Lorsqu’on commet un délit mineur, le président du tribunal correctionnel peut proposer à l’auteur d’effectuer soit la peine de 6 mois de prison ou 360 heures de travaux d’utilité publique. La plupart des individus condamnés choisissent la deuxième option. Mais le hic, c’est que certains d’entre eux ne respectent pas leur engagement et de ce fait se retrouvent en prison afin de couvrir la peine initiale. Regrettant ainsi de ne pas avoir obéi, ils se retrouvent entre quatre murs. L’individu dont il est question aujourd’hui avait été condamné pour la détention de résine de cannabis. Seulement pour sa consommation personnelle, ce qui veut dire un joint ou un morceau juste suffisant pour rouler une cigarette. De surcroît c’est un récidiviste auquel il ne fallait pas faire confiance. Né en 1979, il savait pertinemment qu’il encourait le risque de subir les 6 mois s’il refusait d’accomplir les travaux qu’on lui avait désignés. Il avait choisi la cavale et recherché par les forces de sécurité, il avait été alpagué le 16 avril. Les agents du 11ème Arrondissement qui l’avaient appréhendé n’avaient plus qu’à le présenter par devant le procureur compétent pour se faire signifier sa condamnation et son placement sous mandat de dépôt à Bouzaâroura. Il aura six longs mois pour méditer et oublier le bronzage de l’été qui s’annonce.
L'Est republicain - 21 avril 2014 - Ounissi Manel
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