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Algérie: l’avenir de Belmadi, une rotation des joueurs… quelles conséquences après la désillusion?

Publié le 30/03/2022
Algérie: l’avenir de Belmadi, une rotation des joueurs… quelles conséquences après la désillusion? Un profond mal de tête. L’Algérie est encore sous le choc ce mercredi matin, au lendemain de son élimination face au Cameroun en barrage de la Coupe du monde 2022. D’Alger à Oran, le pays s’est réveillé avec le regard triste, la mine sombre et l’air accablé. Blida est carrément en deuil. A quelques secondes près, les Fennecs tenaient leur billet pour le Qatar dans leur stade porte-bonheur, où ils étaient invaincus depuis 43 rencontres. Mais Karl-Toko Ekambi a brisé leurs rêves sur la dernière action de la prolongation, au terme d’un barrage retour en forme de cauchemar (1-2, ap). Il va falloir un peu de temps pour digérer une telle déconvenue. L’heure est à la déprime en terre DZ. Mais cette désillusion entraîne déjà son lot de questions pour la suite. D’autant qu’elle intervient deux mois après une CAN 2022 totalement ratée... Belmadi laisse planer le doute sur son avenir C’est l’interrogation principale qui entoure cette douloureuse soirée. Djamel Belmadi va-t-il poursuivre sa mission à la tête de l’équipe nationale? Le sélectionneur, en poste depuis août 2018, a lui-même laissé planer le doute en conférence de presse. "Ces quatre ans à la tête de cette sélection ont été quatre années de bonheur au vu du travail effectué. Il n’empêche qu’on avait un objectif, et on ne peut pas passer à côté de ça, a-t-il expliqué. C’est difficile de parler d’avenir. Tout le monde est abattu. On ne se voyait pas rater cette Coupe du monde. Un bilan sera fait mais pour l’instant, la déception domine." Relancé sur le sujet, Belmadi a tout de même laissé entendre qu’il pourrait passer le relai dans un futur proche. "Je n’ai jamais voulu m’accrocher à un trône. Le jour où je ne me sens inutile à mon pays, je saurai quoi faire. Il y aura une réflexion dans les jours à venir (…) La fédération, les joueurs, et tous les acteurs de ce sport doivent travailler ensemble pour permettre d’aller de l’avant. Ce qui est important c’est que cette équipe nationale doit être bien entourée. S’il faut changer? On changera", a lâché le technicien de 46 ans, en précisant: "Je ne parle pas de mon cas mais attention à l’instabilité. Cela n’a jamais rien de bon dans le football". Malgré les récentes mésaventures de l’Algérie, le natif du Val-de-Marne conserve une cote de popularité élevée chez les supporters. Personne n’a oublié la liesse qui a accompagné le sacre à la CAN 2019, ni la série d’invincibilité établie par son équipe (35 matchs sans défaite). Sans parler de sa fierté de représenter le peuple vert et blanc. Dans ce contexte, il semble difficile d’imaginer la Fédération algérienne le pousser dehors, alors que son contrat court jusqu’à la fin de l’année. "La question de son avenir se pose désormais, mais le décisionnaire, ça restera Belmadi", résume Mohamed Brahdji, journaliste chez DZ Foot. Une génération vieillissante Le choix de Belmadi impactera sans doute le visage de la future équipe d’Algérie. Mais quoi qu’il arrive, certains cadres vont être amenés à faire leur bilan. L’ossature des Fennecs commence à être vieillissante. Même si les footballeurs (d’une manière générale) ont tendance à repousser l’âge de la retraite, certains vivent sans doute leurs dernières années de carrière. C’est le cas d’Adlène Guédioura, le doyen de la bande (36 ans), mais aussi d’Islam Slimani (33 ans), Sofiane Feghouli (32 ans), Mehdi Tahrat (32 ans) ou Djamel Benlamri (32 ans). Un groupe de joueurs qui aura dépassé les 35 ans lors du Mondial 2026, prévu aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Sans parler de Raïs M’Bolhi, le gardien de 35 ans, dont les doublures Alexandre Oukidja (33 ans) et Moustapha Zeghba (31 ans) ne sont pas tout jeunes. Une passation à effectuer Certains vont probablement rester pour faire la transition, au moins jusqu’à la CAN 2023 prévue en Côte d’Ivoire, à l’image de Riyad Mahrez (31 ans), Youcef Belaïli (30 ans) ou Aïssa Mandi (30 ans). Et peut-être jusqu’au prochain Mondial. Parmi les éléments amenés à prendre du grade lors du cycle à venir, Ismaël Bennacer, le milieu de terrain de l’AC Milan (24 ans), semble bien placé. "Il peut être appelé à prendre le leadership de cette équipe et pourquoi pas le capitanat, vu ses valeurs et ce qu’il démontre sur le terrain", estime Mohamed Brahdji. Des jeunes à responsabiliser Dans le même esprit, Ramy Bensebaini, le défenseur de Mönchengladbach (26 ans), a un profil intéressant. Tout comme Youcef Attal, le latéral de Nice (25 ans), à condition qu’il parvienne à régler ses problèmes physiques. Il faudra aussi amener du sang-neuf et offrir plus de place à certains talents prometteurs comme Ramiz Zerrouki, le milieu défensif de Twente (23 ans), Hicham Boudaoui, le milieu de terrain de Nice (22 ans), Ahmed Touba, le défenseur de Waalwijk (24 ans), Adem Zorgane, le milieu de terrain de Charleroi (22 ans) ou Abdelkahar Kadri, celui de Courtrai (21 ans). Le leadership de Mahrez à confirmer C’est le meilleur joueur de l’Algérie. Sans conteste. Mais il n’a pas été à la hauteur de son statut lors de la double confrontation face au Cameroun. Après un match aller passé à défendre à Douala, Riyad Mahez a fait trop peu de différences dans la fournaise de Blida. L’ailier de Manchester City, qui porte le brassard de la sélection, avait déjà offert un visage décevant durant la CAN 2022. Mais cette période difficile ne semble pas forcément remettre en cause son leadership. "Ses performances actuelles sont clairement en deçà de ce qu’on attend. Il n’a pas su faire la différence contre les Camerounais, mais ça reste un joueur décisif. Il peut marquer ou faire une passe clé à tout moment", rappelle Mohamed Brahdji. Comme Belmadi, Mahrez est également l’un des héros de l’épopée 2019, qui apporté tant de joie au pays. Personne n’a oublié son coup-franc sensationnel contre le Nigeria. Il faudra à priori plus que ça pour écorner sérieusement la légende.
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Algérie: l’avenir de Belmadi, une rotation des joueurs… quelles conséquences après la désillusion?

Un profond mal de tête. L’Algérie est encore sous le choc ce mercredi matin, au lendemain de son élimination face au Cameroun en barrage de la Coupe du monde 2022. D’Alger à Oran, le pays s’est réveillé avec le regard triste, la mine sombre et l’air accablé. Blida est carrément en deuil. A quelques secondes près, les Fennecs tenaient leur billet pour le Qatar dans leur stade porte-bonheur, où ils étaient invaincus depuis 43 rencontres.

Mais Karl-Toko Ekambi a brisé leurs rêves sur la dernière action de la prolongation, au terme d’un barrage retour en forme de cauchemar (1-2, ap). Il va falloir un peu de temps pour digérer une telle déconvenue. L’heure est à la déprime en terre DZ. Mais cette désillusion entraîne déjà son lot de questions pour la suite. D’autant qu’elle intervient deux mois après une CAN 2022 totalement ratée...

Belmadi laisse planer le doute sur son avenir
C’est l’interrogation principale qui entoure cette douloureuse soirée. Djamel Belmadi va-t-il poursuivre sa mission à la tête de l’équipe nationale? Le sélectionneur, en poste depuis août 2018, a lui-même laissé planer le doute en conférence de presse. "Ces quatre ans à la tête de cette sélection ont été quatre années de bonheur au vu du travail effectué. Il n’empêche qu’on avait un objectif, et on ne peut pas passer à côté de ça, a-t-il expliqué. C’est difficile de parler d’avenir. Tout le monde est abattu. On ne se voyait pas rater cette Coupe du monde. Un bilan sera fait mais pour l’instant, la déception domine."

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Relancé sur le sujet, Belmadi a tout de même laissé entendre qu’il pourrait passer le relai dans un futur proche. "Je n’ai jamais voulu m’accrocher à un trône. Le jour où je ne me sens inutile à mon pays, je saurai quoi faire. Il y aura une réflexion dans les jours à venir (…) La fédération, les joueurs, et tous les acteurs de ce sport doivent travailler ensemble pour permettre d’aller de l’avant. Ce qui est important c’est que cette équipe nationale doit être bien entourée. S’il faut changer? On changera", a lâché le technicien de 46 ans, en précisant: "Je ne parle pas de mon cas mais attention à l’instabilité. Cela n’a jamais rien de bon dans le football".

Malgré les récentes mésaventures de l’Algérie, le natif du Val-de-Marne conserve une cote de popularité élevée chez les supporters. Personne n’a oublié la liesse qui a accompagné le sacre à la CAN 2019, ni la série d’invincibilité établie par son équipe (35 matchs sans défaite). Sans parler de sa fierté de représenter le peuple vert et blanc. Dans ce contexte, il semble difficile d’imaginer la Fédération algérienne le pousser dehors, alors que son contrat court jusqu’à la fin de l’année. "La question de son avenir se pose désormais, mais le décisionnaire, ça restera Belmadi", résume Mohamed Brahdji, journaliste chez DZ Foot.

Une génération vieillissante
Le choix de Belmadi impactera sans doute le visage de la future équipe d’Algérie. Mais quoi qu’il arrive, certains cadres vont être amenés à faire leur bilan. L’ossature des Fennecs commence à être vieillissante. Même si les footballeurs (d’une manière générale) ont tendance à repousser l’âge de la retraite, certains vivent sans doute leurs dernières années de carrière.

C’est le cas d’Adlène Guédioura, le doyen de la bande (36 ans), mais aussi d’Islam Slimani (33 ans), Sofiane Feghouli (32 ans), Mehdi Tahrat (32 ans) ou Djamel Benlamri (32 ans). Un groupe de joueurs qui aura dépassé les 35 ans lors du Mondial 2026, prévu aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Sans parler de Raïs M’Bolhi, le gardien de 35 ans, dont les doublures Alexandre Oukidja (33 ans) et Moustapha Zeghba (31 ans) ne sont pas tout jeunes.

Une passation à effectuer
Certains vont probablement rester pour faire la transition, au moins jusqu’à la CAN 2023 prévue en Côte d’Ivoire, à l’image de Riyad Mahrez (31 ans), Youcef Belaïli (30 ans) ou Aïssa Mandi (30 ans). Et peut-être jusqu’au prochain Mondial. Parmi les éléments amenés à prendre du grade lors du cycle à venir, Ismaël Bennacer, le milieu de terrain de l’AC Milan (24 ans), semble bien placé. "Il peut être appelé à prendre le leadership de cette équipe et pourquoi pas le capitanat, vu ses valeurs et ce qu’il démontre sur le terrain", estime Mohamed Brahdji.

Des jeunes à responsabiliser
Dans le même esprit, Ramy Bensebaini, le défenseur de Mönchengladbach (26 ans), a un profil intéressant. Tout comme Youcef Attal, le latéral de Nice (25 ans), à condition qu’il parvienne à régler ses problèmes physiques. Il faudra aussi amener du sang-neuf et offrir plus de place à certains talents prometteurs comme Ramiz Zerrouki, le milieu défensif de Twente (23 ans), Hicham Boudaoui, le milieu de terrain de Nice (22 ans), Ahmed Touba, le défenseur de Waalwijk (24 ans), Adem Zorgane, le milieu de terrain de Charleroi (22 ans) ou Abdelkahar Kadri, celui de Courtrai (21 ans).

Le leadership de Mahrez à confirmer
C’est le meilleur joueur de l’Algérie. Sans conteste. Mais il n’a pas été à la hauteur de son statut lors de la double confrontation face au Cameroun. Après un match aller passé à défendre à Douala, Riyad Mahez a fait trop peu de différences dans la fournaise de Blida. L’ailier de Manchester City, qui porte le brassard de la sélection, avait déjà offert un visage décevant durant la CAN 2022. Mais cette période difficile ne semble pas forcément remettre en cause son leadership.

"Ses performances actuelles sont clairement en deçà de ce qu’on attend. Il n’a pas su faire la différence contre les Camerounais, mais ça reste un joueur décisif. Il peut marquer ou faire une passe clé à tout moment", rappelle Mohamed Brahdji. Comme Belmadi, Mahrez est également l’un des héros de l’épopée 2019, qui apporté tant de joie au pays. Personne n’a oublié son coup-franc sensationnel contre le Nigeria. Il faudra à priori plus que ça pour écorner sérieusement la légende.
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