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Le président Tebboune a accordé un entretien au quotidien français Le Figaro «Il est temps de passer à une no

Publié le 31/12/2022
Le président Tebboune a accordé un entretien au quotidien français Le Figaro «Il est temps de passer à une nouvelle ère» La résolution du président de la République est qu' «une partie de la colonisation doit être dépolitisée et remise à l'Histoire», avec la précision néanmoins, que l'occupation française de l'Algérie «ne commence pas avec la guerre d'indépendance...» Le président de la République refuse de voir les relations algéro-frnçaises sous l'étroit prisme des chiffres des visas et des laissez-passer consulaires. Cette question, abordée dans l'entretien qu'il a accordé au quotidien français Le Figaro, lui a inspiré une réponse qui place les relations entre les deux pays à un niveau autrement plus significatif quant à l'ambition qu'il nourrit pour le partenariat algéro-français. «Le volume de laissez-passer consulaires a augmenté, mais ce n'est pas le nombre qui compte», soutient-il, mettant en exergue «le respect des principes». Faisant remarquer qu'«il n'y a pas un seul autre pays que l'Algérie avec lequel la France a une pareille intensité d'échanges», le président Tebboune a rappelé à juste titre que les «75 à 80 vols quotidiens, soit 400 vols par semaine», reliant «nos deux pays dans les deux sens et ils sont pleins à l'aller comme au retour». C'est dire toute la densité d'une relation qui ne saurait se résumer à une histoire d'arithmétique. Cette approche que défend l'Algérie fait dire au chef de l'État l'urgence «d'ouvrir une nouvelle ère des relations franco-algériennes». La volonté d'Alger est on ne puet plus claire et le président Tebboune l'exprime sans détour. «Plus de soixante ans après la guerre, il faut passer à autre chose. Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d'intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger», a-t-il souligné. Cette conviction que partagent les deux présidents, algérien et français, s'est traduite sur le terrain par la mise en place d'une commission mixte d'historiens missionnée pour travailler sur le passé colonial en Algérie. La résolution du président de la République est qu' «une partie de la colonisation doit être dépolitisée et remise à l'Histoire», avec la précision, néanmoins que l'occupation française de l'Algérie «ne commence pas avec la guerre d'indépendance. Il y a des faits avérés, archivés, documentés, qu'on ne peut pas cacher, des écrits les attestent. Oui, au XIXe siècle, il y a eu des massacres, des spoliations foncières», a- t-il précisé. Il rappellera également que «les Algériens ont participé aux deux Guerres mondiales au côté de la France». Abdelmadjid Tebboune, qui soulève, là, un pan important de cette Histoire en partage, a signalé: «Dans la Seconde, 4000 Maghrébins ont été tués pendant la seule campagne d'Italie, et près de 16000 ont été blessés, dont Ben Bella». Ces sacrifices ont été consentis en raison de «la promesse de l'indépendance» faite aux Algériens. Mais celle-ci «n'a pas été tenue, d'où le soulèvement de 1945 à Sétif et les massacres qui ont suivi». Le récit historique est limpide. Il ne s'agit pas de le politiser, mais de le consigner, sans fausses passions, ni de révisionnisme. Quant à l'inquiétude qu'exprime la France par rapport à un prétendu recul de la langue française en Algérie, le président de la République a noté qu'«en 1962, sur 9 millions d'Algériens, 900.000 parlaient plus ou moins académiquement la langue française. En 2022, l'Algérie compte 27 millions de locuteurs qui maîtrisent le français sur 45 millions d'habitants». Les chiffres évoquent une stabilité de la francophonie en Algérie. Mais, il n'y a pas de volonté à faire du français une langue à soutenir absolument, dira le chef de l'État arguant qu'il «n'a pas à être imposé aux Algériens, c'est aux familles de choisir. Et l'Algérie ne s'est pas libérée pour faire partie d'un je ne sais quel commonwealth linguistique.» Comme toute autre langue universelle, aujourd'hui «l'anglais a la cote car c'est une langue universelle. Les Anglo-Saxons ont pris le dessus sur les Latins, c'est ainsi», explique le chef de l'État. Toujours dans les relations bilatérales, cette fois, économiques, le chef de l'État a affirmé n'avoir aucune objection à fournir la France en gaz. «Si la France nous demandait d'augmenter nos exportations de gaz, nous le ferions. Elle ne l'a pas encore fait», signale-t-il, non sans préciser que l'Italie l'a demandé. «Nous avons engagé la construction d'un deuxième gazoduc entre nos côtes et la Sicile, afin de passer le volume de nos livraisons, bon an mal an, de 25 à 35 milliards de m3 et de faire de l'Italie un hub vers le reste de l'Europe, notamment centrale», a indiqué le président de la République. Saïd BOUCETTASaïd BOUCETTA 00:00 | 31-12-2022 Share
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Le président Tebboune a accordé un entretien au quotidien français Le Figaro

«Il est temps de passer à une nouvelle ère»
La résolution du président de la République est qu' «une partie de la colonisation doit être dépolitisée et remise à l'Histoire», avec la précision néanmoins, que l'occupation française de l'Algérie «ne commence pas avec la guerre d'indépendance...»


Le président de la République refuse de voir les relations algéro-frnçaises sous l'étroit prisme des chiffres des visas et des laissez-passer consulaires. Cette question, abordée dans l'entretien qu'il a accordé au quotidien français Le Figaro, lui a inspiré une réponse qui place les relations entre les deux pays à un niveau autrement plus significatif quant à l'ambition qu'il nourrit pour le partenariat algéro-français. «Le volume de laissez-passer consulaires a augmenté, mais ce n'est pas le nombre qui compte», soutient-il, mettant en exergue «le respect des principes». Faisant remarquer qu'«il n'y a pas un seul autre pays que l'Algérie avec lequel la France a une pareille intensité d'échanges», le président Tebboune a rappelé à juste titre que les «75 à 80 vols quotidiens, soit 400 vols par semaine», reliant «nos deux pays dans les deux sens et ils sont pleins à l'aller comme au retour». C'est dire toute la densité d'une relation qui ne saurait se résumer à une histoire d'arithmétique. Cette approche que défend l'Algérie fait dire au chef de l'État l'urgence «d'ouvrir une nouvelle ère des relations franco-algériennes». La volonté d'Alger est on ne puet plus claire et le président Tebboune l'exprime sans détour. «Plus de soixante ans après la guerre, il faut passer à autre chose. Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d'intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger», a-t-il souligné.
Cette conviction que partagent les deux présidents, algérien et français, s'est traduite sur le terrain par la mise en place d'une commission mixte d'historiens missionnée pour travailler sur le passé colonial en Algérie. La résolution du président de la République est qu' «une partie de la colonisation doit être dépolitisée et remise à l'Histoire», avec la précision, néanmoins que l'occupation française de l'Algérie «ne commence pas avec la guerre d'indépendance. Il y a des faits avérés, archivés, documentés, qu'on ne peut pas cacher, des écrits les attestent. Oui, au XIXe siècle, il y a eu des massacres, des spoliations foncières», a- t-il précisé. Il rappellera également que «les Algériens ont participé aux deux Guerres mondiales au côté de la France». Abdelmadjid Tebboune, qui soulève, là, un pan important de cette Histoire en partage, a signalé: «Dans la Seconde, 4000 Maghrébins ont été tués pendant la seule campagne d'Italie, et près de 16000 ont été blessés, dont Ben Bella». Ces sacrifices ont été consentis en raison de «la promesse de l'indépendance» faite aux Algériens. Mais celle-ci «n'a pas été tenue, d'où le soulèvement de 1945 à Sétif et les massacres qui ont suivi». Le récit historique est limpide. Il ne s'agit pas de le politiser, mais de le consigner, sans fausses passions, ni de révisionnisme.
Quant à l'inquiétude qu'exprime la France par rapport à un prétendu recul de la langue française en Algérie, le président de la République a noté qu'«en 1962, sur 9 millions d'Algériens, 900.000 parlaient plus ou moins académiquement la langue française. En 2022, l'Algérie compte 27 millions de locuteurs qui maîtrisent le français sur 45 millions d'habitants». Les chiffres évoquent une stabilité de la francophonie en Algérie. Mais, il n'y a pas de volonté à faire du français une langue à soutenir absolument, dira le chef de l'État arguant qu'il «n'a pas à être imposé aux Algériens, c'est aux familles de choisir. Et l'Algérie ne s'est pas libérée pour faire partie d'un je ne sais quel commonwealth linguistique.» Comme toute autre langue universelle, aujourd'hui «l'anglais a la cote car c'est une langue universelle. Les Anglo-Saxons ont pris le dessus sur les Latins, c'est ainsi», explique le chef de l'État.
Toujours dans les relations bilatérales, cette fois, économiques, le chef de l'État a affirmé n'avoir aucune objection à fournir la France en gaz. «Si la France nous demandait d'augmenter nos exportations de gaz, nous le ferions. Elle ne l'a pas encore fait», signale-t-il, non sans préciser que l'Italie l'a demandé. «Nous avons engagé la construction d'un deuxième gazoduc entre nos côtes et la Sicile, afin de passer le volume de nos livraisons, bon an mal an, de 25 à 35 milliards de m3 et de faire de l'Italie un hub vers le reste de l'Europe, notamment centrale», a indiqué le président de la République.



Saïd BOUCETTASaïd BOUCETTA
00:00 | 31-12-2022
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