Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/Tranquillité ébranlée
Zone Membre
Publicités

Tranquillité ébranlée

Publié le 04/09/2022
Tranquillité ébranlée par Abdelkrim Zerzouri Les faits divers occupent le haut de l'actualité en cette fin du mois d'août/début septembre. Les informations sur les noyades, les accidents de la route meurtriers et, surtout, les violences urbaines et les assassinats, reprises en boucle par les chaînes de télévision, les médias traditionnels et électroniques, ainsi que par des réseaux sociaux devenus des sources de tous les canaux d'information, ébranlent la tranquillité recherchée en ces temps de vacances par les familles algériennes. Bien sûr, le fait divers à l'état brut reste une matière très prisée par certaines catégories de la société, de plus en plus larges, qui n'hésitent pas à lui donner des commentaires, notamment sur les réseaux sociaux, mal placés, erronés et parfois sournois, tentant de «politiser» des événements qui ne sont par définition «ni politique, ni social, ni économique, ni culturel». Certains sont allés jusqu'à comparer ce qui passe sur ce registre des faits divers, maintenant, avec la période du terrorisme ! Celui qui fait ce lien n'a pas vécu les horreurs et la barbarie du terrorisme, ou il le fait pour créer un climat analogue en temps de paix. Les causes des accidents de la route sont à plus de 90% liées à l'élément humain. La responsabilité du gouvernement, avec ses services compétents sur ce plan, n'est jamais totalement exclue, mais sans «le respect des règles de conduite» par le citoyen et la «bonne éducation» sur les routes, tous les efforts qu'on peut imaginer pour réduire l'hécatombe des routes seraient vains. L'explosion de la violence urbaine est également le fruit pourri d'une récolte des agissements de l'élément humain, partagée par les familles qui ont perdu le contrôle sur leurs enfants, vient ensuite le rôle de l'autorité publique, qui doit mettre en place des mécanismes adéquats pour assurer la tranquillité et la quiétude des habitants. A l'exemple du durcissement des peines contre les personnes impliquées dans les batailles de gangs de quartiers. Mais cela ne mène pas forcément à des résultats probants si la société, la cellule familiale, ne s'implique pas en amont dans cette lutte contre la violence urbaine. Le crime organisé, la criminalité en général, en hausse constante ces dernières années, reste du domaine des services de sécurité spécialisés. Est-ce qu'on a cette courbe ascendante de la criminalité parce que les services de sécurité ne font pas assez pour endiguer ce phénomène ? Nous avons posé la question à des responsables des services de sécurité engagés sur le terrain de la lutte contre la criminalité, et leurs réponses étaient pragmatiques. Avec l'expansion démographique et urbanistique, il ne faut pas s'attendre à une baisse des chiffres de la criminalité, ont-ils fait constater. Relevant que les statistiques qui expliquent la hausse de la criminalité sous-entendent une forte activité des services de sécurité. Cela veut également dire, ont-ils ajouté, que les méthodes et les moyens de lutte contre le crime organisé doivent s'adapter à la brutalité de la nature de la nouvelle configuration de la société. Toutefois, même si cela n'est pas une raison pour s'enorgueillir, et qu'il faut se comparer avec mieux que soit, malgré les crimes amplifiés par les réseaux sociaux, qui secouent les esprits, l'Algérie occupe relativement une place qui ne pousse pas à l'alarmisme, comparée à d'autres pays où le crime est presque banalisé.
« Actualité précédente
small font medium font large font Retour au système habituel: De nouveau, le spectre des classes surchargées
Actualité suivante »
Arbitrages institutionnels et instrumentalisation politique de la rente en Algérie

Les Commentaires

Tranquillité ébranlée
par Abdelkrim Zerzouri


Les faits divers occupent le haut de l'actualité en cette fin du mois d'août/début septembre. Les informations sur les noyades, les accidents de la route meurtriers et, surtout, les violences urbaines et les assassinats, reprises en boucle par les chaînes de télévision, les médias traditionnels et électroniques, ainsi que par des réseaux sociaux devenus des sources de tous les canaux d'information, ébranlent la tranquillité recherchée en ces temps de vacances par les familles algériennes. Bien sûr, le fait divers à l'état brut reste une matière très prisée par certaines catégories de la société, de plus en plus larges, qui n'hésitent pas à lui donner des commentaires, notamment sur les réseaux sociaux, mal placés, erronés et parfois sournois, tentant de «politiser» des événements qui ne sont par définition «ni politique, ni social, ni économique, ni culturel».

Certains sont allés jusqu'à comparer ce qui passe sur ce registre des faits divers, maintenant, avec la période du terrorisme ! Celui qui fait ce lien n'a pas vécu les horreurs et la barbarie du terrorisme, ou il le fait pour créer un climat analogue en temps de paix. Les causes des accidents de la route sont à plus de 90% liées à l'élément humain. La responsabilité du gouvernement, avec ses services compétents sur ce plan, n'est jamais totalement exclue, mais sans «le respect des règles de conduite» par le citoyen et la «bonne éducation» sur les routes, tous les efforts qu'on peut imaginer pour réduire l'hécatombe des routes seraient vains.

L'explosion de la violence urbaine est également le fruit pourri d'une récolte des agissements de l'élément humain, partagée par les familles qui ont perdu le contrôle sur leurs enfants, vient ensuite le rôle de l'autorité publique, qui doit mettre en place des mécanismes adéquats pour assurer la tranquillité et la quiétude des habitants. A l'exemple du durcissement des peines contre les personnes impliquées dans les batailles de gangs de quartiers. Mais cela ne mène pas forcément à des résultats probants si la société, la cellule familiale, ne s'implique pas en amont dans cette lutte contre la violence urbaine. Le crime organisé, la criminalité en général, en hausse constante ces dernières années, reste du domaine des services de sécurité spécialisés. Est-ce qu'on a cette courbe ascendante de la criminalité parce que les services de sécurité ne font pas assez pour endiguer ce phénomène ? Nous avons posé la question à des responsables des services de sécurité engagés sur le terrain de la lutte contre la criminalité, et leurs réponses étaient pragmatiques. Avec l'expansion démographique et urbanistique, il ne faut pas s'attendre à une baisse des chiffres de la criminalité, ont-ils fait constater.

Relevant que les statistiques qui expliquent la hausse de la criminalité sous-entendent une forte activité des services de sécurité. Cela veut également dire, ont-ils ajouté, que les méthodes et les moyens de lutte contre le crime organisé doivent s'adapter à la brutalité de la nature de la nouvelle configuration de la société. Toutefois, même si cela n'est pas une raison pour s'enorgueillir, et qu'il faut se comparer avec mieux que soit, malgré les crimes amplifiés par les réseaux sociaux, qui secouent les esprits, l'Algérie occupe relativement une place qui ne pousse pas à l'alarmisme, comparée à d'autres pays où le crime est presque banalisé.


Avec l'expansion démographique et urbanistique, il ne faut pas s'attendre à une baisse des chiffres de la criminalité, ont-ils fait constater.
Relevant que les statistiques qui expliquent la hausse de la criminalité sous-entendent une forte activité des services de sécurité. Cela veut également dire, ont-ils ajouté, que les méthodes et les moyens de lutte contre le crime organisé doivent s'adapter à la brutalité de la nature de la nouvelle configuration de la société. Toutefois, même si cela n'est pas une raison pour s'enorgueillir, et qu'il faut se comparer avec mieux que soit, malgré les crimes amplifiés par les réseaux sociaux, qui secouent les esprits, l'Algérie occupe relativement une place qui ne pousse pas à l'alarmisme, comparée à d'autres pays où le crime est presque banalisé.

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires