Après huit longues années de stagnation, le service de pédopsychiatrie, installé en 2006, est en passe d’être pleinement fonctionnel, au lieu d’être simplement un hôpital de jour, à en croire les déclarations faites hier par le sous -directeur de l’EHS Er Razi. En effet, conformément à un récent arrêté ministériel portant sur la création de ce service qui faisait cruellement défaut pour les jeunes malades mentaux, et suite à un récent conseil médical de cette institution psychiatrique, ce problème sera enfin pris en charge, aussi bien par l’administration que par les médecins. Pour ce projet, et selon les propositions faites par les médecins, il est question de l’aménagement d’un service d’hospitalisation d’une capacité de 50 lits, pour les jeunes malades et d’une unité d’urgence psychiatrique pour cette catégorie de patients. Jusqu’à présent, les jeunes malades en provenance d’Annaba mais aussi des wilayate de l’extrême Est du pays, étaient dirigés vers l’hôpital Er Razi à vocation régionale, mais uniquement pour une consultation, avant de repartir chez eux. Un gros problème pour les familles qui ne peuvent faire hospitaliser leur enfant parfois en crise, sans parler des problèmes de transport dans des conditions très difficiles. « J’ai ramené ma petite fille en crise depuis Tébessa pour être hospitalisée à Annaba, mais malheureusement, je dois la ramener avec moi aujourd’hui même, car il n’y a qu’un hôpital de jour. Le médecin l’a auscultée, a prescrit un traitement de trois mois, et c’est tout. J’ai dû louer un taxi spécialement pour elle, car son état ne lui permet pas de voyager dans un taxi commun ou un bus, ce qui m’a couté plus de 3000 dinars. Même chose pour le retour, c’est une bonne partie de mon salaire mensuel qui saute » a relaté le père d’une malade rencontrée à l’hôpital Er Razi. Cette nouvelle avancée dans la prise en charge des jeunes malades mentaux sera certainement accueillie avec beaucoup de satisfaction pour les parents des malades. Seule ombre au tableau, selon le responsable interrogé, l’absence d’éducatrices spécialisées, une filière qui n’est pas enseignée, du moins pas encore, par l’école paramédicale. Un problème qui devra être pris en compte, afin de mettre en fonction le plus rapidement possible cet hôpital de jour pour le plus grand bien des malades.
L'Est republicain - 09 avril 2014 - Farida H.
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