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"Genres et styles musicaux en Algérie : Une extraordinaire diversité"

Publié le 01/01/2021
"Genres et styles musicaux en Algérie : Une extraordinaire diversité"De par sa position de carrefour géographique et historique privilégié entre la méditerranée, l'Afrique et l'Orient, l'Algérie synthétise parfaitement, sur des siècles d'échanges et de créativité, toutes les musiques d’Afrique du Nord.
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"Commençant la nouvelle année, avec du malouf"

Totalement insérés dans les pratiques sociales transmises oralement de génération en génération, les musiques, chants et danses du terroir en Algérie sont omniprésents sur tout le territoire et dans tous les milieux. Qu'ils perpétuent les traditions, qu'ils reflètent les comportements sociaux, les rites agraires, les cérémonies religieuses... qu'ils chantent l'amour ou expriment la mal-vie, ils sont pluriels, vivants, imaginatifs et, de plus en plus, dévoilent leur richesse sur le plan international. Aux grands chanteurs et musiciens de renom s'ajoutent sans cesse de nouvelles révélations et découvertes. Pour tout dire, au moins deux des principales caractéristiques de ces musiques, chants et danses populaires sont notoirement connues : l’excellence et la fête.
De cette extraordinaire diversité de genres et de styles, il a été rendu compte, au début de la décennie 2000, d’un important travail d'inventaire entrepris à travers tout le territoire et ce, notamment dans le domaine des musiques traditionnelles, souvent méconnues par les Algériens eux-mêmes. Pour l'arabo-andalou, le chaâbi et les musiques actuelles par exemple, des sélections ont concerné d’innombrables groupes et associations au début de la décennie 2000.
Un festival a d’ailleurs été organisé à Alger en juillet 2002 et trois «orchestres pilotes» ont été constitués pour représenter, de façon pérenne, les trois grandes écoles de musique andalouse : Alger (haouzi), Tlemcen (gharnata) et Constantine (malouf). La musique classique dite «universelle», pour laquelle un effort particulier a été consenti est, quant à elle, on ne peut mieux représentée grâce au dynamisme de l’Orchestre symphonique national.
Arts du rythme et de la gestuelle
Tout cela signifie qu’il existe en Algérie, en marge du patrimoine matériel, une manière d'esthétique unanimiste par laquelle se traduisent, à l'occasion des fêtes religieuses et païennes, des réjouissances populaires ou des deuils familiaux, le recueillement, l'allégresse ou l'affliction collectifs.
Autant dire aussi que l'Algérie est un vieux pays qui possède une longue, très longue histoire inscrite dans celle du Bassin méditerranéen ; mais c’est un pays où rien n'est caduc. Pour les Européens et leur prisme européocentriste, c'est un pays neuf que l'intempérance des littérateurs a prématurément vieilli. Chacun a donc voulu y décrire la fantasia qu'il a vue, le repas arabe auquel il fut convié, et les musiques, et les parfums, et les danses, et le thé à la menthe...
Le cérémonial qui préside aux unes, les danses, les chants, les incantations, les cris, les lamentations dont s'accompagnent les autres, obéissent, en dépit des variantes du moment, de la mode ou de l'humeur, à des rythmes établis, à des formules consacrées, à toute une mimique codifiée.
Quelques-uns parmi ces visiteurs de notre pays n'en ont retenu que l'étonnement d'avoir, la main ouverte, barboté dans le plat commun, de s'être brûlé la paume à leur verre de thé, et ils n'ont vu dans les évolutions des Nailiates, des Kabyles ou des Aurésiennes qu'un langoureux soubresaut des hanches et de l'ombilic. Tout a été dit là-dessus... Avec plus ou moins de bonheur, c'est selon. D’autres, en revanche, se sont inspirés de ces mêmes rythmes et de bien d’autres encore pour produire, à leur tour. Nous n’en citerons, pour preuve, que Camille Saint-Saëns et Bela Bartok qui, au cours de leur séjour dans notre pays, ont produit des compositions musicales parmi les plus belles des XIXe et XXe siècles

Kamel Bouslama
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