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Annaba Détournement du Foncier maritime

Publié le 19/08/2021
Détournement du Foncier maritime La société civile interpelle Tebboune
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C’est le branle-bas de combat chez l’Union des associations de quartiers de la wilaya d’Annaba (UAQWA). La colère des adhérents à cette fédération a trait aux abus et autres forfaits commis au détriment du foncier relevant du domaine maritime, dont la construction est formellement interdite au regard des dispositions du décret n°76-63 du 25 mars 1976 relatif à l’institution du livre foncier et délimité dans l’arrêté 2117 du 23 septembre 2018 protégeant le domaine maritime de Sidi Salem jusqu’à Chetaibi. L’Union des associations de quartiers de la wilaya d’Annaba (UAQWA) s’est ainsi élevée pour interpeller le président de la République et les ministres de l’intérieur, du tourisme, de l’environnement et des travaux publics à l’effet d’intervenir pour mettre fin à ce qui semble être une destruction en règle du domaine maritime, notamment en ce qui concerne la corniche d’Annaba. « Animés d’un esprit cupide, vénal et surtout insatiable, des promoteurs partisans du tout béton n’ont ménagé ni arbres, ni lits de ruisseaux encore moins l’équilibre naturel du domaine maritime donnant lieu à des catastrophes naturelles dont les inondations. (Voir notre article sur le même sujet paru en date du 27 juillet dernier.) Ils n’ont ménagé aucun obstacle, naturel soit-il, pour verser en masse leur béton. On se souvient toujours des déluges ayant détruit toute la cité de Oued Forcha parce qu’on a construit sur le lit de l’éponyme Oued. » A Bab El Oued (Alger) aussi dont les séquelles traumatiques sont perceptibles toujours dans les esprits des naufragées victimes « Nous vous sollicitons pour ordonner l’ouverture d’une enquête et sauver ce qui reste d’une corniche qui, dans un futur proche, n’aura que le nom si on n’intervient pas à temps ». Abondant dans le même sens, le représentant de la société civile s’interroge : « Mais pourquoi ces investisseurs ne s’installent-ils pas dans les différentes zones d’expansion touristique (ZET) de la wilaya de Annaba qui en compte quatre : deux à Oued Bagrat et une respectivement à Chetaïbi et Ras El Hamra ? Ce sont les complicités de quelques autorités locales qui veulent contourner les lois de la République en exerçant des pressions sur les responsables locaux et nationaux en se croyant qu’il est toujours temps de la Issaba. Ils ignorent que plusieurs de leurs pairs, qui servaient la Issaba purgent actuellement des peines de prison à travers le pays pour des affaires similaires », répondent les habitants de la corniche. Anticipant ce cri de détresse de la société civile de la wilaya d’Annaba, le ministère des finances a déjà pris des dispositions. En effet, la tutelle vient d’instruire la direction des impôts d’Annaba, lui demandant de procéder à une vérification approfondie de toutes les transactions effectuées entre les propriétaires terriens et des pseudos promoteurs. C’est qu’ont confirmé des sources proches du ministère des Finances. « Dans un passé récent des propriétaires terriens installés sur la Corniche de Annaba ont cédé des assiettes de terrain à des pseudos promoteurs dont les déclarations aux impôts ont été drastiquement minimisées. Or, selon le barème appliqué, on est très loin des prix appliqués sur les zones côtières. Ce qui a intrigué plus d’un inspecteur des finances qui, immédiatement, ont alerté le ministère des Finances. Ce dernier a ordonné à la direction générale des impôts dans le but de dépêcher ses vérificateurs pour les besoins d’une VASF qui remontera jusqu’à quatre années d’exercices. Ils sont actuellement à l’œuvre» affirment nos sources. Ainsi, les propriétaires et acquéreurs du foncier maritime notamment celui situé le long de la corniche de Annaba sont dans le point de mire. D’un autre côté, les habitants, inquiets, crient à qui veut les entendre que : « De faux investisseurs se targuent de réaliser, soi-disant, de futurs gigantesques projets touristiques en exhibant leurs maquettes pour appâter les responsables locaux sans se soucier nullement du fragile équilibre naturel du littoral annabi. Ainsi, sous nos yeux impuissants, ils se sont acharnés d’une manière systématique sur les plages, ravines, espaces verts et même les forêts qui sont les poumons de notre ville. Ils ont oublié que c’est du patrimoine des générations futures qu’il s’agit. A leurs méfaits, il faut ajouter le charriage des terres végétales et des gravats, en provenance de leurs chantiers sauvages à cause des travaux de terrassements et qui sont directement déversés dans la mer. Ce qui aura pour conséquence immédiate la destruction criminelle de la faune et la flore dans un moment où la terre entière est en proie à des bouleversements climatiques qui menacent la survie de l’humanité entière ». Heureusement que la Commission nationale spécialisée dans l’approbation des plans des projets hôteliers et touristiques qui siège au niveau du ministère du tourisme se veut un organisme de contrôle dans ce secteur. En effet, il filtre et rejette tous les projets touristiques, installés hors les ZET.

B. Salah-Eddine


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