AP+" Ouverture d’une enquête officielle au sein de la DGSN à la suite des allégations de viol dans un commissariat à Alger"Les services de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) ont annoncé officiellement ce dimanche 4 avril l’ouverture d’une enquête à la suite des gravissimes allégations de torture et de viol sur mineur qui ont été formulées par un manifestant du Hirak interpellé hier samedi en marge d’une tentative de marche de protestation pacifique dans les rues d’Alger.
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Les services de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) ont annoncé officiellement ce dimanche 4 avril l’ouverture d’une enquête à la suite des gravissimes allégations de torture et de viol sur mineur qui ont été formulées par un manifestant du Hirak interpellé hier samedi en marge d’une tentative de marche de protestation pacifique dans les rues d’Alger.
Il s’agit de l’affaire de Chetouane Said, cet enfant mineur âgé de 15 ans qui participe régulièrement aux manifestations du Hirak, et dont le témoignage poignant filmé et diffusé samedi soir dans une vidéo partagée massivement sur les réseaux sociaux a scandalisé l’opinion publique algérienne.
D’après le communiqué de ce dimanche de la DGSN, Chetouane Said a été auditionné par des policiers en présence de sa mère, sa tutrice légale, dans un commissariat relevant de la Police judiciaire d’Alger-Centre. La DGSN indique également que Chetouane Said n’a jamais été transféré vers les locaux de la sûreté de Daïra de Sidi M’hamed comme il a été affirmé dans les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux par certains activistes du Hirak.
La DGSN a démenti aussi toute maltraitance particulière à l’encontre de Chetouane Said et affirme clairement que cet enfant mineur a subi une visite médicale avant sa remise en liberté par les enquêteurs de la Police judiciaire. D’après la même source, Chetouane Said a été arrêté et auditionné pour déterminer sa participation à un « attroupement » sur la voie publique.
La DGSN a souligné enfin que les résultats de l’enquête diligentée par son inspection générale seront transmis ensuite au Procureur de la République près le tribunal territorialement compétent pour qu’il puisse trancher sur la véracité des allégations de torture et de viol qui suscitent une énorme polémique depuis samedi soir en Algérie.