Annaba : CHORFA - Maigres subventions et grandes attentes
Publié le 19/01/2016
Chorfa, promue au rang de commune à l’échelle de la wilaya de Annaba, à la faveur du dernier découpage administratif, est dépendante financièrement de la tutelle. Elle risque d’y demeurer pour longtemps si de nouveaux revenus ne viennent renflouer ses caisses et lui permettre de couvrir une partie de son cahier des charges. Ce problème n’est pas propre à la commune de Chorfa. Il concerne également d’autres collectivités locales de la wilaya de Annaba en participer El Eulma, Treat et Oued Aneb ainsi qu’un nombre important de communes dans le pays. A vocation rurale, Chorfa ne vit que par les subventions que lui accorde la wilaya et qu’elle consacre à la réalisation de petits projets publics dans le but de répondre à une partie des préoccupations de ses habitants repartis à travers le chef-lieu de commune et ses localités éparses lesquelles enregistrent une formidable extension urbaine. Son budget annuel ne suffit pas à couvrir les salaires des fonctionnaires, l’entretien des établissements éducatifs, la collecte des déchets domestiques et les autres charges quotidiennes. C’est dire la nécessité de prévoir des investissements aussi bien publics que privés au profit de cette collectivité locale qui a besoin aujourd’hui de nouveaux revenus nécessaire à son fonctionnement. Il s’agit ici d’une façon de renforcer le rapport entre développement local et la bonne gouvernance. Chorfa qui misait il a quelques années sur la mise en valeur du périmètre agricole à proximité du lac de Fetzara, devra se tourner vers d’autres créneaux depuis que ce projet a foiré à cause de la stagnation des eaux de pluie, du taux élevé de salinité du sol et des faibles rendements des terres. Le futur parc industriel prévu à Ain Berda pourra au moins lui procurer des emplois pour ses jeunes qui sortent chaque année de l’université et des centres de formation. Avec des maigres budgets et des revenus existants, Chorfa, à l’instar d’autres communes de sa condition, pourra-t-elle un jour concilier les exigences du développement local, la bonne gouvernance et la démocratie participative ?
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