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A L'est De L'enfer

Publié le 20/08/2022
A L'est De L'enfer par El Yazid Dib Quand un drame se répète dans les mêmes conditions qu'un autre; il faut voir, peut-être ailleurs, que dans les causes du premier. Sinon l'on n'a rien retenu, pour l'apprendre comme leçon. Y a pas que les feux de forêts à blâmer, y a aussi les feux des enfoirés, ceux qui calcinent la nature et brûlent ses lendemains. Ceux-là même à qui faudrait-il éteindre l'étincelle pyromaniaque et les inciter à allumer les feux de l'amour. Y a ceux qui traitent la forêt dans un bureau, ceux qui la bradent comme un simple dossier. Un investissement. D'autres, par la cupidité la rendent en cimetière à toute beauté quand on y plante des charpentes, du métal et des usines. C'est dire que la forêt n'est pas un foncier industriel. C'est un organe pulmonaire. De l'avis des experts, l'on ne pourrait lutter contre un cas de force majeure, cataclysme ou catastrophe naturels. Mais à défaut de s'investir dans cette lutte d'emblée inégale, ne faudrait-il pas conceptualiser les protocoles pragmatiques de la prévention? Ces experts forestiers en déclinent toute une panoplie de mesures. Défrichage, débroussaillage, élagage, pistage ... Et c'est à partir de ce souci préventif que l'on devra, d'abord faire réapprendre à aimer la forêt, ensuite savoir la choyer, l'entretenir. Elle ne doit plus apparaître comme seulement un exil estival ou une piste de randonnée, ni un autel de barbecue ou un circuit de footing matinal ni encore un cendrier de bas-côté. Être vivant ; la forêt, comme l'homme, a besoin de diagnostic périodique, d'hygiène de vie, de sérum, d'oxygène, d'antibiotiques le cas échéant. Tant elle est dehors, soumise aux aléas des fièvres, des coups de vent ou de 3 briquets ; elle doit en permanence être sous contrôle médico-environnemental. Dans ces hameaux brûlés, dans les lisières verdâtres cramées ; le temps est à la désolation. A ces morts, il n'y a qu'un seul rituel; se repenser, se repentir, pleurer et se dire, ça ne doit plus se répéter. Un seul hommage ; éloigner pour d'autres, leurs causes mortuaires. Qui en est responsable demeure, après coup, subsidiaire. Tant l'heure est à sauver ce qui peut l'être, panser les blessures, assécher les larmes et semer l'espoir en ressemant les graines du sourire futur. Les bilans macabres sont dépassés et toutes les condoléances sont inutiles. La mort et le martyre des uns, l'insouciance et la défaillance des autres; font que la passivité n'a pas de limite pour déterrer la cruauté, que le laxisme n'est plus tolérable et qu'il faut agir et réagir. Protéger une forêt c'est comme protéger un enfant de toute perversion. C'est lui assurer l'épanouissement idéal. Paix à leur âme
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