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À 48 heures de l’Aïd El Adha Le mouton toujours aussi cher!

Publié le 08/07/2022
À 48 heures de l’Aïd El Adha Le mouton toujours aussi cher! Le «mercato des moutons» se ferme demain. Certains gardent encore l’espoir de faire une bonne affaire alors que d’autres ont fini par céder… Beaucoup attendent la dernière minute pour acheter leur moutonBeaucoup attendent la dernière minute pour acheter leur mouton Alors mouton ou pas mouton? À 24 h de l'Aïd El Adha, beaucoup d'Algériens demeurent encore indécis quant au sacrifice d'Abraham! «Je suis hésitant, c'est une sunna à laquelle je tiens, mais je n'ai pas les moyens», assure Mustapha, un père de famille qui a fait tous les points de vente de la capitale à la recherche d'une bonne affaire. Il n'est pas le seul dans cette situation. Mourad, lui, a fait le déplacement jusqu'à Djelfa pour avoir un mouton à bon prix. En vain! «Je pensais que j'allais les trouver à des prix raisonnables, mais c'est presque la même chose qu'ici», souligne t-il. «Avec le transport, il me reviendra même plus cher», ajoute t-il dépité. Lui et ses amis sont donc rentrés bredouilles de leur voyage de plus de 300 km. Ils sont toujours à la recherche de ce «précieux» mouton. « Il est fort probable que l'on s'abstienne d'égorger un mouton cette année», soutient ce groupe d'amis. La raison est simple: les prix ont flambé! En effet, les prix des «kbech» ont atteint des records cette année. Certains ont même été cédés à plus de 100 000 dinars. Ils sont exhibés fièrement par leurs propriétaires sur les réseaux sociaux. Ceux dits «normaux» coûtent en moyenne 60 000 dinars. Alors que les agneaux sont cédés à une moyenne de 45 000 dinars. «On a enregistré une augmentation de près de 30% par rapport à l'an dernier», déplorent les associations de protection des consommateurs. Beaucoup de citoyens ont alors menacé de «boycotter» cet Aïd, tout en gardant un oeil sur l'évolution du marché. Mais cette menace est restée lettre morte. Les «vendeurs de mouton» n'ont pas voulu céder. «L'Aïd est une fête qui tient à coeur les Algériens. Beaucoup attendent la dernière minute pour acheter leur mouton, dans l'espoir que les prix baissent», avoue l'un d'eux. Il soutient que c'est une situation qui se répète chaque année. «Elle est autant d'actualité du fait de l'augmentation des prix et du nombre importants de foyers qui n'ont pas encore acheté leurs moutons», précise un autre «maquignon». Résultat des courses: à la veille de l'Aïd el Adha, les prix demeurent très élevés. Pourtant, l'offre ne fait que grandir. Les fameux marchés anarchiques de moutons ont réapparu, depuis quelques jours, dans nos villes. Ils envahissent encore nos trottoirs et nos routes. Les Algériens continuent d'observer cette «bourse» en espérant un petit «crash», de quelques milliers de dinars. «Après le travail, je fais tous les soirs le tour de ces vendeurs ambulants pour comparer les prix et espérer une diminution», précise Salah, fonctionnaire de son état. Mais il commence à perdre espoir. «Quoi qu'il en soit, je l'achèterai jeudi (aujourd'hui, ndlr) ou au plus tard vendredi», atteste-t-il avant qu'un autre client dans la même situation ne vienne lui «couper» tout espoir! «Je suis comme toi, mais il faut se rendre à l'évidence que les prix ne baisseront pas», estime t-il très en colère. Il rassure, toutefois, sur le fait qu'ils ne devraient pas augmenter. «Il se pourrait qu'il y ait une légère baisse, mais vraiment infime, lors des dernières minutes», indique celui qui semble «expert» des mercatos de moutons. Il dit être donc venu acheter son mouton, quoiqu'il en coûtera. « Je vais l'acheter. C'est une histoire de 1000 ou 2000 dinars, je préfère alors le ramener maintenant, au moins mes enfants pourront profiter un peu de lui et des joies de l'Aïd», fait-il savoir. Certains partagent son avis, d'autres sont au bord de la dépression. Ils ont le visage serré et restent pendant des heures sous la chaleur, à observer ce «cher» mouton. Ils sont plongés dans leurs pensées en se demandant s'ils allaient ou non effectuer cette grosse dépense qui allait leur faire un gros trou dans leur budget. Certains finissent par s'emporter en déversant leur colère sur les ministres du Commerce. « Où sont donc ces fameux marchés de la Rahma?», pestent-ils. Quoiqu'il en soit, bonne fête de l'Aïd à tous... Walid AÏT SAÏDWalid AÏT SAÏD 00:00 | 07-07-2022
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À 48 heures de l’Aïd El Adha

Le mouton toujours aussi cher!
Le «mercato des moutons» se ferme demain. Certains gardent encore l’espoir de faire une bonne affaire alors que d’autres ont fini par céder…

Beaucoup attendent la dernière minute pour acheter leur moutonBeaucoup attendent la dernière minute pour acheter leur mouton
Alors mouton ou pas mouton? À 24 h de l'Aïd El Adha, beaucoup d'Algériens demeurent encore indécis quant au sacrifice d'Abraham! «Je suis hésitant, c'est une sunna à laquelle je tiens, mais je n'ai pas les moyens», assure Mustapha, un père de famille qui a fait tous les points de vente de la capitale à la recherche d'une bonne affaire. Il n'est pas le seul dans cette situation. Mourad, lui, a fait le déplacement jusqu'à Djelfa pour avoir un mouton à bon prix. En vain! «Je pensais que j'allais les trouver à des prix raisonnables, mais c'est presque la même chose qu'ici», souligne t-il. «Avec le transport, il me reviendra même plus cher», ajoute t-il dépité. Lui et ses amis sont donc rentrés bredouilles de leur voyage de plus de 300 km. Ils sont toujours à la recherche de ce «précieux» mouton. « Il est fort probable que l'on s'abstienne d'égorger un mouton cette année», soutient ce groupe d'amis. La raison est simple: les prix ont flambé! En effet, les prix des «kbech» ont atteint des records cette année. Certains ont même été cédés à plus de 100 000 dinars. Ils sont exhibés fièrement par leurs propriétaires sur les réseaux sociaux. Ceux dits «normaux» coûtent en moyenne 60 000 dinars. Alors que les agneaux sont cédés à une moyenne de 45 000 dinars. «On a enregistré une augmentation de près de 30% par rapport à l'an dernier», déplorent les associations de protection des consommateurs. Beaucoup de citoyens ont alors menacé de «boycotter» cet Aïd, tout en gardant un oeil sur l'évolution du marché. Mais cette menace est restée lettre morte. Les «vendeurs de mouton» n'ont pas voulu céder. «L'Aïd est une fête qui tient à coeur les Algériens. Beaucoup attendent la dernière minute pour acheter leur mouton, dans l'espoir que les prix baissent», avoue l'un d'eux. Il soutient que c'est une situation qui se répète chaque année. «Elle est autant d'actualité du fait de l'augmentation des prix et du nombre importants de foyers qui n'ont pas encore acheté leurs moutons», précise un autre «maquignon». Résultat des courses: à la veille de l'Aïd el Adha, les prix demeurent très élevés. Pourtant, l'offre ne fait que grandir. Les fameux marchés anarchiques de moutons ont réapparu, depuis quelques jours, dans nos villes. Ils envahissent encore nos trottoirs et nos routes. Les Algériens continuent d'observer cette «bourse» en espérant un petit «crash», de quelques milliers de dinars. «Après le travail, je fais tous les soirs le tour de ces vendeurs ambulants pour comparer les prix et espérer une diminution», précise Salah, fonctionnaire de son état. Mais il commence à perdre espoir. «Quoi qu'il en soit, je l'achèterai jeudi (aujourd'hui, ndlr) ou au plus tard vendredi», atteste-t-il avant qu'un autre client dans la même situation ne vienne lui «couper» tout espoir! «Je suis comme toi, mais il faut se rendre à l'évidence que les prix ne baisseront pas», estime t-il très en colère. Il rassure, toutefois, sur le fait qu'ils ne devraient pas augmenter. «Il se pourrait qu'il y ait une légère baisse, mais vraiment infime, lors des dernières minutes», indique celui qui semble «expert» des mercatos de moutons. Il dit être donc venu acheter son mouton, quoiqu'il en coûtera. « Je vais l'acheter. C'est une histoire de 1000 ou 2000 dinars, je préfère alors le ramener maintenant, au moins mes enfants pourront profiter un peu de lui et des joies de l'Aïd», fait-il savoir. Certains partagent son avis, d'autres sont au bord de la dépression. Ils ont le visage serré et restent pendant des heures sous la chaleur, à observer ce «cher» mouton. Ils sont plongés dans leurs pensées en se demandant s'ils allaient ou non effectuer cette grosse dépense qui allait leur faire un gros trou dans leur budget. Certains finissent par s'emporter en déversant leur colère sur les ministres du Commerce. « Où sont donc ces fameux marchés de la Rahma?», pestent-ils. Quoiqu'il en soit, bonne fête de l'Aïd à tous...

Walid AÏT SAÏDWalid AÏT SAÏD
00:00 | 07-07-2022
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