C’est flagrant ! Le tribalisme et le régionalise continuent de sévir à Berrahal. Alors comment expliquer que l’opération de démolition n’a pas touché tous les kiosques multiservices illicites, recensés un peu partout dans les quartiers de Berrahal ? S’interrogent des habitants. En effet, trois des dix kiosques illicites concernés, auraient été « épargnés » par l’action e démolition, menée sur le terrain, la fin de la semaine écoulée, par le vice-président de l’APC chargé de l’urbanisme et la force publique. Les jeunes touchés par cette opération, sont les premiers à dénoncer, la politique de « deux poids, deux mesures » dans l’application de l’instruction du chef de l’exécutif en matière de lutte contre la construction illicite. Ils exigent que « cette instruction, soit au moins respectée et surtout imposée à tout le monde » et menacent de sortir dans la rue. Les élus de l’APC de Berrahal, rejettent en bloc les accusations qualifiées de tendancieuses et infondées et crient à la manipulation d’un groupe de « mercenaires », dont certains d’entre eux des repris de justice pour outrage et atteinte à l’ordre public. En effet, du côté de l’Assemblée populaire communale, l’on pointe carrément un doigt accusateur sur un groupe d’individus, qualifiés « d’énergumènes », qui seraient, selon les responsables locaux, derrière la non-réussite de cette opération, mais de tout le mal qui ronge l’antique Ain-Mokra, ces dernières années. Ainsi, nous apprenons auprès du maire de Berrahal qui, témoins à l’appui, vient de saisir la justice sur l’incitation des jeunes de la commune à la révolte par un trio de manipulateurs, de véritables « concentré de mal ». Contacté par nos soins à ce sujet, le maire de Berrahal, Benali Nacer, a tenu à préciser que « nous avons alerté le wali et saisi la justice sur les vrais raisons qui ont chamboulé le travail de sensibilisation accompli en direction des jeunes concernés par cette opération. Plus, nous avons des témoins à charge, qui ont été approchés par ce groupe de mauvaises-intentions, pour mettre la sécurité en public en danger ». Pour leur part, des notables, cadres et des responsables de la ville, estiment que c’est surtout laxisme et passivité constaté en direction d’individus à l’instinct sordide, qui ont fini par gangréner les rouages qui assurent la bonne marche de toute société. « L’attitude délétère de ce groupe de malfaiteurs s’est répercutée de façon néfaste sur notre jeunesse, qui représente la force de la Nation. Malheureusement, tant ce genre d’énergumènes continuent d’agir sans impunité, cette puissante dynamique est en train d’être façonnée dans un « moule » qui ne répond, ni à la stratégie de développement du pays, ni aux aspirations et attentes des différentes franges de notre société. » A tenu à témoigner un cadre de la daïra de Berrahal qui a préféré garder l’anonymat.
lestrepublicain - 26 octobre 2014 - B. Salah-Eddine
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