Les organisateurs évènementiels, ces petites entreprises qui organisent spectacles, séminaires et autres événements à la demande, ne peuvent plus avoir accès aux infrastructures dépendant du ministère de la Culture, sans agrément. C’est ce qui est arrivé à l’un de ces organisateurs qui avait voulu louer le théâtre, le temps d’un concert. On pourrait croire que c’est dans un souci d’organisation de la profession qu’une telle mesure a été prise mais il semble que l’incohérence, devenue l’habitude dans toutes les décisions, est aussi présente avec son cortège d’interrogations. Si un organisateur avec un registre de commerce où l’objet de son activité est bien précisé, organiser tout ce qui peut être qualifié d’évènement, ne peut louer un espace dépendant du ministère de la Culture sans agrément de ce même ministère, pourquoi de simples particuliers, sans aucun justificatif peuvent obtenir cela ? Si à Annaba, le théâtre régional a été interdit à cet organisateur, cela n’a pas été le cas pour un industriel qui avait organisé une manifestation à l’occasion de «Youm El Ilm», ou pour ces représentants d’une marque de cosmétiques qui avaient organisé une exposition, ou même samedi dernier, la vente-dédicace d’un livre. Pourquoi interdire à des professionnels et pas aux particuliers qui devraient au contraire être dans l’obligation de passer par un professionnel, si l’on veut faire bien les choses ? Surtout que ces professionnels peuvent très bien se passer des infrastructures dépendant du ministère de la Culture et se rabattre sur les hôtels ou même les salles de fêtes, pourvu que l’espace soit suffisant, sinon sur des infrastructures dépendant d’autres entités que la Culture et qui seraient ravies d’engranger l’argent d’une telle location. Quoi qu’il en soit, ces professionnels qui s’interrogent vont bien évidemment demander ce fameux agrément mais qu’est-ce qui les attend réellement, cela Dieu seul le sait et le ministère de Mme Khalida Toumi.
L'EST - 03/12/2013 - Ammar Nadir
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