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Bordj Bou Arreridj : Le soleil se lève sur les zones d’ombre

Publié le 08/01/2021
07/01/2021"Bordj Bou Arreridj : Le soleil se lève sur les zones d’ombre" La wilaya de Bordj Bou Arreridj a réalisé 505 opérations sur les 906 inscrites dans 487 zones d’ombre.
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La wilaya de Bordj Bou Arreridj a réalisé 505 opérations sur les 906 inscrites dans 487 zones d’ombre.

La wilaya de Bordj Bou Arréé ridj a connu une dynamique certaine en matière d’investissement. Ses produits industriels, notamment dans le domaine électronique, sont réputés au point qu’elle est qualifiée comme la capitale du secteur. Mais cette activité concentrée au chef-lieu de wilaya et certaines communes environnantes ne pourrait cacher l’importance de l’agriculture qui est l’activité principale de la wilaya.
Elle est même sa première vocation depuis la nuit des temps. Sa surface est constituée essentiellement par le monde rural. Ce monde qui a donné beaucoup à la Révolution, comme le montrent les sacrifices consentis par ses habitants, est restée malheureusement à l’écart du développement.
Plusieurs années après l’Indépendance, ses habitants manquent des commodités essentielles comme l’électricité, le réseau d’assainissement et même la route, ce qui les a placés dans un état d’isolement total, parfois à quelques kilomètres seulement des grands axes routiers. Des efforts ont été consentis au fil du temps pour combler ce déficit. Mais ces efforts n’ont pas été continus, défavorisés par l’absence de vision globale. Ils ont été surtout laissés à l’appréciation des élus locaux qui n’ont pas les moyens qu’il faut quand ils ont la volonté nécessaire. Cela n’est pas toujours le cas. La situation de beaucoup de villages a été sacrifiée sur l’autel des clivages politiques. Heureusement que l’Etat a lancé le programme des zones d’ombre pour venir à bout de ces imperfections. Ce programme confié aux autorités locales a l’avantage de bénéficier d’un suivi sur le terrain grâce aux cadres chargés de ce dossier au niveau des APC et des daïras, en plus des wilayas. Il est basé sur un montage financier qui offre la possibilité de mobiliser toutes les ressources de l’Etat. Les PCD qui devaient financer les opérations nécessaires pour la satisfaction des besoins des citoyens se sont avérés insuffisants pour prendre en charge cette mission.
Il a fallu l’utilisation des programmes sectoriels et surtout le Fonds de solidarité des collectivités locales qui a été d’un grand apport pour la réussite de la stratégie arrêtée dans ce domaine. Cette stratégie a été adoptée à la suite du constat, fait en haut lieu, de la misère dont souffrent les habitants de ces localités, misère transmise en direct à la télévision, conduisant à une prise de conscience nationale du problème. Dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, cette prise de conscience a provoqué un élan de solidarité qui s’est manifesté durant la pandémie qui a pour conséquence une crise sanitaire qui s’est ajoutée aux contraintes économiques déjà existantes.
La wilaya compte en effet 487 zones d’ombre. Ces zones qui sont situées essentiellement à l’ouest, au nord et au sud de la wilaya sont couvertes montagneuses, ce qui a gêné leur développement. Elles ont bénéficié d’un total de 906 opérations qui ont touché tous les domaines de la vie des habitants comme l’électricité, l’habitat, les routes et l’éducation. Le wali de Bordj Bou Arréridj, Mohamed Benmalek, qui s’est rendu dans une région qui compte le plus de zones d’ombre, à savoir l’ouest de la wilaya, a annoncé la réalisation de la majorité de ces opérations.

505 opérations clôturées

Cette réalisation a permis aux citoyens des localités concernées de ressentir l’effort consenti par l’Etat pour améliorer leurs conditions sociales, a déclaré le wali, qui a souligné que les engagements pris pour l’année en cours ont été tenus. «Nous avons un programme d’urgence pour l’année prochaine qui facilitera la livraison des autres projets arrêtés», a affirmé le premier responsable de la wilaya qui a cité des opérations comme la réalisation d’établissements scolaires et la réhabilitation d’autres, le transport scolaire, les cantines, le gaz naturel et l’ouverture des pistes. 103 zones ont changé carrément de visage, a-t-il rappelé. Il a au passage noté que certaines opérations sont liées car elles sont sectorielles, comme les routes, l’électricité et le gaz. Les entreprises travaillent dans plusieurs localités en même temps a-t-il dit, relevant que l’effet est bénéfique pour tous les habitants. Dans les villages deTighilt et Djghalil, sur les hauteurs de Mansourah, à plus de 1500 mètres, où il s’est rendu, la réalisation de la route qui relie les deux villages au chef-lieu de la commune devra permettre de les désenclaver. Cette route de 2 kilomètres qui a coûté 990 millions de centimes aura un effet certain sur la vie des habitants qui se plaignaient de l’isolement en plus du froid. Le premier résultat devra être le lancement du transport scolaire pour les élèves des deux localités. Les chauffeurs de bus refusaient de l’emprunter à cause de son état, ce qui obligeait ces élèves de se déplacer à pied jusqu’au chef-lieu de la commune.
Plus pour longtemps, puisque une école primaire a été inscrite pour les deux villages. En attendant sa réalisation prévue en 2021 suite à la décision du wali, c’est à bord de bus confortables qu’ils rejoindront leurs établissements. Les deux localités devront bénéficier également de l’éclairage public. Avec cette réalisation, Djghalil et Tighilt ne seront plus les mêmes. Ces localités oubliées par les responsables locaux reprennent vie. Il y a à peine une année, il n’y avait ni école, ni route, ni éclairage, ni même un réseau d’assainissement. Leurs habitants semblaient observer le développement passer comme les voitures qui empruntent la RN5 qui se trouve quelques kilomètres plus loin. Désormais, il s’est installé chez eux. Ces habitants commencent même à rêver d’une route qui mène au village d’El Hamra pour faciliter l’exploitation agricole de leurs terres après avoir obtenu l’accord des autorités locales. Leurs voisins du village d’Ain Defla étaient dans la même situation ou presque. Le village, situé en contrebas de la même route et connu pour ses virages dangereux en plus du verglas en hiver, a eu droit à une structure de proximité comprenant une salle de soins, une annexe de la mairie et un bureau de poste, comme l’a noté le wali au cours de sa visite. Il compte également un terrain de proximité pour le grand bonheur de ses jeunes habitants. Ce qui n’est pas le cas du village de Bouhalfaya au programme de la visite lui aussi. Il a fallu qu’une piste soit ouverte par les services des forêts pour pouvoir y accéder.
Ses habitants ont réclamé des aides à l’habitat rural et surtout l’approvisionnement en eau potable et la réalisation d’un réseau d’assainissement et d’éclairage public. Avec ces commodités, ils pourraient s’occuper de leurs terres qui sont très riches, regrettant que le nombre des résidents soit passé de 800 à 80 en raison de l’absence des conditions nécessaires pour une vie décente. Beaucoup d’anciens habitants veulent revenir au village si ces conditions s’améliorent, ont-ils expliqué à la délégation qui est passée les voir.

L’importance des associations locales

A Zennouna, les habitants ont choisi la place de la zaouïa du village pour recevoir leurs invités comme au bon vieux temps. Le village qui est scindé en deux agglomérations a bénéficié de plusieurs projets comme l’annexe de la mairie, la salle de soins et une école primaire pour la première et un terrain de proximité, une maison de jeunes et une autre salle de soins pour la seconde. Mais la route n’est pas en bon état, les emplois sont rares et le gaz naturel n’est pas arrivé dans toutes les maisons, ont expliqué les habitants au wali qui leur a rappelé que d’autres projets sont prévus pour l’année prochaine, insistant sur l’importance de la nouvelle zone d’activité d’El Achir toute proche pour employer les jeunes de la région.
Le wali a relevé l’urgence pour lui de se rendre dans une région déshéritée comme Mansourah qui est une zone montagneuse par excellence et qui a beaucoup donné à la Révolution. Il a rappelé l’importance des déplacements sur le terrain pour constater la bonne exécution des projets et écouter les préoccupations des citoyens. Il a noté un manque de communication entre ces derniers et les responsables locaux.
Certains projets sont lancés ou en cours de réalisation alors que les habitants réclament leur inscription, a-t-il indiqué, ce qui l’a poussé à demander aux citoyens de se structurer au sein d’associations de quartiers ou de villages pour suivre le développement de leurs localités. Le wali qui a insisté sur le rôle du mouvement associatif dans le règlement des problèmes dont souffre la société a donné l’exemple de l’apport de ce mouvement dans l’accompagnement de la lutte engagée par les pouvoirs publics contre les effets de la pandémie du coronavirus. Les associations locales ont été disponibles aussi bien dans la désinfection des lieux publics que dans la sensibilisation des citoyens et même la distribution des équipements de protection et même leur fabrication a-t-il indiqué. Il a assuré les citoyens de la disponibilité de ses services à faciliter la création des associations qui sont le partenaire des pouvoirs publics pour concrétiser la démocratie participative .Cette notion est importante pour arriver à un développement harmonieux, a conclu le wali.
Fouad Daoud
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