L’APC et la direction du commerce semblent avoir baissé les bras devant la détermination des commerçants du marché central d’empêcher la réalisation des travaux de réhabilitation (planifiés depuis des lustres) de la bâtisse qui ressemble beaucoup plus à un dépotoir qu’à un marché bien qu’elle abrite les activités d’approvisionnement en fruits, légumes et viandes, d’une grande partie des habitants du centre ville. Malgré toutes les tentatives des autorités concernées pour engager les travaux en question, les commerçants qui accusent l’APC d’avoir laissé le marché se détériorer au fil des années et de n’être présente « que pour prélever le montant de la location des cases », ne sont pas prêts à subir le manque à gagner représenté par une quinzaine de jours d’inactivités, arguant le fait que « cela porterait le coup de grâce à leur situation sociale, étant tous des soutiens de famille ». Plusieurs rencontres ont eu lieu entre les représentants de l’APC, la direction du commerce et des commerçants, mais devant l’intransigeance de ces derniers, la situation reste toujours bloquée, et il semble qu’elle le restera encore longtemps. Aussi, en attendant un retour à la raison, la commune s’est contentée de repeindre le haut de la bâtisse et de refaire le trottoir tout autour, mais à l’intérieur, rien n’a changé. Selon un fonctionnaire de la direction du commerce « seule une action ferme de la part des autorités compétentes devrait débloquer cette situation qui perdure, alors que le marché est en train de s’effriter petit à petit, et il finira par tomber sur la tête des gens. Cette situation est incroyable ! ». Même réaction de la part des clients qui ne comprennent pas que les autorités continuent à tolérer cette situation, et le fait que le marché central, image de la ville, soit laissé dans un tel état de saleté et d’anarchie. Si, malheureusement, les autochtones ont fini par s’habituer à faire leurs emplettes dans un cadre aussi dégoutant avec la crainte de se faire mordre à tout moment par les rats qui pullulent dans ces lieux, les personnes étrangères à la ville restent stupéfaites devant un tel décor. Pour certains, « cette pression des commerçants tend vers le désir d’obtention d’une indemnité pour le manque à gagner qu’ils pourraient subir, une alternative qui ne serait nullement à l’ordre du jour de la direction du commerce, qui a dégagé une enveloppe financière de deux milliards de centimes dans ce projet qui tarde à voir le jour ». Jusqu’à quand ?
L'EST - 21/09/2013 - Farida H.
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