L’APC d’Annaba, secondée par la daïra et la wilaya prépare intensivement l’opération de recasement de 376 bénéficiaires, occupant les constructions précaires de Sidi Harb qui s’avère d’ores et déjà difficile. Les difficultés pourtant ne sont pas insurmontables, s’agissant surtout d’accès difficiles ne permettant pas le passage du plus petit engin. Aussi, tout se fera à la main, aussi bien les déménagements que les démolitions, pour lesquelles la commune va mobiliser 200 ouvriers, encadrés par les responsables techniques mais aussi les élus de l’exécutif communal. A leurs côtés, l’OPGI qui présidera au relogement à Sidi Amar, la Sonelgaz dont les agents veilleront à couper l’énergie alimentant les constructions à démolir ainsi que la protection civile et un cordon sécuritaire très important pour éviter tout débordement, d’où qu’il vient. En effet, il faut s’attendre à la réticence des occupants au moment des démolitions ; il faut s’attendre à voir un membre quelconque de la famille, non recensé évidemment qui va tenter de garder la baraque, au prétexte qu’il a une demande de logement non satisfaite. La même histoire éculée qui a mis Annaba dans cette situation inextricable et qui porte préjudice non seulement à la wilaya mais aussi à la population annabie, envahie par des demandeurs de logements qui ont abandonné leur lieu d’origine, ou certains ne manquaient de rien, sinon la majorité, pour venir construire une baraque et obtenir un « droit » au logement social. Mais le 15 juin prochain, date prévue pour cette opération, aucun bénéficiaire ne pourra obtenir l’accès à son nouveau logement sans le P.V attestant que sa bâtisse précaire a été démolie. Pour pallier à la difficulté du relief boisé, notamment à l’arrière de la clinique Abou Marouane, et aux difficultés d’accès, l’opération qui prendra plusieurs jours, au moins trois, commencera avec quelques 270 constructions précaires plus ou moins groupées, avant de passer aux autres ilots de constructions précaires qui complètent le quota des 376 logements sociaux attribués, dans le cadre du programme présidentiel visant la résorption de l’habitat précaire. Aussi, ceux qui ont déjà cru bon de vendre leur baraque à de futurs occupants, ceux qui se sont empressés de construire d’autres baraques dans les espaces dits « haouch », pour y installer des membres de leur famille etc, ceux là n’auront aucun échappatoire, ou ils démolissent leur baraque et obtienne un logement ou ils refusent et ils n’obtiendront rien. Le maire l’a déclaré hier, lors d’une réunion à cet effet et à laquelle avait assisté le chef de daïra, « sans le P.V de démolition, pas de logement » et le chef de daïra a indiqué pour sa part que le cordon de sécurité sera là pour agir avec la plus extrême rigueur ceux qui tenteront de ruser, en recourant aux troubles. Ceci outre les assurances du wali qui a rejoint cette réunion, afin justement de recommander la plus grande coordination entre tous les participants à cette opération.
lestrepublicain - 10 Juin 2014 - Ammar Nadir
Les Commentaires
Savez-vous par exemple que les incendies les plus meurtriers à travers le monde ont lieu souvent dans des bidonvilles à cause d'abord de l'entassement, puis des matériaux facilement inflammables et au difficile accés pour les secouristes.