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Ruisseau d’Or (Annaba) Histoire d’un quartier pittoresque 06 Sep 2022 Annaba 217 fois Histoire d’un quartie

Publié le 08/09/2022
Ruisseau d’Or (Annaba) Histoire d’un quartier pittoresque 06 Sep 2022 Annaba 217 fois Histoire d’un quartier pittoresque Le quartier appelé le Ruisseau d’Or, nom cher aux anciens de ce quartier, puis Jebenet Lihoud du fait de l’implantation du cimetière juif et enfin Oued Eddeheb, une simple traduction en arabe de son nom d’origine, était un vaste marécage. Il a été bâti par un certain Jerôme Butaccavoli, juste après la révolution. Le quartier est divisé en deux tranches. La plus ancienne est celle où avaient été casées des familles bônoises dont le chef de famille, pour certaines d’entre-elles, avait été mobilisé durant la deuxième guerre mondiale. Pour les calmer, après les massacres du 8 mai 1945, les autorités coloniales avaient trouvé ce moyen de regroupement. Les bâtisses toutes en rez-de-chaussée portaient, pour repère, des lettres accompagnées de chiffres. Maintenant, leur aspect a changé puisque des étages y ont été construits. D’autre constructions ont été réalisées et allouées uniquement à des algériens. Quant au lot de la deuxième tranche il a été attribué aux familles dont certains de leurs membres étaient employés dans les services communaux. Le Ruisseau d’Or s’était transformé au fil des ans en un fief de la résistance. Les fidayîn en avaient fait leur base de départ pour commettre des attentats. L’exécution des traitres se faisait ainsi dans la ferme en ruines de Tamzali, où se situe maintenant la cité des Palmiers. C’était une zone interdite aux français et les militaires n’osaient pas s’y aventurer. En effet, pour entrer au quartier il faut longer, les bâtiments en « L » qui se trouvent entre la première et la deuxième tranche et qui avaient été occupés par les parachutistes du colonel Bigeard. Installés au dernier étage, ils dominaient la placette et ne sortaient pratiquement jamais dans les rues du quartier. Par ailleurs, les bureaux du Front de Libération Nationale (FLN) activaient et les citoyens désireux de se marier s’adressaient à eux pour établir leur acte de mariage. Les représentants du FLN réglaient également les différents entre les voisins, etc. Quant à sa topographie, le Ruisseau d’Or était limité à l’ouest par l’Oued Bedjima qui rejoignait ledit quartier en empruntant « Trig Ch’mara » pour déboucher sur Sidi Harb et le cimetière de Bouhdid. Le Ruisseau d’Or avait, enfanté des héros de la révolution et subi les exactions de l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS). Effectivement, des ouvriers de l’ex Électricité et Gaz d'Algérie (EGA), aujourd’hui Sonelgaz, avaient placé une grosse charge de plastic dans un transformateur au bas d’un immeuble. Tout un pan de celui-ci avait été emporté par l’explosion. Celle-ci a causé la mort d’un grand nombre de personnes. C’était la seule fois où a eu lieu un évènement d’une telle cruauté. Durant la période où l’OAS sévissait à Annaba, des guets étaient instaurés. Les jeunes grimpaient ainsi sur les terrasses des immeubles et lançaient le signal dès qu’une voiture suspecte se présentait après le couvre-feu instauré. Ce dernier obligeait les habitants à ne pas sortir de chez eux dès 18 heures jusqu’au matin. Enfin, rappelons que l’équipe du Red Star avait été créée vers la fin de la guerre et portait des maillots verts et blancs avec le numéro du dossard en rouge (les couleurs de l’emblème national). Une véritable claque aux colonialistes. A. C.
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