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Annaba Sentiments croisés

Publié le 08/07/2022
Annaba Sentiments croisés Les annabis passent de la joie des festivités du 60e anniversaire de l’indépendance à la désolation face à la flambée des prix du mouton de l’Aïd. Si la célébration de la fête du recouvrement de la souveraineté nationale a procuré aux habitants de la wilaya d'Annaba, un fort sentiment de fierté, notamment avec le grandiose défilé militaire, jamais organisé depuis plus de 30 ans, le cas ne semble pas l'être pour la fête de l'Aïd El Adha. En effet, à moins de deux jours de la célébration de cette fête religieuse, des centaines de familles se sont vues dispensées, malgré elles, de la fête du Sacrifice. La hausse exorbitante des prix des bêtes destinées au sacrifice cette année, a une fois de plus mis dans la tourmente les ménages à Annaba. En dépit des mesures prises par l'État, quant à l'ouverture des souks de la Rahma, les prix n'ont pas baissé d'un iota. Comme c'est le cas de celui de Kharaza (Annaba) qui n'est pas parvenu à juguler cette flambée en raison des revendeurs. De même pour l'Algérienne, les viandes rouges (Alviar), dont les prix réduits, variant entre 38 000 et 70 000mille DA, demeurent inaccessibles pour le commun des citoyens. Les éleveurs de leur côté, continuent de se plaindre, notamment de la hausse des prix des aliments de bétail. Dans les souks d'Annaba, à l'image de celui d'El Gantra, les pères de familles s'agglutinent et font le tour, tâtent les moutons, et s'informent sur les prix, sans plus. Les prix oscillant entre 40 000 et 100.000 DA. «Mais c'est de la folie, ce n'est pas possible d'acheter à ces prix exorbitants», lance Yacine à son frère qui, lui aussi, est à la recherche d'un agneau à un prix raisonnable. Le constat est identique, pour ne pas dire chaotique, du côté de la ville où des revendeurs prennent un énorme plaisir à saigner leurs concitoyens. Ces mercantilistes qui, outre, avoir transformé la ville d'Annaba en une étable grandeur nature, ne semblent pas être prêts à négocier les prix de vente. «À prendre ou à laisser», nous dira ce revendeur. «L'éleveur ne m'a pas aménagé, donc je ne peux pas aller en dessous du prix payé par tête» se défend notre interlocuteur. Une virée effectuée dans quelques souks à bestiaux, El Hadjar et Berrahal ou encore Aïn El Berda, relève une différence des prix allant de 15 000 à 20 000 DA, par rapport à l'année dernière. Une désolation pour les chefs de familles, dont la plus grande majorité est dans l'incapacité de pouvoir accomplir ce rituel religieux, et surtout procurer de la joie à ses enfants. Cette flambée des prix du mouton du Sacrifice a, a priori, gâché la joie des festivités commémorant le 60e anniversaire de l'indépendance, célébré en grandes pompes à Annaba. Pour ainsi dire, le citoyen se retrouve à la croisée de sentiments confus. Entre la joie de la célébration de l'indépendance nationale et la désolation de ne pouvoir accomplir un rituel religieux. Au-delà, c'est l'ambiance de l'Aïd El Adha qui manque à Annaba où, les aiguiseurs de couteaux et vendeurs de foin se font de plus en plus rares. Signe du recul de cette célébration religieuse. Wahida BAHRIWahida BAHRI 00:00 | 07-07-2022
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Annaba

Sentiments croisés
Les annabis passent de la joie des festivités du 60e anniversaire de l’indépendance à la désolation face à la flambée des prix du mouton de l’Aïd.


Si la célébration de la fête du recouvrement de la souveraineté nationale a procuré aux habitants de la wilaya d'Annaba, un fort sentiment de fierté, notamment avec le grandiose défilé militaire, jamais organisé depuis plus de 30 ans, le cas ne semble pas l'être pour la fête de l'Aïd El Adha. En effet, à moins de deux jours de la célébration de cette fête religieuse, des centaines de familles se sont vues dispensées, malgré elles, de la fête du Sacrifice.
La hausse exorbitante des prix des bêtes destinées au sacrifice cette année, a une fois de plus mis dans la tourmente les ménages à Annaba. En dépit des mesures prises par l'État, quant à l'ouverture des souks de la Rahma, les prix n'ont pas baissé d'un iota. Comme c'est le cas de celui de Kharaza (Annaba) qui n'est pas parvenu à juguler cette flambée en raison des revendeurs. De même pour l'Algérienne, les viandes rouges (Alviar), dont les prix réduits, variant entre 38 000 et 70 000mille DA, demeurent inaccessibles pour le commun des citoyens.
Les éleveurs de leur côté, continuent de se plaindre, notamment de la hausse des prix des aliments de bétail. Dans les souks d'Annaba, à l'image de celui d'El Gantra, les pères de familles s'agglutinent et font le tour, tâtent les moutons, et s'informent sur les prix, sans plus. Les prix oscillant entre 40 000 et 100.000 DA. «Mais c'est de la folie, ce n'est pas possible d'acheter à ces prix exorbitants», lance Yacine à son frère qui, lui aussi, est à la recherche d'un agneau à un prix raisonnable. Le constat est identique, pour ne pas dire chaotique, du côté de la ville où des revendeurs prennent un énorme plaisir à saigner leurs concitoyens. Ces mercantilistes qui, outre, avoir transformé la ville d'Annaba en une étable grandeur nature, ne semblent pas être prêts à négocier les prix de vente. «À prendre ou à laisser», nous dira ce revendeur. «L'éleveur ne m'a pas aménagé, donc je ne peux pas aller en dessous du prix payé par tête» se défend notre interlocuteur. Une virée effectuée dans quelques souks à bestiaux, El Hadjar et Berrahal ou encore Aïn El Berda, relève une différence des prix allant de 15 000 à 20 000 DA, par rapport à l'année dernière. Une désolation pour les chefs de familles, dont la plus grande majorité est dans l'incapacité de pouvoir accomplir ce rituel religieux, et surtout procurer de la joie à ses enfants. Cette flambée des prix du mouton du Sacrifice a, a priori, gâché la joie des festivités commémorant le 60e anniversaire de l'indépendance, célébré en grandes pompes à Annaba.
Pour ainsi dire, le citoyen se retrouve à la croisée de sentiments confus. Entre la joie de la célébration de l'indépendance nationale et la désolation de ne pouvoir accomplir un rituel religieux.
Au-delà, c'est l'ambiance de l'Aïd El Adha qui manque à Annaba où, les aiguiseurs de couteaux et vendeurs de foin se font de plus en plus rares. Signe du recul de cette célébration religieuse.

Wahida BAHRIWahida BAHRI
00:00 | 07-07-2022
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