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Après deux Ramadhans à «huis clos» Le grand retour des «sahrate»!

Publié le 28/03/2022
Après deux Ramadhans à «huis clos» Le grand retour des «sahrate»! Le Ramadhan en Algérie, c’est aussi de belles et longues soirées après le ftour. Avec une situation sanitaire au vert, les Algériens pourront profiter de ces moments qui leur ont tant manqué… Les retrouvailles ramadanesques post-Covid-19Les retrouvailles ramadanesques post-Covid-19 Neuf cas, zéro décès! À une semaine du mois de Ramadhan, la situation sanitaire est plus que jamais au vert. Dans tout le pays, les services dédiés à la prise en charge de la Covid-19 sont quasiment vides. Un soulagement pour les Algériens qui peuvent, enfin, «respirer» après deux ans de cauchemars. Un retour en arrière nous fait vite rappeler que les deux derniers mois de jeûne étaient apocalyptiques. On se souvient qu'en 2020, première année de ce terrible virus, on était confiné à la maison à partir de 15 h jusqu'à 7h le lendemain. C'était l'époque de la vente du café sous le rideau, de la sortie «clandestine» de l' après -ftour pour prendre un bol d'air. On vivait avec l'angoisse de la mort. Nos villages et nos villes, désertés en cette période de l'année, remettaient une couche à cette sensation de frayeur. L'an dernier, les citoyens ont plus au moins appris à vivre avec cet ennemi invisible, ce qui a fait que la veille du Ramadhan, le gouvernement a décidé de lui faire un petit «cadeau». Le confinement qui était jusque-là à 22h a été repoussé à 23 h. Un ouf de soulagement poussé par les Algériens, qui pouvaient, enfin, renouer avec les «sahrate» du Ramadahn. Néanmoins, elles étaient de courte durée. Un petit café, une partie de dominos...et c'était déjà l'heure de rentrer à la maison. Les sirènes des voitures de police venaient le rappeler aux retardataires, avant de passer aux amendes après 23h30. On était alors tout le temps pressé, obligé de se surveiller pour regarder nos montres afin de ne pas être surpris par le couvre-feu. Les familles ne pouvaient espérer rendre visite leurs proches pour la soirée, sans être obligés de passer la nuit. Malgré cela, tous étaient heureux! Chanceux d'avoir survécu à cette guerre qui ne dit pas son nom, ils se rappelaient amèrement d'où ils revenaient il y a à peine une année. Aujourd'hui, les Algériens peuvent espérer un Ramadhan «normal». Il n' y aura ni couvre-feu ni grosse panique par rapport aux risques de contaminations. En ce mois de piété, ils pourront aller aux «Tarawihs» sans la peur de choper le virus. Cette «Sunna» ne sera plus «édulcorée». Elle s'applique de façon normale, avec le temps qui lui est normalement «imparti». Ils ne seront plus obligés de courir après la fin de cette prière pour espérer profiter des longues soirée à siroter leur thé, jouer aux dominos ou tout simplement discuter. Un bonheur simple que certains préparent déjà. À l'instar de Lotfi, qui attend impatiemment l'arrivée de «Sidna Ramdhan». «J'ai hâte que le Ramadhan arrive», souligne-t-il, avec des yeux pleins de nostalgie. «J'ai acheté une petite chaise pliable et un nouveau doumine (jeu de domino, Ndlr). Notre QG (trottoir) a déjà été désigné, les équipes formées. On n'attend que le début du jeûne pour sonner celui de la saison des... «sahrates», ajoute t-il avec la même émotion. Les « noctambules ne sont pas les seuls à attendre impatiemment ce mois sacré. Les saisonniers qui ont l'habitude de s'adonner à certains commerces durant les veillés du Ramadhan, se préparent à reprendre du service, après deux ans d'absence. Il s'agit, notamment, des rôtisseurs ambulants en «vogue» à pareille période de l'année et qui avaient disparu à cause de la Covid-19. Djemaâ est l'un d'eux. Il apostrophe ses habituels clients pour leur dire qu'il fera son grand retour cette année, tout en leur indiquant la nouvelle adresse. «Je serai en face du café de Ammi Sa¨¨id à côté de l'école primaire», précise-t-il, à qui veut (bien) l'entendre. Les soirées du Ramdhan s'annoncent donc animées comme au bon vieux temps. Cela signifie-t-il que l'on reverra les fameuses «kheyamates» tant appréciées par les jeunes. Pour le moment, elles ne sont pas à l'ordre du jour, n'ayant pas reçu le O.K. des autorités sanitaires. Cela même si certains organisateurs appellent à les laisser activer, tout en exigeant le «pass sanitaire» afin d'y accéder. «C'est un moyen de pousser certains jeunes à se faire vacciner, comme c'est le cas pour les stades», plaident-ils. Vont-ils être écoutés? Les mélomanes et les amateurs de ce type de soirées peuvent être rassurés. Certains restaurants, cafés, lounges et hôtels vont ouvrir leurs portes en soirée avec des animations musicales. Ce ne seront pas les grandes soirées des années «avant- Covid-19», mais les Algériens pourront se défouler, respirer...Vivre, tout simplement! Walid AÏT SAÏD 00:00 | 28-03-2022
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