Evoquer Annaba sans parler de son mythique Cours de la Révolution reviendrait presque à raconter Paris sans les Champs-Elysées. Et pourtant ce Cours qui fait vibrer la Coquette de jour en jour en est clairement devenu le cœur.
Entre tracé du tramway contesté, à tel point que le passage de ce dernier en plein cœur du Cours de la Révolution risque d’en constituer une verrue à jamais indélébile, et certains immeubles datant de l’époque où Annaba s’appelait encore Bône en attente de réhabilitation totale, les amoureux de la ville ne savent plus à quel saint se vouer.
Cependant, il est une bonne nouvelle qui vient éclaircir ce ciel un tant soit peu obscurci. Et, là, un petit tour dans la partie du Cours de la Révolution située face à la mairie s’impose. Il fut un temps en effet, où ce lieu fut quelque peu délaissé par les autorités. Tellement délaissé qu’il en a été choyé par des vagabonds surgis d’on ne sait où, à tel point que les familles étaient dans l’obligation de l’éviter. Il n’était par rare non plus de croiser des femmes de tous âges mais de mauvaises mœurs au risque de choquer toute âme sensible. Rien de tout cela n’existe maintenant. A croire que les services de l’APC ont pris ce dossier en charge comme il se devait. Il se fallait, en effet, de procéder à ce « nettoyage » de toute urgence afin de faire de l’ex-Cours Bertagna ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un lieu de loisirs et de détente.
Mais pour beaucoup d’amoureux de la Coquette, même si un réel effort a été accompli, tout n’est pas terminé encore. Des choses simples, à l’instar de l’éclairage, sont à revoir, tout comme l’aspect esthétique de l’esplanade où siégeait, en son temps, une cathédrale démolie depuis l’indépendance. « J’aimerais bien que le Cours retrouve sa splendeur d’antan, souhaite un octogénaire qui se souvient encore très bien de ses jeunes années passées à Bône. Je voudrais qu’il y ait moins de voitures qui y circulent. Je souhaite même que le Cours soit entièrement piétonnier ou qu’il y ait des calèches qui y circulent, comme à l’époque ». Vœu pieu ? Aux autorités locales de voir ce qu’il y a lieu de faire pour que le Cours de la Révolution redevienne ce qu’il a toujours été : le poumon d’Annaba.
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