Après les dépenses faramineuses engagées durant le mois de Ramadhan et celles des achats de vêtements pour l’Aïd El Fitr, vient s’ajouter le casse-tête des fournitures scolaires. Ainsi, la rentrée scolaire arrive à grand pas, suivie de l’achat du mouton pour l’Aïd El Adha, qui sera fêté dans quelques semaines, le citoyen au faible revenu ne sait plus où donner de la tête. Certes, la cherté de la vie et l’érosion du pouvoir d’achat qui ont donné le tournis à plus d’un, en sont les principales causes pour de nombreuses personnes. « Comment voulez-vous que mon salaire insignifiant puisse subvenir aux besoins de mes enfants ? », s’interroge un père de famille qui n’arrive pas à boucler ses fins de mois. Lui emboîtant le pas, une dame qui n’y va pas avec le dos de la cuillère, bat en brèche les pouvoirs publics pour avoir oublié cette catégorie de gens qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes avant de partir à la retraite après 32 ans de bons et loyaux services. Selon nos sources, le citoyen lambda ayant 4 enfants en âge de scolarité devra disposer d’au moins une somme de 32.000DA pour qu’il puisse accéder à leur demande qui consiste en l’achat du cartable, du tablier et des fournitures scolaires ainsi qu’au paiement des frais d’inscription et d’assurance. Alors pour celui qui perçoit un salaire ne dépassant pas les 25.000DA, que devra-t-il faire pour compléter ladite somme et satisfaire les besoins de sa progéniture ? Certains nous font savoir que nombre de citoyens hypothèquent les bijoux de leurs épouses auprès d’une banque spécialisée dans le prêt sur gage, d’autres recourent carrément aux crédits voire aux emprunts auprès des particuliers. Face à cette situation, l’état de santé financière des Algériens va mal, ce qui dénote la malvie et la détresse de chacun d’eux. A quand l’embellie financière du citoyen dans un pays qui brasse des milliards de dollars grâce à la vente du pétrole et du gaz ? Selon une étude de l’UGCAA (Union Générales des Commerçants et Artisans Algériens), la moyenne des dépenses des Algériens dans l’achat des vêtements des fêtes de l’Aïd va osciller entre 30 à 40 milliards de dinars, soit une hausse de près de 10% par rapport à l’année dernière. Quant aux dépenses des fêtes de l’Aïd et de la rentrée scolaire, elles seront d’une moyenne de 100 milliards de dinars. « La rentrée scolaire représentera, elle seule, une dépense de l’ordre de 60 milliards de dinars », conclut l’étude.
L'EST - 02/09/2013 - Nejmedine Zéroug
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