L'étude des projets de réalisation de milliers de logements dans les différents programmes prévus pour la nouvelle ville de Draâ Errich fait l'objet de tous les soins par les architectes. Mais si tout est prévu, planifié, anticipé, peaufiné, d'après les affirmations des concernés, le gros problème de la main d' oeuvre spécialisée appelée à concrétiser ces projets, reste toujours lourdement posé. "Ils ont la théorie, mais pas la pratique, et nous n'avons pas la possiblité de recruter des maitres artisans. Nous n'avons donc pas de vrais professionnels pour assurer la formation des élèves inscrits et d'en faire, à la sortie du centre d'apprentissage, des ouvriers formés capables d’être immédiatement opérationnels sur les chantiers.
Le chemin est encore loin" a affirmé la semaine passée un des responsables du centre professionnel du Pont Blanc, qui devait ajouter que cette situation, qui perdure depuis des années, porte un grand préjudice à la formation professionnelle des ouvriers spécialisés en batiment, un créneau pourtant très recherché par les entreprises. Si recherché qu'il constitue, comme l'avait affirmé il y a quelques années un ministre de l'Habitat en visite de travail à Annaba". Le manque de main d'oeuvre professionnelle spécialisée dans les travaux du batiment est un problème qui m'empèche de dormir", quand on sait que la demande en matière d'emploi dans ce domaine au niveau national dépasse toutes les autres spécialités, étant donné la mise en application des importants programmes de construction de logements.
Cette carence en ouvriers spécialisés fait que les finitions dans la réalisation des ouvrages laisse souvent à désirer, car les entreprises confient ce travail à des ouvriers formés sur le tas, dans les diverses étapes de l'éxécution qui requièrt un savoir- faire certain. Dans la plupart des chantiers, un ouvrier accomplit plusieurs travaux qu'il ne maitrise que de façon superficielle, contrairement à la main d'œuvre étrangère malheureusement de plus en plus présente au détriment de nos jeunes chomeurs qui subissent à la fois le manque de spécialisation mais aussi un certain découragement pour embrasser les métiers du batiment ", ajoute notre source, qui insiste sur l'urgence à mettre en place des mécanismes incitatifs (comme l'augmentation du pécule pour les stagiaires, prévus par le ministère mais jamais appliqués), afin d'attirer vers ces spécialités non seulement le plus de jeunes possible au sortir des collèges, mais aussi les maitres artisans pour qu'ils acceptent d'abandonner quelques heures par semaine leurs propres ouvrages (qui leur rapportent énormément d'argent, un artisan gagne souvent mieux sa vie qu'un médecin), et prodiguer leur savoir faire aux nouvelles générations.
lestrepublicain.com - 01 mars 2014 - Farida H.
Les Commentaires
Quant au manque de main d'oeuvre qualifiée, dans notre pays, il est aberrant que les jeunes ne comprennent pas qu'ils ont la possibilité de mener une vie confortable et réaliser même tout leur rêve, s'ils choisissaient un métier manuel et s'y tenir. Il est plus que vrai, qu'en ce moment à travers le monde entier' les métier qualifiés
Quant au manque de main d'oeuvre qualifiée, dans notre pays, il est aberrant que les jeunes ne comprennent pas qu'ils ont la possibilité de mener une vie confortable et réaliser même tous leurs rêves, s'ils choisissaient un métier manuel et s'y tenir. Il est plus que vrai, qu'en ce moment à travers le monde entier, les ouvriers bénéficiants de métiers qualifiés, sont recherchés par toutes les entreprises et peuvent ainsi avantageusement négocier leur salaire. Les centres professionels doivent eux également se résigner à aller chercher des enseigants étrangers.