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L'arrière-petit-fils de l'émir vit dans les Hautes-Alpes « Mon arrière-grand-père, Abd el-Kader » la rédact

Publié le 16/06/2023
L'arrière-petit-fils de l'émir vit dans les Hautes-Alpes « Mon arrière-grand-père, Abd el-Kader » la rédaction du DL - 03 sept. 2011 à 05:00 - Temps de lecture : 3 min | Vu 9138 fois Dans son album photo, on peut lire la lettre adressée par Pierre Mendès-France. Photo VIRGILE. Son arrière-grand-père est un homme dont on parle dans les livres d’histoire. Ils portent d’ailleurs le même nom. Medhi Abd el-Kader, dit Kid, arrière-petit-fils de l’émir Abd el-Kader, vit depuis plusieurs dizaines d’années à Saint-Julien-en Beauchêne. Loin de Beyrouth où il est né en 1924. Loin de la Syrie qu’il a quittée en 1944. Loin de l’Algérie où son ancêtre s’est illustré, mais où lui n’a jamais mis les pieds. L’émir Abd el-Kader (1808 – 1883) est une figure, aussi bien en Algérie qu’en France. S’il est le symbole de la résistance algérienne contre l’occupant français, il est aussi célèbre pour son humanisme, sa sagesse, son esprit (lire en repères). « C’était quelqu’un de très simple. On lui a proposé d’occuper la moitié de l’Algérie, et il a refusé », raconte Kid, tout en feuilletant l‘album qui réunit sa propre histoire et une multitude de documents sur son illustre ancêtre. L’ami de Napoléon III Chose étonnante, l’Emir Abd el-Kader a réussi à être apprécié en France comme en Algérie. « Napoléon III qui l’a fait libérer en 1852 voulait lui donner la nationalité française, des terres. Mais il a refusé en disant qu’il n’avait pas les mêmes coutumes que les Français », explique Medhi Abd el-Kader. Avant d’ajouter : « en 1860, lors des émeutes de Damas, il a sauvé le consul et 15 000 chrétiens. Malgré tout ce qu’il avait eu comme misères avec la France ». Kid rappelle aussi le rôle qu’a joué son aïeul dans la construction du canal de Suez, dont il était un fervent partisan. Aujourd’hui, Medhi Abd el-Kader reste fier de son ancêtre et s’étonne de voir tout ce qui est organisé autour de son personnage. Les expositions, les conférences, les ouvrages le concernant sont réguliers et nombreux. Kid suit tout cela avec attention. Militaire, cascadeur, restaurateur… Sa vie à lui aussi n’a rien d’ordinaire. Après avoir quitté la Syrie en 1944, il s’est engagé dans la Légion étrangère, avant d’intégrer l’école militaire de Saint-Cyr. Dans son album photo, on peut lire la lettre qu’il a écrite à Guy Mollet pour lui proposer de servir de médiateur dans le conflit algérien. Ou celle que lui a adressée Pierre Mendès-France. On voit aussi Kid en compagnie du metteur en scène Terence Young. Très sportif, Medhi a fait une « carrière » cinématographique en tant que cascadeur. Il a également travaillé comme guide-interprète, restaurateur et a fini par se poser un jour dans les Alpes, dans ce petit village de Saint-Julien-en-Beauchêne où, infatigable malgré ses 87 ans, il passe ses journées à gravir les sommets alentours. Loin du Moyen-Orient de son arrière-grand-père et pourtant si proche de lui. Repères L’émir Abd el-Kader est né en 1808, près de Mascara en Algérie, et décédé en 1883 à Damas en Syrie. De 1832 à 1847, il s’est illustré sur les champs de bataille en Algérie contre l’occupant français. En 1847, il se rend à condition d’être exilé en Turquie. Les Français ne tiendront pas cette promesse. Fait prisonnier, ils le ramèneront en France. Il arrive à Toulon, puis séjourne au château de Pau et à Amboise. En 1852, Napoléon III lui redonne sa liberté. Abd el-Kader s’installe alors à Damas. Il consacre sa vie à des œuvres de bienfaisance, à l’étude de textes sacrés et à la méditation. Il est à la fois poète, philosophe et soufi.
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L'arrière-petit-fils de l'émir vit dans les Hautes-Alpes
« Mon arrière-grand-père, Abd el-Kader »
la rédaction du DL - 03 sept. 2011 à 05:00 - Temps de lecture : 3 min
| Vu 9138 fois

Dans son album photo, on peut lire la lettre adressée par Pierre Mendès-France. Photo VIRGILE.
Son arrière-grand-père est un homme dont on parle dans les livres d’histoire. Ils portent d’ailleurs le même nom.

Medhi Abd el-Kader, dit Kid, arrière-petit-fils de l’émir Abd el-Kader, vit depuis plusieurs dizaines d’années à Saint-Julien-en Beauchêne. Loin de Beyrouth où il est né en 1924. Loin de la Syrie qu’il a quittée en 1944. Loin de l’Algérie où son ancêtre s’est illustré, mais où lui n’a jamais mis les pieds.

L’émir Abd el-Kader (1808 – 1883) est une figure, aussi bien en Algérie qu’en France. S’il est le symbole de la résistance algérienne contre l’occupant français, il est aussi célèbre pour son humanisme, sa sagesse, son esprit (lire en repères). « C’était quelqu’un de très simple. On lui a proposé d’occuper la moitié de l’Algérie, et il a refusé », raconte Kid, tout en feuilletant l‘album qui réunit sa propre histoire et une multitude de documents sur son illustre ancêtre.

L’ami de Napoléon III
Chose étonnante, l’Emir Abd el-Kader a réussi à être apprécié en France comme en Algérie.

« Napoléon III qui l’a fait libérer en 1852 voulait lui donner la nationalité française, des terres. Mais il a refusé en disant qu’il n’avait pas les mêmes coutumes que les Français », explique Medhi Abd el-Kader. Avant d’ajouter : « en 1860, lors des émeutes de Damas, il a sauvé le consul et 15 000 chrétiens. Malgré tout ce qu’il avait eu comme misères avec la France ». Kid rappelle aussi le rôle qu’a joué son aïeul dans la construction du canal de Suez, dont il était un fervent partisan.

Aujourd’hui, Medhi Abd el-Kader reste fier de son ancêtre et s’étonne de voir tout ce qui est organisé autour de son personnage. Les expositions, les conférences, les ouvrages le concernant sont réguliers et nombreux. Kid suit tout cela avec attention.

Militaire, cascadeur, restaurateur…
Sa vie à lui aussi n’a rien d’ordinaire.

Après avoir quitté la Syrie en 1944, il s’est engagé dans la Légion étrangère, avant d’intégrer l’école militaire de Saint-Cyr. Dans son album photo, on peut lire la lettre qu’il a écrite à Guy Mollet pour lui proposer de servir de médiateur dans le conflit algérien. Ou celle que lui a adressée Pierre Mendès-France.

On voit aussi Kid en compagnie du metteur en scène Terence Young. Très sportif, Medhi a fait une « carrière » cinématographique en tant que cascadeur.

Il a également travaillé comme guide-interprète, restaurateur et a fini par se poser un jour dans les Alpes, dans ce petit village de Saint-Julien-en-Beauchêne où, infatigable malgré ses 87 ans, il passe ses journées à gravir les sommets alentours. Loin du Moyen-Orient de son arrière-grand-père et pourtant si proche de lui.

Repères

L’émir Abd el-Kader est né en 1808, près de Mascara en Algérie, et décédé en 1883 à Damas en Syrie. De 1832 à 1847, il s’est illustré sur les champs de bataille en Algérie contre l’occupant français.

En 1847, il se rend à condition d’être exilé en Turquie. Les Français ne tiendront pas cette promesse. Fait prisonnier, ils le ramèneront en France. Il arrive à Toulon, puis séjourne au château de Pau et à Amboise. En 1852, Napoléon III lui redonne sa liberté.

Abd el-Kader s’installe alors à Damas. Il consacre sa vie à des œuvres de bienfaisance, à l’étude de textes sacrés et à la méditation. Il est à la fois poète, philosophe et soufi.
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