L’anarchie reprend-elle du terrain à Annaba ? Tout porte à le croire, si l’on se réfère à la situation incontrôlable, qui prévaut depuis la deuxième semaine de Ramadhan où le commerce informel gagne de plus en plus du terrain, pour se pointer aux portes du Cours de la Révolution, la place publique la plus importante de la Coquette. Plus grave aujourd’hui, et devant le laisser-aller et le laisser-faire, on parle carrément de containers qui envahissent de nouveau les chaussées de la cité… C’est « Dab rakeb moulah ». La Coquette n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle est négligée par ses habitants et surtout par ceux qui ont à charge de l’entretenir et de veiller sur elle. La ville s’enlaidit chaque jour un peu plus ». Ce constat amer est fait malheureusement par la majorité des Annabis approchés à ce sujet. Dans le centreville, allant de la place Sidi Brahim avec le point noir que constitue le marché El-Hattab et les avenues, rues et ruelles qui déversent comme les flots d’un torrent impétueux, une foule bigarrée de tout âge. Dans les rues fortement achalandées, les automobilistes ne peuvent plus garer leurs véhicules et sont “de facto” chassés par les vendeurs “confortablement” installés sur les trottoirs, voire même dans une partie de la chaussée proposant des produits de tout genre et convenant à toutes les bourses. Mais cet état de fait, voire l’envahissement de la chaussée par des jeunes promus occasionnellement vendeurs d’étalages ou des exposants occasionnels. En réalité, ce “no man’s land” résulte des containers, dont le contenu est déversé, le long des rues de la ville. Aujourd’hui, cette immense braderie à ciel ouvert submerge la ville qui semble être frappée par un tsunami, tant les produits étalés, habillements, articles ménagers et produits cosmétiques inondent ce marché informel imposant ses règles et ignorant la loi. Ces produits achalandés font, certes, le bonheur des petites bourses, mais montrent combien notre production nationale est aujourd’hui écartée du circuit commercial. Les containers charrient aujourd’hui les fameux chiffons généralement importés de Turquie et de Chine et qui échappent à tout contrôle. Des effets vestimentaires, à la vaisselle, aux détergents et flacons de parfums et d’aérosol. Tout est étalé à même le sol et il se vérifie très difficilement. Au milieu de ce grand bazar, l’on tente tant bien que mal de se frayer un passage et surtout prendre garde où mettre les pieds sous peine d’être malmené.
L'EST - 24/07/2013 - B. Salah-Eddine
Les Commentaires
Mon cher ricrac tu vient de faire une bonne analyse digne de quelqu'un qui a fait de la socioligie.
Tout juste un petit mot...ce manque d'éducation, d'instruction...n'est pas directement la faute de notre peuple...il faut le reconnaître que c'est dû au colonialisme...notre population est restée 132 ans avec les yeux bandés...encore une génération et tout rentrera dans l'ordre inch'Allah pour rattraper ce retard d'éducation.