de l’UGCAA, a insisté sur la situation de crise de plusieurs bureaux de wilaya à cause, selon lui, de «la mauvaise gestion», du niveau intellectuel «incohérent» et de «l’abus de pouvoir» exprimés par son ancien chef. M. Boulenouar a cité parmi les «fautes professionnelles de Souileh», l’histoire du véhicule utilisé par le fils du SG et ce, avec «un ordre de mission où est mentionné comme profession : fils du SG».  En guise de réponse, Salah Souileh cite l’affaire d’un véhicule pris d’un concessionnaire iranien par Boulenouar au non d’une convention inexistante entre la commission des chauffeurs de taxi et le concessionnaire et ce, avec le témoignage du président de ladite commission venant confirmer les propos de son SG. En tout cas, la journée d’hier a été le rendez-vous de tous les scandales.

La réponse de Salah Souileh et ses compagnons

Par ailleurs, le secrétaire général (toujours en exercice) et les membres de son bureau reprochent à leurs ex-camarades un manque de sérieux et des dépassements considérables tels que l’organisation de la réunion du 10 mai en cours sans l’autorisation de la base et l’absence de plusieurs autres séances de travail. Selon Salah Souileh, le conflit créé au sein de l’UGCAA est provoqué par Abdelali Ben Abid (ex-conseiller écarté) et Salah Bousbaâ et Mouloud Lasladj (membres du bureau national exclus pour de graves fautes professionnelles). Selon lui, tout a commencé quand la base a demandé d’enquêter sur plus d’un milliard de centimes détournés lors de la réalisation de deux centres commerciaux dans la wilaya de Sétif. Pour les affaires en justice, il a répondu qu’il s’agit en général de conflits au sein de quelques bureaux où la justice est saisie et où il est entendu par le juge d’instruction en tant que secrétaire général de l’union.  Le bureau national toujours actif a affirmé, à l’occasion, que la rencontre organisée hier par l’autre partie est «illégitime», qu’il s’agit d’un coup d’Etat «absurde» et d’un sale complot. Pour leur part les représentants de la commission des salles des fêtes ont tenu à dénoncer Bsila Abdelmadjid qui les représente «illégalement» avec l’autre clan. En tout cas, l’actuel secrétariat national a mis en évidence l’illégitimité de l’action de leurs adversaires puisqu’ils sont déjà exclus de l’union. La série de confrontations n’est qu’à ses débuts.
Radia Zerrouki [La Nouvelle République - 19-05-2008]
« Actualité précédente
Annaba. 7860 postes d’emploi à pourvoir
Actualité suivante »
Annaba. Absence d’espaces verts dans la ville

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires