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De la médiocratie cathodique !

Publié le 12/05/2020
L Q O "les EXPERTS"De la médiocratie cathodique !par El-Houari Dilmi Au moment où la communication institutionnelle tente de remettre de l'ordre dans ses affaires avec la nomination d'un porte-parole officiel au niveau de la présidence de la République avec son interface à l'échelon du gouvernement, le chaos, qui marque le paysage audiovisuel algérien en ce mois de Ramadhan où les Algériens sont collectivement « assignés à résidence surveillée », vient ajouter une couche de sinistrose à un mois des plus éprouvants. C'est que l'on nous annonce à la figure que plus de 40 milliards de dinars ont été claqués en frais de publicité au profit de la seule presse écrite-papier durant les quatre dernières années. Et pour nettoyer ce que d'aucuns appellent les « écuries d'Augias », l'on nous annonce, aussi, que beaucoup de chaînes TV privées seraient en train de vivre leur dernier quart d'heure, dans le sillage de la reconfiguration politico-institutionnelle en cours. Il est attendu du nouveau cahier des charges en préparation la fin de l'anarchie réglementaire et surtout financière qui a permis à de nombreux « faux magnats » des médias d'amasser des fortunes colossales. Évoluant, pour certaines, dans le proche orbite du pouvoir déchu, des chaînes TV, au détriment de l'éthique journalistique la plus élémentaire, ont été utilisées comme de véritables « machines à casser de l'homme et des destins » contre de l'argent sonnant et trébuchant, tiré de la publicité étatique et privée. Montrées du doigt pour servir «d'instrument de propagande et d'abêtissement», plusieurs de ces chaînes TV ont déjà été averties par l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, de simples coups de semonce qui ne semblent pas vraiment comme une volonté sincère de nettoyer ces « boîtes fourre-tout », capables de représenter une menace réelle pour la sécurité du pays et la santé mentale des Algériens. Ainsi, les télévisions privées algériennes seront fermées sous peu, le temps qu'elles se mettent en conformité avec les nouvelles lois. Le PAA (entendre paysage audiovisuel algérien), en élaguant ces promoteurs patentés de la médiocratie cathodique, et en élargissant les espaces de débat d'idées fécondes et de liberté d'expression, va certainement gagner en crédibilité en veillant à remettre de l'ordre dans ce capharnaüm médiatico-financier qui a gravement discrédité le métier d'informer. Aussi simple qu'une démocratie vidée de sa sève, celle du droit à l'information amène directement le citoyen à se désintéresser de la gestion des affaires de la cité, un citoyen bien informé est un citoyen (et pas seulement un électeur) qui exerce son droit de savoir ce qui se passe dans son propre pays mais aussi et surtout savoir où il va?
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Les Commentaires


IDEAUX FLOTTANTS
par Abdou BENABBOU


Au cours du dernier Conseil des ministres, il a été largement question de nouvelles facilités à accorder à l'investissement étranger. Le point nodal sur le sujet concernait les approches à adopter dorénavant pour ce que l'on doit comprendre par souveraineté nationale. Recommandation impérieuse pour toute nation qui se respecte pour ne pas être soumise aux dictats pluriels et pour éviter un bradage de sa raison d'être, il faut cependant reconnaître qu'une souveraineté d'un pays est devenue relative dans le monde d'aujourd'hui devenu un village. Des puissances étrangères, autrement mieux armées que l'Algérie, s'en rendent compte et leurs démêlés actuels autour du sujet frisent avec bruits et coups de semonce des niveaux dangereux pour le monde entier. Pour preuve, le bras de fer politique et économique actuel entre la Chine et les Etats-Unis offre un tableau conforme de la mise et des enjeux et les ondes de choc provoquées par leurs tiraillements ont impliqué immanquablement la plupart des pays du globe sans leur consentement. La notion de souveraineté, depuis longtemps, n'est pas dans les idéaux flottants ni dans les griseries des poésies et des sentiments mais dans la farouche compétition des intelligences et des calculs bien ordonnés.

Les autorités algériennes donnent l'impression d'avoir compris que les rêves ne suffisent plus à nourrir les peuples et qu'obligation est faite pour un retour à la réalité et à la raison. Un investisseur étranger est l'extrême opposé du mécène et il ne s'installe pas dans un pays dans l'intention de récolter des chimères mais pour rentabiliser son investissement. Le profil est acceptable pour peu que l'investisseur ne vienne pas pour fourguer du vent. La souveraineté prend alors un réel sens quand un peuple sait se prémunir des grosses filouteries des grands escrocs et quand il est en capacité de prouver qu'il n'est pas un peuple d'idiots. Le reste, tout le reste relatif à une souveraineté nationale n'est qu'une littérature de fanfarons.


Analyse :

Quel impact sur les prix des véhicules ?
par Abdelkrim Zerzouri


Le retour aux affaires des concessionnaires automobiles crée la surprise dans un secteur rongé depuis quelques mois par un profond malaise suite à l'arrêt des chaînes de montage des véhicules. Ainsi, après l'autorisation d'importation de véhicules de moins de 3 ans,

introduite par la loi de finances 2020, le dernier Conseil des ministres réuni dimanche 10 mai par visioconférence a décidé d'autoriser l'importation de véhicules touristiques neufs par les concessionnaires automobiles. Poussés à la faillite dès l'année 2016, suite à une réduction drastique du quota d'importation, préludant un arrêt pur et simple de l'importation en 2018, année durant laquelle aucune licence d'importation n'a été accordée, les concessionnaires ont dû plier la mort dans l'âme sous la pression d'une réglementation résolument tournée vers la préférence du montage de véhicules en Algérie.

On nous faisait croire que de la sorte on réduisait la lourde facture d'importation des véhicules, mais il s'est avéré qu'il s'agissait de l'arnaque du siècle, puisque l'importation des kits SKD/CKD (pièces détachées nécessaires pour assembler complètement un véhicule), dont le régime préférentiel a été annulé dans le sillage de ce retour aux affaires des concessionnaires automobiles, coûtait les yeux de la tête aux caisses de l'Etat. Juste retour des choses ? Les nouvelles décisions remettent sur roues les activités commerciales et industrielles dans le secteur automobile. Le montage des véhicules peut continuer son bonhomme de chemin mais sans régime préférentiel, c'est-à-dire que l'activité sera soumise au régime douanier fiscal régulier, et les concessionnaires peuvent se remettre au boulot, dans les mêmes conditions qui régissaient cette activité avant son arrêt brusque ou avec des nouvelles règles.

Rien n'a été encore divulgué à ce propos, mais il faut s'attendre certainement à ce que l'Etat ne lâchera rien s'agissant des ressources fiscales, douanières et sociales. Reste aux concernés à se réorganiser pour s'imposer dans le nouveau paysage économique qui se dessine et qui sera basé sur la libre entreprise dans le cadre d'une concurrence loyale, loin des pratiques maffieuses qui ont saigné les caisses de l'Etat et les poches des citoyens. Reste également à se demander si les nouvelles décisions en question auront des incidences sur les prix des véhicules. La concurrence, on le sait théoriquement, devrait provoquer une baisse des prix des véhicules, mais il ne faut pas trop compter là-dessus. Sur cette question des prix des véhicules de moins de 3 ans, rappelons que le ministre de l'Industrie avait récemment réagi en faisant savoir que le coût de la voiture d'occasion importée risque d'être élevé, vu que le prix de la voiture de moins de trois ans en Europe n'est pas donné, en raison du faible taux de change du dinar par rapport à l'euro, ainsi que des droits de douanes qui peuvent atteindre les 30%, sans oublier la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) fixée à 19% en Algérie. Que dire alors du prix du véhicule neuf ?!
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