Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/CONTREBANDE DU MÉDICAMENT : Les pharmaciens en première ligne Faceb...
Zone Membre
Publicités

CONTREBANDE DU MÉDICAMENT : Les pharmaciens en première ligne FacebookTwitterEmailWhatsAppCopy LinkViberLinked

Publié le 15/02/2023
CONTREBANDE DU MÉDICAMENT : Les pharmaciens en première ligne FacebookTwitterEmailWhatsAppCopy LinkViberLinkedInPartager Le débat sur la vente illégale des médicaments, qu’ils soient distribués en ligne, ou acheminés par des réseaux de contrebande de l’étranger via les cabas, continue de susciter l’appréhension des professionnels de la santé et du secteur pharmaceutique. Si la traçabilité du médicament est en effet un facteur essentiel pour la santé publique, le marché informel, qui échappe à tout contrôle, a pris de l’ampleur au cours de ces dernières années, sous prétexte de la pénurie de médicaments ou leur rareté. Pour le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), Messaoud Belambri, « si on veut vraiment lutter contre les produits cabas et l’introduction illégale des produits pharmaceutiques sur le marché national, il faut améliorer la disponibilité, c’est-à-dire, lutter d’une manière forte, contre la pénurie des médicaments ». Certes, le e-commerce est un outil moderne pour la vente et la distribution, mais quand il s’agit de produits pharmaceutiques, l’origine du produit et son fabricant, échappent en toute logique aux exigences juridiques du marché. Belambri, estime à ce sujet qu’avant toute chose, « Ces espaces virtuels servent les intérêts des réseaux internationaux de contrefaçon de médicaments ». Concernant les médicaments provenant du «cabas», introduits de manière frauduleuse sur le territoire national, et faisant des ravages, non seulement sur la santé du citoyen, mais aussi sur l’économie nationale, le président du SNAPO a souligné que « ce type de vente encourage l’introduction de produits prohibés, non autorisés ou contrefaits, qui échappent à tout contrôle ». «Ce qu’il faut savoir, c’est que les médicaments et autres produits pharmaceutiques vendus en ligne ou ramenés dans des cabas ne sont pas sûrs. Il peut s’agir de médicaments contrefaits où des substances toxiques sont utilisées », a fait savoir Belambri. Des pratiques qui favorisent le marché parallèle, la spéculation, outre la tension engendrée par cette distribution « hors la loi » des produits pharmaceutiques, eu égard à la rétention des produits par ces spéculateurs, qui est la première cause des ruptures de stock. Pour l’intervenant, il est urgent d’adopter des procédures, à même de déjouer les plans de ces réseaux criminels et de ces lobbies, incorporés dans le système économique lui-même, par des textes de loi régulant la vente et la distribution des médicaments, ainsi que leur transport. Exprimant son regret de voir le marché algérien de médicaments toujours non réglementé, et ce malgré les efforts juridiques, les inspections, les contrôles et les notifications effectués, Belambri a expliqué que cette situation de tension est liée aux textes juridiques, incompatibles avec le marché des médicaments, et en raison d’un manque de coordination et communication. Pour sa part, Mourad Chabounia, président par intérim du Snapo, a déclaré que ces réseaux mafieux visent le simple citoyen, en l’inondant de médicaments qui, dans plusieurs cas, ne sont pas soumis aux analyses adéquates et conformes». Le coordinateur de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), Fadi Tamime, a, quant à lui, appelé le malade à « consommer des médicaments prescrits par de vrais médecins, pour éviter tout danger sur sa propre santé ». « Assurer les bonnes pratiques de l’exercice » Fin décembre 2022, le ministère de l’industrie pharmaceutique, lors d’une rencontre de concertation avec les partenaires du secteur, s’était engagé à « renforcer le contrôle sur les médicaments dits cabas et les psychotropes, et à réorganiser le circuit de distribution, pour garantir leur disponibilité à l’ensemble des officines et des patients du pays ». Une question de sécurité sanitaire loin d’être maîtrisée en conséquence, dans la mesure où l’absence de contrôle des autorités compétentes a favorisé l’importation illégale d’autres produits, à savoir tous types de drogues. Certes, cette lutte est efficace, mais à condition de mettre à la disposition des malades algériens les médicaments dont ils ont besoin, alors que le marché des médicaments connaît des pénuries qui touchent même des produits de première nécessité, comme les anticancéreux. Dans ce contexte, les contraintes sont surtout d’ordre bureaucratique, d’où l’importance d’élaborer des textes réglementaires. Alors que plusieurs pharmaciens sont impliqués dans ces pratiques illicites, un nouveau code de déontologie est en cours d’élaboration, par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP), afin d’assurer les bonnes pratiques de l’exercice officinal dans la distribution des médicaments. En effet, la multiplication des officines de manière anarchique, gérées dans de très nombreux cas par des non-pharmaciens, a conduit à la recherche du gain facile et à des pratiques illégales. En l’absence d’une véritable inspection de la pharmacie, le marché de l’informel aura encore de beaux jours devant lui, un nombre important de pharmacies continueront de s’adonner à ce trafic. Hamid Si Ahmed
« Actualité précédente
MARCHÉS DES FRUITS ET LÉGUMES : Appels au plafonnement et à l’affichage des prix FacebookTwitterEmailWhatsAppC
Actualité suivante »
Agriculture saharienne : Plus de 3 000 demandes d’investissement déposées Par L.A.A Publié le 14 févr. 2023 à

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires