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Il y a quelque chose de pourri aux royaumes chérifien et espagnol

Publié le 27/08/2021
Il y a quelque chose de pourri aux royaumes chérifien et espagnol La corruption au sommet de la monarchie espagnole nourrit depuis des années les rubriques judiciaires et des faits divers dans les médias espagnols et dans le microcosme politique. Une corruption qui n’a d’égale que celle qui sévit au royaume de Mohammed VI. (Publié par: Philippe Tourelle: 28 juillet, 2020)
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Le roi déchu d’Espagne Juan Carlos et le roi du Maroc Mohammed VI : un « amitié » sonnante et trébuchante !

On se rappelle comment le roi Juan Carlos a été poussé à l’abdication le 2 juin 2014 suite aux graves accusations de corruption et les multiples manquements à ses devoirs de gardien des institutions léguées à l’Espagne par le général Franco. Dans sa biographie consacrée au roi Juan Carlos en 2013 et réactualisée en 2018, Laurence Debray, la fille de Régis Debray, accuse le monarque d’avoir « mis la Couronne en péril : alors que le pays traverse une crise nationale, son monarque n’a pu contrôler ni ses désirs, ni ses pulsions. » Et d’ajouter : « Il a cessé d’inspirer le respect. Pire, aux yeux d’une majorité, il ferait lui aussi partie d’un système politique corrompu qui touche toutes les régions et tous les partis politiques. Ses frivolités et ses égarements prouveraient qu’il vit comme un énième oligarque sans scrupules ni morale. Et sans autorité morale ni dignité, comment régner sur un pays déboussolé et désabusé ? Est‐il le bouc émissaire d’une Espagne en proie au mal‐être ? “Pour grands que sont les rois, ils sont ce que nous sommes.” (Corneille). »

Quatre ans après avoir quitté la scène, d’autres scandales ont continué à ternir l’image de la monarchie espagnole. Comme l’avait illustré la condamnation à la prison ferme du beau-frère du roi Felipe VI. Une condamnation qui illustre l’ampleur de la corruption qui aurait coûté plus de 200 milliards d’euros au pays. Le Tribunal de Palma de Majorque l’avait condamné à cinq ans et dix mois de prison ferme pour « malversations, fraude fiscale, trafic d’influence etc. » Le beau-frère du roi d’Espagne pourrait toutefois demeurer en liberté le temps que soient statués une éventuelle demande de grâce ou un recours constitutionnel.

Bakchich royal

La série noire frappant la monarchie – mais aussi l’ensemble de la classe politique, semble interminable. Le roi Carlos, bien qu’aujourd’hui retiré de la scène, fait l’objet de graves accusations de corruption en relation avec son ami et complice Mohammed VI qui a érigé l’achat des consciences, des alliances et des compromissions en un des piliers de son règne. Imitant en cela son père Hassan II.
Selon le site espagnol OKDIARIO marruecos-regalado-juan-carlos-), le roi Mohammed VI a offert à son ami Juan Carlos, connu pour son soutien à l’occupation marocaine du Sahara, 45.000 mètres carrés près de la cité touristique de Marrakech. Cette révélation est basée sur un enregistrement secret d’une conversation à Londres qui a eu lieu en octobre 2016 entre la princesse allemande Corinna Sayn Wittgenstein, ancienne petite amie de Juan Carlos et l’inspecteur de police (aujourd’hui en prison) José Villarejo. Elle y déclare que Juan Carlos avait reçu un terrain près de la ville touristique de Marrakech en cadeau du roi du Maroc, Mohamed VI. Mais cette opération, hurlait la princesse allemande, avait été un « désastre ».


Hassan II et Juan Carlos qui a livré le Sahara au Maroc

« Cela vaut peut-être deux millions d’euros. Mais la question n’est pas de savoir ce que vaut la terre, c’est qu’elle ne peut pas être vendue … Et comment allez-vous vendre une terre qui n’a rien? C’est comme si on vous offrait un morceau de désert en Arabie Saoudite. Le cadeau est empoisonné. Cela vous coûte beaucoup plus qu’il ne vous apporte…Cela ne me fait aucun bien. C’est Dante Canonica, qui travaille avec le cousin – pour Álvaro de Orleans – qui m’a demandé de le faire ».

La princesse allemande et ancienne petite amie du roi Juan Carlos poursuit :
« Ils font des choses très dangereuses. Juan Carlos a reçu en cadeau un terrain qui appartient au roi du Maroc. Il l’a enregistré en mon nom à la condition de la lui remettre plus tard. Ils ont utilisé l’avocat Canonica pour monter le dossier. Si Sa Majesté ne sait pas ce qu’il veut faire, on ne peut pas se mettre dans une telle situation embarrassante … Que voulez-vous que je fasse de la propriété. Il n’y a que des chameaux et du désert! Il n’y a pas d’électricité. Vous devez de surcroît investir dans la sécurité qui n’existe pas parce que ces pays sont très dangereux ».

Canonica et Álvaro de Orleans sont deux des figures de proue du roi déchu qui font l’objet d’une enquête du parquet de Genève, pour crime de blanchiment d’argent.

Les autres bakchichs royaux

Mais il n’y a pas que le Roi Mohammed VI qui couvrait Juan Carlos de cadeaux. OKDIARIO a publié également des enregistrements audio de Villarejo dans lequel il révèle que Juan Carlos a également reçu d’autres cadeaux des rois du Golfe, notamment du roi d’Arabie. Il était entré dans le compte d’une de ses fondations offshore, située dans le paradis fiscal du Panama, pour 60 millions d’euros. L’argent provenait d’Arabie saoudite et le procureur anti-corruption enquête pour savoir si cet argent provenait des commissions AVE à La Mecque.
Lors de la précédente rencontre avec Villarejo et Juan Villalonga chez eux à Londres en avril 2015, Corinna leur avait déjà avoué, toujours selon Ok Diario : «Dante Canonica le met en contact avec le numéro deux du roi du Maroc. Ils construisent une structure qui s’appelle Dwik. Le réalisateur est Dante Canonica. Ils ont mis la propriété (le terrain de Marrakech) à l’intérieur de la structure qu’ils avaient proposée à la vente. Comme ils ne peuvent pas dire que le bénéficiaire est le roi, ils ont alors, sans me le dire, mis la structure à mon nom. Et puis ils disent: « Cela ne va pas vous causer des ennuis. Si je le fais, à Londres, c’est du blanchiment d’argent. Tu comprends? ».
La société Dwik, constituée à Londres mais basée en Suisse, a été dissoute en 2013, comme OKDIARIO l’a vérifié.

Il y a décidément quelque chose de pourri au Royaume d’Espagne ! Mais aussi au royaume du Maroc qui dilapide l’argent public pour soudoyer et pour acheter le silence des décideurs étrangers, mais aussi les médias occidentaux pour qu’ils ferment les yeux sur sa politique répressive et antisociale.

Philippe Tourel
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