Depuis le début de l’année, le nombre d’enfants nés hors mariage connait une hausse significative par rapport à la même période durant 2014.
Ce phénomène qui va en augmentant, est d’autant plus inquiétant que les mères célibataires seraient de plus en plus jeunes, d’après les informations fournies par un fonctionnaire proche de ce dossier. En effet, pour ces trois premiers mois de l’année, pas moins de 31 bébés sont nés dans l’anonymat des maternités de la wilaya, et dont la majorité des mères seraient des « universitaires généralement originaires des wilayas environnantes ». Ce phénomène, dénoncé depuis plusieurs années par des sources hospitalières, est en train de se développer, en l’absence d’une réelle campagne de prévention et d’information auprès de la gent féminine la plus fragile ; car, comme l’ajoute notre source, outre les universitaires, ce sont les jeunes femmes rurales qui sont les plus concernées par ces faits, du fait de leur ignorance, faisant d’elles les proies toutes trouvées d’hommes sans scrupules. Rares sont ceux qui reconnaissent leur paternité, même si l’on compte les efforts fournis dans ce sens, consentis par la brigade des mineurs de la police judicaire de la sûreté de wilaya, qui active pour la reconnaissance parentale quand il s’agit de mères mineures. Il s’agit souvent de femmes jeunes ou moins jeunes, à qui on a promis le mariage. Mais une fois qu’elles se trouvent enceintes, l’homme disparait, et la laisse seule face à la société, et d’abord à sa famille, ce qui engendre de nombreux drames sociaux. Mères et enfants innocents naissant sous « x » sont les victimes de l’absence d’associations sur le terrain, la DASS étant seule à prendre en charge les enfants qui seront, heureusement pour la majorité d’entre eux, adoptés par des couples stériles, les demandes dans ce domaine étant de plus en plus importantes. Les mères célibataires qui ont abandonné leurs enfants à l’Etat, refont parfois leur vie, mais une grande partie se dirige « naturellement » vers la prostitution, car elles se retrouvent à la rue sans travail et sans foyer. Même les associations caritatives subventionnées par l’Etat les marginalisent et les rejettent au lieu de les soutenir, les protéger et les aider à se reconstruire et retrouver leur dignité par un travail et un gite décents. Rappelons pour notre part, le cas de cette jeune fille de 18 ans, qui, il y a quelques mois, après avoir fugué de plusieurs DASS du pays, s’est retrouvée enceinte à Annaba. Rejetée de toutes parts, l’association caritative qui l’avait prise en charge a du faire intervenir le procureur général pour que Dar el Insenia consente enfin à l’abriter.
lestrepublicain - 06 avril 2015 - Farida H.
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