Pour la session de juin 2015 de l’examen du BEM, la wilaya de Annaba a décroché un taux de 51, 51%. Des performances en deçà de la moyenne nationale, estimée cette année, à plus de 53, 97 %. C’est avec le recul et à la lumière des « analyses » qu’effectuera la direction de l’Education, que les parents apprécieront les résultats à leur juste valeur, mais d’ores et déjà l’on peut dire que Annaba peut mieux faire, sinon doit redoubler d’efforts pour renouer avec des résultats qui siéent avec sa stature. En attendant, c’est le CEM Omar Ibn El Khattab qui gratifié la wilaya de la mention de l’excellence avec un taux de réussite de 97,10 et non pas de 100% comme mentionné par erreur dans notre précédente édition. L’établissement lauréat maintient sa position en tête de liste du classement par CEM. Les statistiques révèlent également la suprématie de la gent féminine. Les filles ont décroché un taux de 59, 16%, alors que leurs camarades garçons n’ont pas pu dépasser la barre de 41, 84%. Autre résultat révélateur de l’état du système éducatif, les écoles privées n’ont pas brillé. Le taux enregistré est pour le moins qu’on puisse dire médiocre puisque ne dépassant pas les 25, 79%.
Ce taux autrement lu, donne les échecs à hauteur de près de 74 %. Ce qui est tout simplement effarant. On croit savoir que dans la wilaya de Annaba, ils sont 82 candidats à avoir décroché la mention « excellent » alors que 9 parmi eux ont obtenu une moyenne supérieure à 19/20. Il faut aussi dire que plus de la moitié des élèves reçus ont décroché la mention bien. La note de 19, 52/ 20 a été «l’œuvre» de l’élève de Ahmed Chaouch Amira Hadil Bouteina issue du CEM Salah Eddine El Ayoubi de Sidi Amar.
lestrepublicain - 06 juillet 2015 - S.L
Les Commentaires
Nos étudiants, dans leur majorité, ne savent malheureusement pas parler. Ne savent pas s'exprimer. Ne savent pas raisonner. Ne savent pas aligner un enchaînement logique d'arguments ou de quoi que ce soit. Ils ont beaucoup de difficultés à trouver les mots. Leur vocabulaire est pauvre. Très souvent on sent leur frustration de ne pouvoir mettre le mot juste pour traduire tel ou tel sentiment, ou pour extérioriser tel ou tel argument. Pour se prévaloir ou soutenir telle ou telle proposition. Pour défendre leur idées ou pour justifier quoi que ce soit d'autre etc...
Le moins qu'on puisse dire, le système de l'éducation nationale et l'enseignement supérieur, sont loin d'être tout à fait des succès. Chose qui devrait interpeller sérieusement toute la socièté puisqu'il s'agit de son avenir.
Mais le plus dramatique dans tout cela, c'est que nos étudiants ne sont bons ni en francais ni en arabe ni dans une quelconque autre langue. Ce n'est ni chèvre ni chou! Si seulement ils pouvaient maîtriser, ne serait-ce qu'une seule et unique convenablement, notre pays s'en sortira bien. Car ce serait déjà assez suffisant.