Chapitre III. Captif et exilé
Mustapha Cherif
Dans Émir Abdelkader (2016), pages 75 à 86
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Il a refusé de capituler. Il exigea de s’exiler, de partir vers l’Orient, à Saint-Jean-d’Acre ou à Alexandrie. Mais, trahi, il est dirigé vers la France. Le général de Lamoricière, admiratif, avait pourtant souscrit à sa demande : « […] par sa foi, par son éloquence, par les batailles qu’il a livrées, par les succès qu’il a remportés, un homme est devenu le vivant symbole d’une idée qui agit profondément sur les masses, il représente un immense danger aussi longtemps qu’on le laisse dans son pays. J’ai seulement promis et stipulé que l’émir et sa famille seront conduits à Saint-Jean-d’Acre ou à Alexandrie. Ce sont les deux seules localités que j’ai mentionnées. Ce sont celles qu’il a désignées dans sa demande, et que j’ai acceptées. »
Le général de Lamoricière le salua à bord du bateau de l’exil, et respectueusement lui fit un présent. En retour, l’émir Abdelkader lui donna son épée. À l’arrivée à Toulon, le 28 avril 1848, lui, sa famille et ses compagnons, quatre-vingt-huit personnes en tout, furent emmenés dans une forteresse, le fort de Lamalgue. Il protesta fermement, choqué par le parjure.
Le général Daumas vint pour lui faire des offres, à la condition qu’il renonce à la promesse solennelle qui lui avait été faite par le général de Lamoricière et le duc d’Aumale. On lui offrit en France une somptueuse existence : un château royal, une garde d’honneur, avec toute la pompe et les privilèges dus à un prince.
Les témoins et auteurs reconnaissent que « l’émir écouta dans un silence méprisant la honteuse proposition…
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Il a refusé de capituler. Il exigea de s’exiler, de partir vers l’Orient, à Saint-Jean-d’Acre ou à Alexandrie. Mais, trahi, il est dirigé vers la France. Le général de Lamoricière, admiratif, avait pourtant souscrit à sa demande : « […] par sa foi, par son éloquence, par les batailles qu’il a livrées, par les succès qu’il a remportés, un homme est devenu le vivant symbole d’une idée qui agit profondément sur les masses, il représente un immense danger aussi longtemps qu’on le laisse dans son pays. J’ai seulement promis et stipulé que l’émir et sa famille seront conduits à Saint-Jean-d’Acre ou à Alexandrie. Ce sont les deux seules localités que j’ai mentionnées. Ce sont celles qu’il a désignées dans sa demande, et que j’ai acceptées. »
Le général de Lamoricière le salua à bord du bateau de l’exil, et respectueusement lui fit un présent. En retour, l’émir Abdelkader lui donna son épée. À l’arrivée à Toulon, le 28 avril 1848, lui, sa famille et ses compagnons, quatre-vingt-huit personnes en tout, furent emmenés dans une forteresse, le fort de Lamalgue. Il protesta fermement, choqué par le parjure.
Le général Daumas vint pour lui faire des offres, à la condition qu’il renonce à la promesse solennelle qui lui avait été faite par le général de Lamoricière et le duc d’Aumale. On lui offrit en France une somptueuse existence : un château royal, une garde d’honneur, avec toute la pompe et les privilèges dus à un prince.
Les témoins et auteurs reconnaissent que « l’émir écouta dans un silence méprisant la honteuse proposition…