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"Condor et l’Eniem dans de graves difficultés financières Des milliers de travailleurs sur le carreau"

Publié le 30/01/2020
"L'EXPRESSION" Hasna YACOUB 30-01-2020 "Condor et l’Eniem dans de graves difficultés financières Des milliers de travailleurs sur le carreau: Après l’industrie mécanique, c’est l’électronique qui se meurt dans l’indifférence totale. Hier, l’Entreprise nationale des industries électroménagères, (Eniem), qui fait face depuis l’été dernier à des contraintes financières et d’approvisionnement en matière première, a annoncé un arrêt technique de ses activités à compter du 2 février prochain. Selon une note signée par son P-DG, Djilali Mouazer, la décision a été prise, hier, lors d’une réunion du conseil de direction élargie aux membres du Bureau du comité de participation. Cette regrettable décision met en péril l’emploi de 2500 travailleurs qui viennent d’être mis devant trois solutions : épuiser le reliquat des congés annuels, anticiper le congé de l’année en cours ou comme ultime issue aller vers un chômage technique. Simplement dit, les pères de familles se verront payer juste leurs congés pour ceux qui en comptabilisent. Les autres sont livrés à eux-mêmes ! La durée de ce chômage technique vers lequel sont poussés ces travailleurs n’est pas déterminée et pourrait même finir par la mort pure et simple de l’entreprise. Cette situation de crise que vit l’Eniem ne date pas d’aujourd’hui. Elle dure depuis l’été dernier et la raison est connue. L’entreprise n’arrive pas à bénéficier d’une ligne de crédit d’exploitation pour acquérir sa matière première. Les démarches entamées auprès des organismes financiers et de la tutelle pour débloquer la situation «demeurent à ce jour sans suite, et ce, malgré le plan de charge ambitieux présenté par l’entreprise», est-il expliqué dans la note de la direction qui précise que « cette situation a provoqué une rupture de stocks et des collections CKD. Pour ce qui est des approvisionnements déjà placés, ils seront réceptionnés à partir de la seconde quinzaine du mois de mars prochain et ne couvrent que quelques journées d’activité». En juillet dernier, l’Eniem avait également été contrainte d’aller vers un arrêt technique de ses activités faute de délivrance d’une licence d’importation de la matière première. La situation avait été débloquée après l’intervention du ministère de l’Industrie et des Mines, lequel a accordé le 23 juillet la licence d’importation et d’exploitation de la matière première (les collections CKD/SKD) pour le montage d’appareils électroménagers. Mais si l’accord de l’importation lui a été donné, la ligne de crédit lui a été refusée. L’Etat a également refusé d’accorder à l’entreprise un fond de roulement d’exploitation. La situation étant telle qu’aucune alternative n’est offerte à l’Eniem excepté celle de mettre la clé sous le paillasson. Jouissant de trente ans d’expérience, l’Eniem a toujours été un des fleurons de l’industrie électronique en Algérie dominant le marché des ventes locales avec un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards de dinars. Condor, un autre géant de l’électronique en Algérie, se prépare à disparaître. L’entreprise privée dont le patron est en prison depuis des mois, a annoncé, hier, la mise de 1 000 salariés au chômage technique. Ce qui représente près de 40 % des employés de la société. La mesure qui va concerner différentes unités de l’entreprise, comme celles de montage de téléphones mobiles et d’articles électroménagers, vient après celle prise, il y a quelques semaines, portant sur le licenciement de près de 2 400 employés ayant un contrat à durée déterminée. La crise de Condor est née également à la suite des problèmes liés à l’approvisionnement en matière première et les retards de délivrance des licences d’importation. La filiale du groupe Benhamadi qui employait quelque 6 500 personnes vient donc de se séparer de près de 3 000 d’entre eux. Pour deux entreprises seulement, c’est plus de 5 000 familles qui se retrouvent sans revenus ! Et ce n’est que le début. Car, il ne faut pas oublier que le secteur du montage automobile agonise également. Si le gouvernement ne réagit pas vite pour trouver une solution, des centaines de milliers de travailleurs vont se retrouver au chômage et la grogne sociale ne tardera pas à se faire entendre. Mais en plus de la colère citoyenne, il y a l’urgence à adopter une politique économique claire pour le pays. L’Algérie va-t-elle opter de se séparer de ces industries et revenir vers l’importation pure et simple ? Ou optera-t-elle pour le renforcement de ces usines afin d’accélérer leur intégration à 100% et leur permettre de dépasser le stade de l’importation des matières premières ? Si cela venait réellement à se faire, c’est tout un tissu de PME-PMI qui pourrait voir le jour autour de l’activité industrielle. Dans le cas contraire, l’Etat devra penser à accroître ses revenus en devises via d’autres secteurs qu’il jugera à même de générer une plus-value afin de satisfaire la demande interne en produits mécaniques et électroniques. Quel que soit le choix à prendre, il faut le prendre et vite".
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Les Commentaires

"Mauvaise nouvelle"

Le président doit intervenir au plus vite!.
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