Du landau jusqu'au tombeau
par El-Houari Dilmi
Les Algériens sont collectivement bons mais individuellement moins bons. Une maladie algérienne peut-être ! Le grand élan de solidarité des Algériens avec leurs concitoyens victimes des derniers incendies meurtriers, fait chaud au cœur. Le BNB (bonheur national brut) est en hausse de plusieurs points et les Algéro-sceptiques de plus en plus
inaudibles râlants. Au vu de ce qui se passe comme malheurs dans de nombreuses régions du monde, l'Algérien est plutôt chanceux. Mais, selon une pseudo-étude qui jure ne pas nous conter fleurette, il paraît que le parachute le plus doré au monde se trouverait bel et bien en Dézédie. Il est même offert en papier cadeau à chaque Algérien, de jour comme de nuit, du landau jusqu'au tombeau, de dimanche à jeudi, le week-end (à nous) inclus. En franco-vernaculaire dans le texte, cela veut dire que parmi tous les peuples de notre (dé) veine, l'Algérien est celui qui ressemble le plus à son pays. L'Algérie détient le record imbattable du montant à dix chiffres, consacré chaque année aux transferts dits «sociaux», selon le langage vachement abscons des exégètes de la chose économique. Ces «lâchers d'argent» sont vus avec un œil envieux par nos voisins surtout. On se noierait même dans une eau dessalée puisée de la mer de nos gaucheries que c'est encore l'Etat qui trinque et le bled qui boit la tasse. Rouler carrosse avec un carburant deux fois bon marché que de la flotte embouteillée, l'Etat fait toujours du patinage... artistique, au moment où le bled roupille en costard-pyjama sur un hamac en peau de mammouth. La question est de savoir comment le bled tient debout alors que l'huile de coude est une denrée de plus en plus rare. Cela ne date pas d'hier, l'Algérie est un État social, un État qui accepte de perdre pour faire gagner son peuple. Mais qui sera le premier pour scier la branche sur laquelle est assis celui qui a le souffle le plus court
Les Commentaires
par El-Houari Dilmi
Les Algériens sont collectivement bons mais individuellement moins bons. Une maladie algérienne peut-être ! Le grand élan de solidarité des Algériens avec leurs concitoyens victimes des derniers incendies meurtriers, fait chaud au cœur. Le BNB (bonheur national brut) est en hausse de plusieurs points et les Algéro-sceptiques de plus en plus… inaudibles râlants. Au vu de ce qui se passe comme malheurs dans de nombreuses régions du monde, l'Algérien est plutôt chanceux. Mais, selon une pseudo-étude qui jure ne pas nous conter fleurette, il paraît que le parachute le plus doré au monde se trouverait bel et bien en Dézédie. Il est même offert en papier cadeau à chaque Algérien, de jour comme de nuit, du landau jusqu'au tombeau, de dimanche à jeudi, le week-end (à nous) inclus. En franco-vernaculaire dans le texte, cela veut dire que parmi tous les peuples de notre (dé) veine, l'Algérien est celui qui ressemble le plus à son pays. L'Algérie détient le record imbattable du montant à dix chiffres, consacré chaque année aux transferts dits «sociaux», selon le langage vachement abscons des exégètes de la chose économique. Ces «lâchers d'argent» sont vus avec un œil envieux par nos voisins surtout. On se noierait même dans une eau dessalée puisée de la mer de nos gaucheries que c'est encore l'Etat qui trinque et le bled qui boit la tasse. Rouler carrosse avec un carburant deux fois bon marché que de la flotte embouteillée, l'Etat fait toujours du patinage... artistique, au moment où le bled roupille en costard-pyjama sur un hamac en peau de mammouth. La question est de savoir comment le bled tient debout alors que l'huile de coude est une denrée de plus en plus rare. Cela ne date pas d'hier, l'Algérie est un État social, un État qui accepte de perdre pour faire gagner son peuple. Mais qui sera le premier pour scier la branche sur laquelle est assis celui qui a le souffle le plus court…
Tu as bien résumé notre mentalité!.