Les éléments des garde-côtes relevant de la station maritime Est de Annaba ont intercepté, hier en haute mer, lors de trois opérations distinctes, 39 candidats à l’immigration clandestine dont trois mineurs, avons-nous appris de la Protection civile.
Les trois embarcations artisanales à bord desquelles ont pris place 10, 18 et 11 jeunes harraga avaient appareillé depuis la légendaire plage de Sidi Salem, dépendant de la commune d’El Bouni. Selon les premières informations, deux des embarcations ont été interceptées à 5h, à 10 miles nautiques au nord-est de Ras El Hamra. Quant à la troisième, elle a été aperçue et arrêtée deux heures après, à la même distance.
Les harraga sont partis avec la ferme intention de braver les risques de la mer pour quitter le pays à la recherche d’un avenir meilleur. Ramenés à bon port, il s'est avéré que ces jeunes infortunés sont originaires de la wilaya de Annaba. Ils ont été auscultés par un médecin avant d'être auditionnés par la police militaire et présentés, dans l’après-midi, devant le parquet de Annaba.
Vingt-quatre heures auparavant, les mêmes services avaient intercepté 16 harraga, dont deux mineurs, tandis que 12 autres avaient été arrêtés la veille. L'intense reprise du phénomène de la harga constatée ces derniers jours à Annaba s’explique, selon l’un des mis en cause, rencontré dans les couloirs du tribunal de Annaba, par «l’arrivée en Italie de dizaines de migrants clandestins, dont la plus importante expédition est partie à l’aube, vendredi dernier».
En effet, il ne se passe pas un jour sans que l’on assiste à des dizaines de départs à partir des plages de la wilaya. La majorité des harraga confirment leur arrivée à leurs proches, le lendemain par téléphone.
A la baisse de vigilance jamais constatée au niveau des frontières maritimes de Annaba, il faut ajouter des conditions climatiques plus que favorables, encourageant également la contrebande du corail vers la Tunisie.
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