Annaba: CIRCULATION ROUTIÈRE - A quoi sert finalement le code de la route ?

A quoi sert le code de la route, l’apprentissage de conduite et l’examen final quand tout ce qui a été appris et faisant l’objet de textes codifiés dont la transgression constitue des infractions, allant jusqu’au délit et de fait, passible de sanctions judiciaires ? A rien direz-vous au constat quotidien d’une circulation automobile qui tient plus compte de l’humeur du moment du conducteur que de toute espèce de code y compris celui de la simple courtoisie.
 Jugez-en ! Dans une rue où la circulation se fait dans les deux sens et avec un des côtés pris par des véhicules en stationnement, un taxi est sollicité par des citoyennes ; bien évidemment le taxi s’arrête, mais le véhicule qui le suit entreprend alors de klaxonner d’une manière brutale, intempestive et avec cris et insultes assortis. Il ne pouvait tout simplement pas patienter l’espace d’une minute et tout cela pour ensuite dépasser le taxi et s’arrêter quelques mètres plus loin dans la circulation dense. est-ce cela que l’on apprend dans les écoles de conduite automobile ? Dans certains pays l’usage de l’avertisseur est exceptionnel, non pas parce que le code l’interdit mais par simple courtoisie des conducteurs les uns envers les autres.
La priorité dont jouissent les piétons sous tous les cieux est ici inconnue et un véhicule s’empresse d’accélérer pour vous empêcher de traverser devant lui  alors même que vous êtes sur un passage protégé. Et si au moins cet empressement, cette incivilité lui servait à gagner du temps ; non ! Dans tous les cas, il ne gagne que quelques secondes avant de se retrouver empêtré dans les embouteillages maintenant quotidiens, là où vous allez à Annaba. Cris, insultes, parfois certains en viennent aux mains, dépassement dangereux, vitesse excessive en plein centre-ville, parce qu’un conducteur a ses nerfs ; bref un comportement indigne de gens prétendument formés à un autre genre de comportement puisqu’ils conduisent des véhicules de ville et… en ville. Et cette incivilité quotidienne n’est qu’une des facettes du code particulier auquel souscrit la majorité des conducteurs, en ville ; quant au code de la route qu’ils ont appris, il n’aura servi que le temps qu’ils obtiennent leur permis.

lestrepublicain - 22 septembre 2014 - Ammar Nadir